Lecture du livre de Job
Job disait à ceux qui lui faisaient des reproches : « Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, du moins vous mes amis vous du moins, mes amis, car la main de Dieu m’a frappé. Pourquoi me poursuivre comme Dieu lui-même ? Ne serez-vous jamais rassasiés de ma chair ? Ah, si seulement on écrivait mes paroles, si on les gravait sur une stèle avec un ciseau de fer et du plomb, si on les sculptait dans le roc pour toujours ! Mais je sais, moi, que mon rédempteur est vivant, que, le dernier, il se lèvera sur la poussière ; et quand bien même on m’arracherait la peau, de ma chair je verrai Dieu. Je le verrai, moi en personne, et si mes yeux le regardent, il ne sera plus un étranger. Mon cœur en défaille au-dedans de moi." »
(Ps 26 (27), 7-8a, 8b.9abc, 13-14)
R/ J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
Écoute, Seigneur, je t’appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
Mon cœur m’a redit ta parole :
« Cherchez ma face. »
C’est ta face, Seigneur, que je cherche :
ne me cache pas ta face.
N’écarte pas ton serviteur avec colère :
tu restes mon secours.
Mais j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez,dites d’abord : “Paix à cette maison.” S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites : “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.” Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. »
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Cy Aelf, Paris
Il faut relire le les derniers mots de Job qui, malgré tous ses malheurs - et comme à travers eux - fait acte de confiance en Dieu. Il déclare en effet : "Quand bien même on m’arracherait la peau de ma chair je verrai Dieu. Je le verrai, moi en personne, et si mes yeux le regardent, il ne sera plus un étranger." Sa foi était déjà grande avant que le malheur le touche. Mais pour devenir parfait, il devait subir l'épreuve de perdre tout ce dont sa foi l'avait déjà comblé: richesse d'argent, richesse d'enfants capables de poursuivre son oeuvre et d'assurer sa lignée - si importante pour les Juifs...
Et lorsque le malheur l'a frappé, tout en souffrant beaucoup, il a gardé la foi.
Je me suis souvenu d'un homme qui avait tout perdu dans l'incendie de son commerce, il s'était écrié: "Mais qu'est-ce que j'ai pu faire au bon Dieu pour en arriver là !". Mais un jeune prêtre qu'il connaissait lui a répondu : "C'est tout à fait certain - c'est pour que tu voies plus grand encore !"Et c'est ce qu'il fit.
C'est bien en ceci que la première lecture correspond à l'envoi des disciples : ils ne sont pas comme les politiciens qui formulent toutes sortes de promesses qu'ils ne pourront tenir. Les premiers disciples ne sont pas des bonimenteurs. Quand ils sont accueillit dans une maison, ils commencent par guérir les malades, avant même d'annoncer l’Évangile du Royaume. Et Il ne mangerons pas avant d'avoir annoncé la bonne nouvelle du royaume et manifester la vérité par l'une ou l'autre signe.
Dans sa conclusion, notre prêtre nous à invités à bonnes actions et des gestes de miséricorde envers les plus démunis - ces hommes sont tout jeunes tout jeunes et éprouvent de la honte à mendier quelques piécettes : "Souvenons-nous : Ce que vous aurez fait pour le plus petit d'entre vos frères, c'est à moi que vous l'aurez fait" ...
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