Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères, à chacun d’entre nous, la grâce a été donnée selon la mesure du don fait par le Christ. C’est pourquoi l’Écriture dit : Il est monté sur la hauteur, il a capturé des captifs, il a fait des dons aux hommes. Que veut dire : Il est monté ? – Cela veut dire qu’il était d’abord descendu dans les régions inférieures de la terre. Et celui qui était descendu est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux pour remplir l’univers. Et les dons qu’il a faits, ce sont les Apôtres, et aussi les prophètes, les évangélisateurs, les pasteurs et ceux qui enseignent.De cette façon, les fidèles sont organisés pour que les tâches du ministère soient accomplies et que se construise le corps du Christ, jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’Homme parfait, à la stature du Christ dans sa plénitude. Alors, nous ne serons plus comme des petits enfants, nous laissant secouer et mener à la dérive par tous les courants d’idées, au gré des hommes qui emploient la ruse pour nous entraîner dans l’erreur. Au contraire, en vivant dans la vérité de l’amour, nous grandirons pour nous élever en tout jusqu’à celui qui est la Tête, le Christ. Et par lui, dans l’harmonie et la cohésion, tout le corps poursuit sa croissance, grâce aux articulations qui le maintiennent, selon l’énergie qui est à la mesure de chaque membre.
Ainsi le corps se construit dans l’amour.
(Ps 121 (122), 1-2, 3-4ab, 4cd-5)
R/ Dans la joie, nous irons
à la maison du Seigneur. (cf. Ps 121, 1)
Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur.
C’est là qu’Israël doit rendre grâce
au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas.Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?” Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” »
Cy Aelf, Paris
Combien de foi les hommes n'ont-il pas dit - à la suite d'une catastrophe: "Si Dieu existait, il n'aurait pas permis cela ! Mais le Seigneur ne juge pas d'une parole qui exprime la détresse profonde de l'homme sur le point de mourir. Il a endossé les cris des mourants du haut de sa croix en citant le psaume qui crie:
"Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" - Jésus aurait-il été tenté de renier Dieu le Père ? Certes non, mais il a endossé le désarroi de celles et ceux dont l'heure est venu. Si l'on recherche la suite du Psaume, on trouve :i :
- Oui, tu m’as répondu!
Je proclamerai à mes frères quel Dieu tu es,
je te louerai dans l’assemblée[i].
Nous aussi, tous autant que nous sommes, il nous faudra témoigner de notre foi en supportant détresse, pauvreté, deuil , larmes et cris. Ou bien faudrait-il devenir stoïques au point de rejeter la miséricorde divine?
Quelle erreur se serait ! La femme qui accouche dans la souffrance va-t'elle donc renier la nouvelle vie qu'elle a donnée au monde ? Certes non !
Ainsi nous faut-il prier en hommes et femmes engagés en pleine foi et en pleine espérance. A l'occasion d'une perte ou d'une autre, prenons la peine de vérifier si ce que nous abandonnons derrière nous, ne nous aurait pas entraînés dans des affaires trop difficiles et pénibles à supporter ?
Une foi de confiance absolue, voici ce que nous devons désirer.
.