Lecture du livre du prophète Amos Écoutez ceci, vous qui écrasez le malheureux pour anéantir les humbles du pays, car vous dites: «Quand donc la fête de la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous puissions vendre notre blé ? Quand donc le sabbat sera-t-il fini, pour que nous puis ions écouler notre froment ? Nous allons diminuer les mesures, augmenter les prix et fausser les balances. Nous pourrons acheter le faible pour un peu d’argent, le malheureux pour une paire de sandales. Nous vendrons jusqu’aux déchets du froment! » Ce jour-là, oracle du Seigneur Dieu –, je ferai disparaître le soleil en plein midi, en plein jour, j’obscurcirai la lumière sur la terre. Je changerai vos fêtes en deuil, tous vos chants en lamentations; je vous obligerai tous à vous vêtir de toile à sac, à vous raser la tête. Je mettrai ce pays en deuil comme pour un fils unique, et, dans la suite des jours, il connaîtra l’amertume. Voici venir des jours – oracle du Seigneur Dieu –,où j’enverrai la famine sur la terre; ce ne sera pas une faim de pain ni une soif d’eau,mais la faim et la soif d’entendre les paroles du Seigneur. On se traînera d’une mer à l’autre, marchant à l’aventure du nord au levant, pour chercher en tout lieu la parole du Seigneur,
mais on ne la trouvera pas.
(Ps 118 (119), 2.10, 20.30, 40.131)
Heureux ceux qui gardent les exigences de Dieu,
ils le cherchent de tout cœur !
De tout mon cœur, je te cherche, Seigneur ;
garde-moi de fuir tes volontés.
Mon âme a brûlé de désir
en tout temps pour tes décisions.
J’ai choisi la voie de la fidélité,
je m’ajuste à tes décisions.
Vois, j’ai désiré tes préceptes :
par ta justice fais-moi vivre.
La bouche grande ouverte, j’aspire,
assoiffé de tes volontés
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôt. Il lui dit: «Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient: «Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie: Je veux la miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »
Cy Aelf, Paris
L'appât du gain, n'est-ce pas ce qui fait tourner le monde, aujourd'hui comme hier? A l'attrait de la fortune se joint aussi, dans le cœur de l'homme, la crainte de venir à manquer. Le pauvre condamne le riche tout comme le riche craint toujours de devenir pauvre. Ainsi passe la vie jusqu'au jour où toutes et tous, quelles que soient la fortune ou la pauvreté, tous devront rendre des talents dont ils ont été dépositaires: qu'ils soient savetiers ou financiers, ouvriers ou patrons. De sorte qu'il y a tout autant des riches qui souffrent de leur fortune, car celle-ci ronge leur conscience comme un acide ronge le métal. L'avarice est un acide qui ronge tout autant les uns comme les autres.
Parmi les plus malheureux sont les grands riches, n'en doutons pas ! Nous connaissons tous des cas de personnes très riches qui ne cessent d’essayer de justice - c'est-à-dire: de rendre juste la fortune qui les divise
entre largesses et retenue. Aujourd'hui, ils vous donneront et demain, ils vous reprendront ce qu'ils vous ont offert dans un mouvement de sincère générosité. Notre prêtre nous a engagés à franchir le pas d'une foi de confiance absolue, quelles que soient les circonstances.
Tandis que le monde applaudit en disant: "Beati Bene Nati", Jésus proclame bienheureux les pauvres en vue de l'Esprit - seule richesse qui ne passera pas.
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