Lecture de l'Apocalypse de saint Jean
Moi, Jean, j’ai vu un ange qui me disait : « Viens, je te montrerai la Femme, l’Épouse de l’Agneau. ». En esprit, il m’emporta
sur une grande et haute montagne ; il me montra la Ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu : elle avait en elle la gloire de Dieu ; son éclat était celui d’une pierre très précieuse, comme le jaspe cristallin. Elle avait une grande et haute muraille, avec douze portes et, sur ces portes, douze anges ; des noms y étaient inscrits : ceux des douze tribus des fils d’Israël.
Il y avait trois portes à l’orient, trois au nord, trois au midi, et trois à l’occident. La muraille de la ville reposait sur douze fondations portant les douze noms des douze Apôtres de l’Agneau.
(Ps 144 (145), 10-11, 12-13ab, 17-18)
R/ Que tes fidèles, Seigneur,
disent la gloire de ton règne. (cf. Ps 144, 12)
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.
Ils annonceront aux hommes tes exploits,
la gloire et l'éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu'il fait.
Il est proche de ceux qui l'invoquent,
de tous ceux qui l'invoquent en vérité.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Philippe trouve Nathanaël et lui dit : « Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. » Nathanaël répliqua : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » Philippe répond :« Viens, et vois. » Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare à son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. » Nathanaël lui demande : « D’où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. » Nathanaël lui dit : « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! » Jésus reprend : « Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. » Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »
Cy Aelf, Paris
La Jérusalem céleste est d'abord un état de l'être plutôt qu'un lieu. Elle réside dans le parfait état de grâce comme la Vierge Marie le connait, elle qui est perpétuellement et parfaitement disponible pour accomplir la volonté de Dieu. Elle a dit Oui à Dieu sans la moindre restriction. Même lorsqu'elle demande à l'ange : "Comment cela sera-t-il puisque je suis vierge ?" , ce n'est pas de sa part curiosité ni doute, mais elle demande seulement ce qui va se passer pour elle. Sa demande ne concerne pas le "Pourquoi ?"mais seulement le "comment".Son cœur est pur de toute hésitation de Et l' ange foi. L'ange - justement puisqu'il est ange, c'est-à-dire: messager de Dieu. Et la gloire de l'ange est, comme pour Marie, une disposition parfaite pour accomplir la volonté de Dieu.
Lorsque Nathanaël se retire sous le "capuchon" d'un figuier - c'est un arbre dont les branches retombent et forment comme un "capuchon" à la lumière du jour, tout comme à la pluie. C'est un lieu idéal pour se retirer du monde comme ces larges capuchons des moines qui les empêchent distraits dans la prière. Le disciple s'est retiré de la même manière afin d'être disponible à la volonté de Dieu. C'est bien ainsi que nous-mêmes, lorsque nous prions, nous commençons par chasser nos soucis ordinaires afin de nous recentrer sur l'essentiel. Je dirais qu'en ce qui me concerne, je m'étais réfugie dans la petite chambre de mon adolescence afin de réfléchir, car je ne parvenais pas à m'expliquer "pourquoi l'homme est malheureux". (Je venais de connaître un nouvel échec sentimental et j'en avais assez - il fallait que je me décide et que je change, et pour de bon ! C'était la veille du troisième dimanche d'août 1985. Et le lendemain, le dimanche, à mon réveil, le crucifix de plâtre bien visible sur le mur de la chambre ... avait bizarrement changé, je me suis dit: c'est curieux c'est comme s'il me regardait. Un instant plus tard, j'étais à genoux et en pleurs en disant quelques sottises du genre : "Non, non, je ne mérite pas que Toi tu meures parce que je suis malheureux !" Et aussitôt une Joie, une joie qui a traversé toute les années, avec les réussites comme les échecs, et qui subsiste encore. Voici donc l'illustration de ce que j'ai vécu "à la manière" de Nathanaël...
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