Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères, quand je me suis adressé à vous, je n’ai pas pu vous parler comme à des spirituels, mais comme à des êtres seulement charnels, comme à des petits enfants dans le Christ. C’est du lait que je vous ai donné, et non de la nourriture solide; vous n’auriez pas pu en manger, et encore maintenant vous ne le pouvez pas, car vous êtes encore des êtres charnels. Puisqu’il y a entre vous des jalousies et des rivalités, n’êtes-vous pas toujours des êtres charnels, et n’avez-vous pas une conduite tout humaine ? Quand l’un de vous dit : « Moi, j’appartiens à Paul», et un autre : « Moi, j’appartiens à Apollos », n’est-ce pas une façon d’agir tout humaine ? Mais qui donc est Apollos ? qui est Paul ? Des serviteurs par qui vous êtes devenus croyants, et qui ont agi selon les dons du Seigneur à chacun d’eux. Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé ; mais c’est Dieu qui donnait la croissance. Donc celui qui plante n’est pas important, ni celui qui arrose ; seul importe celui qui donne la croissance : Dieu. Celui qui plante et celui qui arrose ne font qu’un, mais chacun recevra son propre salaire suivant la peine qu’il se sera donnée. Nous sommes des collaborateurs de Dieu,
et vous êtes un champ que Dieu cultive, une maison que Dieu construit.
(Ps 32 (33), 12-13, 14-15, 20-21)
R/ Heureux le peuple
que le Seigneur s’est choisi pour domaine. (cf. Ps 32, 12)
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !
Du haut des cieux, le Seigneur regarde :
il voit la race des hommes.
Du lieu qu’il habite, il observe
tous les habitants de la terre,
lui qui forme le cœur de chacun,
qui pénètre toutes leurs actions.
Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
La joie de notre cœur vient de lui,
notre confiance est dans son nom très saint.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus quitta la synagogue de Capharnaüm et entra dans la maison de Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle. Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. À l’instant même, la femme se leva et elle les servait. Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait. Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant : « C’est toi le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui. Quand il fit jour, Jésus sortit et s’en alla dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu’à lui, et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter. Mais il leur dit : « Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. » Et il proclamait l’Évangile
dans les synagogues du pays des Juifs.
Cy Aelf, Paris
Les lectures de ce jour nous font comme un reportage de l’Évangile annoncé à toutes et tous, quelles que soient les origines et les conditions de vie. C'est ainsi que, dans la première lecture, on voit saint Paul qui enseigne et qui, en même temps explique pourquoi il parle d'une telle façon et pas d'une autre. Parce que l'annonce de la Bonne Nouvelle est destinée à toutes et à tous, quelles que soient leurs conditions de vie. Il n'emploie pas le langage des savants, mais il montre comment manifester dans la vie son appartenance au Christ. C'est un enseignement tout simple qui souligne tout ce qui permet aux nouveaux convertis de vivre en bonne harmonie avec les uns comme avec les autres. Il n'y a pas : le Dieu de Paul et le Dieu d'Apollos, il n'y a qu'un même Dieu s'adressant à tous et à chacun au cœur de Et non la vie.
Et c'est cela, également, que témoigne l'Evangile du jour qui nous montre Jésus à l'oeuvre sans discontinuer: Ici il enseigne, là il soulage la belle-mère de Pierre, il chasse les démons, il se retire et il revient. N'est-ce pas comme un ballet improvisé ? Et non seulement cela, il se prépare à se remettre en marche pour faire de même partout où il passera. Or, ce mouvement perpétuel - de partage et de servir, de prier en silence et d'encourager le prochain, ne devrait cesser de nous procurer la Joie d'une journée bien vécue dans l'amour de Dieu sous le de l'amour de Dieu.
Notre prêtre nous a proposé, aujourd'hui même, de manifester l'amour de Dieu par tel ou tel service accompli auprès de celles et ceux que nous croiserons - et en oubliant quelque peu les soucis qui nous assaillent : "Le berger ne prend-il pas soin de ses brebis ? Levons-nous donc et sortons de nos maisons !
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