Lecture du livre de Job
Quel est celui qui déforme tes plans sans rien y connaître ? De fait, j’ai parlé, sans les comprendre,
de merveilles hors de ma portée, dont je ne savais rien. C’est par ouï-dire que je te connaissais, mais maintenant mes yeux t’ont vu. C’est pourquoi je me rétracte et me repens sur la poussière et sur la cendre. » Le Seigneur bénit la nouvelle situation de Job plus encore que l’ancienne. Job posséda quatorze mille moutons et six mille chameaux, mille paires de bœufs et mille ânesses. Il eut encore sept fils et trois filles. Il nomma la première Colombe, la deuxième Fleur-de-Laurier, et la troisième Ombre-du-regard. On ne trouvait pas dans tout le pays de femmes aussi belles que les filles de Job. Leur père leur donna une part d’héritage avec leurs frères. Après cela, Job vécut encore cent quarante ans, et il vit ses fils et les fils de ses fils : quatre générations. Et Job mourut âgé, rassasié de jours.
(Ps 118 (119), 66.71, 75.91, 125.130)
R/ Pour ton serviteur,
que ton visage s’illumine, Seigneur ! (Ps 118, 135a)
Apprends-moi à bien saisir, à bien juger :
je me fie à tes volontés.
C’est pour mon bien que j’ai souffert,
ainsi, ai-je appris tes commandements.
Seigneur, je le sais, tes décisions sont justes ;
tu es fidèle quand tu m’éprouves.
Jusqu’à ce jour, le monde tient par tes décisions :
toute chose est ta servante.
Je suis ton serviteur, éclaire-moi :
je connaîtrai tes exigences.
Déchiffrer ta parole illumine
et les simples comprennent.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, les 72 disciples que Jésus avait envoyés
revinrent tout joyeux, en disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. »
Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair. Voici que je vous ai donné le pouvoir d’écraser serpents et scorpions,et sur toute la puissance de l’Ennemi : absolument rien ne pourra vous nuire.
Toutefois, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. » À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint,
et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier :
« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez,
et ne l’ont pas entendu. »
Cy Aelf, Paris
Par sa docilité aux volontés de Dieu, dans le bonheur et l'abondance de biens comme dans le jeûne, la solitude, la disette et la maladie, Job aura tout gagné de ce que l'homme peut désirer de son passage sur la terre. C'est par son humilité que Job s'est attiré s'est attiré une plus grande faveur du Seigneur qu'aucun de ses contemporains ne pouvaient même espérer. Tout au début de l'histoire, en remontant en arrière, on découvrira un dialogue entre Dieu et le diable. C'est bien le diable qui a lancé un défi à Dieu: si Dieu privait Job de tous ses biens, y compris de sa santé, Job finirait par renier sa foi et maudire le Seigneur.
Sans atteindre des malheurs aussi redoutables que ceux victorieusement endurés par Job, nous avons tous connu des temps d'épreuve que la foi seule peut confronter. Comme notre prêtre parlait ainsi, je me suis souvenu d'un moment de vie très pénible que j'ai dû traverser sans pouvoir demander le secours d'aucun de mes proches. Pour faire baisser la fièvre, je me suis mis sous la touche en faisant baisser la température de l'eau jusqu'à perdre quelques degrés; je me suis habiller ensuite et j'ai traversé la ville à trois heures du matin afin d'obtenir les antibiotiques dont j'avais besoin. Et toujours accablé de fébrilité et d'un sentiment de solitude absolue, je me suis fait hospitaliser.
Cette épreuve fut pour plus pénible que tout ce que j'avais pu supporter comme soldat à la frontière de l'ex Allemagne de l'Est. Mais je m'en suis bien sorti en contemplant une image d'un peintre expressionniste : intitulé "Christ of the Sorrows". Mais en découvrant un crucifix sur - le dernier qu'on avait oublié de retirer pour raison de Laïcité-pour-tous, j'ai su avec une certitude absolue que je guérirai en raison de mon abandon dans la foi... Et ma guérison fut double : dans le corps comme en esprit...
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