Lecture de l'Apocalypse de saint Jean, apôtre
Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a confiée pour montrer à ses serviteurs ce qui doit bientôt advenir ; cette révélation, il l’a fait connaître à son serviteur Jean par l’envoi de son ange. Jean atteste comme parole de Dieu et témoignage de Jésus Christ tout ce qu’il a vu. Heureux celui qui lit, heureux ceux qui écoutent les paroles de la prophétie et gardent ce qui est écrit en elle, car le temps est proche. Jean, aux sept Églises qui sont en Asie mineure : à vous, la grâce et la paix, de la part de Celui qui est, qui était et qui vient, de la part des sept esprits qui sont devant son trône. J’ai entendu le Seigneur qui me disait: À l’ange de l’Église qui est à Éphèse, écris: Ainsi parle celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, qui marche au milieu des sept chandeliers d’or:Je connais tes actions, ta peine, ta persévérance, je sais que tu ne peux supporter les malfaisants; tu as mis à l’épreuve ceux qui se disent apôtres et ne le sont pas; tu as découvert qu’ils étaient menteurs. tu ne manques pas de persévérance, et tu as tant supporté pour mon nom, sans ménager ta peine. Mais j’ai contre toi que ton premier amour, tu l’as abandonné. Eh bien, rappelle-toi d’où tu es tombé, convertis-toi, reviens à tes premières actions.
(Ps 1, 1-2, 3, 4.6)
R/ Au vainqueur, je donnerai
de goûter à l’arbre de la vie. (Ap 2, 7)
Heureux est l’homme qui n’entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre planté près d’un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu’il entreprend réussira.
Tel n’est pas le sort des méchants.
Mais ils sont comme la paille balayée par le vent.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route. Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait. On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s’écria: « Jésus, fils de David, prends pitié de moi !» Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle: «Fils de David, prends pitié de moi !» Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda: « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit: « Seigneur, que je retrouve la vue. » Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. » À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu.
– Cy Aelf, Paris
C'est une belle action de se convertir ! C'est un bonheur de reconnaître en nous l'oeuvre accomplie par la miséricorde divine. C'est en reconnaissant nos fautes que nous nous soulageons des poids et des murs qui empêchent et freinent une conversion continuée. C'est une constante dans l'histoire des hommes : ils reconnaissent la vérité, ils renoncent et disent à eux-mêmes: "Une telle chose, je m'en passerai désormais pour ne plus retomber". Et le temps passe: la tentation s'est éloignée, la grâce l'a emportée. On vit de nouveau de la grâce et l'on avance... Mais voici que se présente une occasion déjà connue qui ressemble beaucoup à une ancienne tentation. Gare à nous-même si, d'emblée nous ne la rejetons pas de suite, avec force. Hélas, notre conscience est si souvent "malléable" ! Notre adversaire revient, il sème le doute en nous et adoucit notre vigilance et notre perspicacité par des allures de "moindre mal" : "[i]Cet écart de conduite, dit la conscience perturbée, n'est-ce pas une occasion de vaincre de nouveau ? " La vérité est qu'il faut chasser - par un surcroît d’humilité - le retour des tentations. En quelque sorte, il nous faut affiner le travail de notre conscience et devenir prudent par la foi. Le mieux, pour ne pas reculer, c'est d'avancer plus vite !
L'aveugle de l’Évangile du jour nous invite à saisir toute occasion de faire le bien. Souvenons-nous des bonnes actions que nous avons pu accomplir en état de grâce. Lors du sacrement de confession- réconciliation, il nous est proposé de vaincre le mal hante et tente les consciences affaiblies. Rien de tel qu'un beau geste et une belle action pour renverser - par la grâce d'une bonne action - ce que la conscience, agressée par le désir, nous suggérait de faire !
Souvenons-nous de que Pierre lui-même fut chassé par Jésus et traité de "Satan", parce qu'il s'opposait au sacrifice - au dont- intégral de Lui-même - que le Seigneur accomplirait ... Dans le temps que nous vivons, un temps où "Mammon" - l'esprit des richesses - nous suggère de limiter nos bons gestes envers la multitude des nouveaux pauvres - réagissons par de nouveaux signes de pitié - puisque pitié et piété se répondent l'une à l'autre !
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