Lecture de la première lettre de saint Jean
Bien-aimés, quoi que nous demandions à Dieu, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux. Or, voici son commandement : mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé.
Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné part à son Esprit. Bien-aimés, ne vous fiez pas à n’importe quelle inspiration, mais examinez les esprits pour voir s’ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes se sont répandus dans le monde. Voici comment vous reconnaîtrez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui proclame que Jésus Christ est venu dans la chair, celui-là est de Dieu. Tout esprit qui refuse de proclamer Jésus, celui-là n’est pas de Dieu : c’est l’esprit de l’anti-Christ, dont on vous a annoncé la venue et qui, dès maintenant, est déjà dans le monde. Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous avez vaincu ces gens-là ; car Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. Eux, ils sont du monde ; voilà pourquoi ils parlent le langage du monde, et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas. C’est ainsi que nous reconnaissons l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur.
PSAUME
(2, 7bc-8, 10-11)
R/ Tu es mon fils ;
je te donne en héritage les nations. (cf. 2, 7b.8a)
Le Seigneur m'a dit : « Tu es mon fils ;
moi, aujourd'hui, je t'ai engendré.
Demande, et je te donne en héritage les nations,
pour domaine la terre tout entière. »
Maintenant, rois, comprenez,
reprenez-vous, juges de la terre.
Servez le Seigneur avec crainte,
rendez-lui votre hommage en tremblant.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée. Il quitta Nazareth
et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. C’était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations ! Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée. À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie. On lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés. Et il les guérit. De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée,
et de l’autre côté du Jourdain.
– Cy Aelf, paris
Par le choix de Capharnaüm comme point de départ de l'évangélisation, Jésus se place d'emblée au cœur du monde, tout en accomplissant les prophéties le concernant. Non seulement il accomplit les prophéties qui annonçaient sa venue, mais il ouvre les portes du Royaume des cieux à quiconque voudra bien y adhérer par la foi. Il faudrait parcourir de nouveau l'écriture sainte pour afin d'y retrouver toutes les étapes qui conduisit à cet extraordinaire accomplissement. D'emblée, une multitude d'hommes et de femmes saisi que ce temps - qui est aussi le nôtre, est celui de la grâce. Pour les juifs qui considéraient facilement que le destin du peuple juif serait de dominer par toute la terre, ce fut une malédiction plutôt qu'une bénédiction !
Cependant, tous les commandements demeurent et continuent de nous guider dans la droiture et dans la vérité. Accueillir la foi, c'est ouvrir son intelligence et son cœur au dessein de l'amour de Dieu. Nous sommes appelés, dès ce monde, à reconnaître la grâce insigne reçue dès notre baptême. Il nous faut donc nous réjouir et nous efforcer d'entrer de mieux en mieux dans ce royaume, le seul qui ne peut être anéanti.
Ainsi, cette vie, notre vie ! s'inscrit dans le même mouvement que celui qui s'est accompli à Capharnaüm. Bienheureux sommes nous, car nous faisons partie intégrante de cette foule venue à Jésus afin d'écouter le message du salut des âmes !