Sujet: "Non comme je veux, mais comme Toi tu veux" Lun 28 Mai 2018 - 4:53
Première lettre de saint Pierre Apôtre 1,3-9. Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni flétrissure. Cet héritage vous est réservé dans les cieux, à vous que la puissance de Dieu garde par la foi, pour un salut prêt à se révéler dans les derniers temps. Aussi vous exultez de joie, même s’il faut que vous soyez affligés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ; elles vérifieront la valeur de votre foi qui a bien plus de prix que l’or – cet or voué à disparaître et pourtant vérifié par le feu –, afin que votre foi reçoive louange, gloire et honneur quand se révélera Jésus Christ. Lui, vous l’aimez sans l’avoir vu ; en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi, vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire, car vous allez obtenir le salut des âmes qui est l’aboutissement de votre foi.
Psaume 111(110),1-2.5-6.9.10c. De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur dans l'assemblée, parmi les justes. Grandes sont les œuvres du Seigneur ; tous ceux qui les aiment s'en instruisent.
Il a donné des vivres à ses fidèles, gardant toujours mémoire de son alliance. Il a montré sa force à son peuple, lui donnant le domaine des nations.
Il apporte la délivrance à son peuple ; son alliance est promulguée pour toujours : saint et redoutable est son nom. À jamais se maintiendra sa louange.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,17-27. En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul. Tu connais les commandements : ‘Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère.’ » L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. » Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! » Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »
En dépit de la complète déroute du jeune homme riche, lorsqu'il est venu à la rencontre du Seigneur avec l'intention de Le suivre, sa démarche est l'indice que la grâce de la conversion est donnée à toutes et tous, quels que soient leur condition sociale, leur état de vie et même : la gravité de leurs fautes ou de leurs égarements. On songe à la Samaritaine et ses multiples "maris", au centurion romain qu'il faudrait ranger tout de suite comme un ennemi. Notre prêtre s'est attardé à la considération de cet "empêchement" à suivre Jésus. Un militaire gradé, quel que soit sa foi n'aurait pu déserter pour suivre le Seigneur sans se condamner lui même comme déserteur. Son "empêchement" à lui est beaucoup plus important - et il en est conscient ! Car il ne saurait faire entrer Jésus chez lui sans l'exposer à l'accusation de trahison et de "collaboration" avec l'occupant.
Comme le prêtre continuait son homélie, j'ai songé de nouveau à ces nombreux "empêchements" que j'ai connus en cherchant une "porte d'entrée" dans l'Eglise. En y réfléchissant - avec peine et douleur - j'ai fini par me rendre compte que du point de vue des responsables du Séminaire cette "vocation tardive" serait trop difficile à "gérer" concrètement. Somme toute, je n'étais plus assez "malléable" pour devenir "fiable". Et c'est évident qu'il est plus facile de former un adolescent qu'un homme dans sa trentaine ... d'autant plus que j'avais déjà un "grade" en philosophie.
Je ne dirai rien des crises profondes traversées jusqu'au jour où Cracovie m'a proposé la formation en théologie de la Miséricorde Divine - étalée sur quatre ans. Mais dès la réception des premiers feuillets d'étude ainsi que l'engagement"en conscience" de "renoncer au "monde", j'ai pu vaincre ma tabagie - et ce sacrifice à lui seul me conforta dans la valeur - d'un tel engagement - qui fait de chaque jour un engagement nouveau... Alors, oui, véritablement : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »!!!