Vendredi Saint avec Sainte Faustine : 1054. 26 mars 1937. Vendredi Saint. Dès le matin, j’ai ressenti la Passion en mon corps : les cinq Plaies du Christ. Cette souffrance dura jusqu’à trois heures. Quoiqu’extérieurement il n’y ait aucune trace, ces souffrances sont pourtant douloureuses. Je me réjouis de ce que Jésus me tienne à l’abri des regards humains.
1055. A onze heures, Jésus m’a dit : « Mon hostie, tu es un doux soulagement pour Mon Cœur torturé ! » J’ai cru après ces paroles que mon cœur allait brûler. Il le donna une si étroite union avec Lui que mon cœur épousa Son Cœur avec amour et que je ressentais Ses plus légères palpitations et Lui les miennes. Le feu de mon amour, une fois créé, fut réuni au feu éternel de Son Amour. Cette grâce, par son immensité, dépasse toutes les autres.
Sa qualité de Trinité m’envahit toute et je suis entièrement plongée en Lui. Cette Toute-Puissance immortelle fortifie quelque peu ma petitesse. Je suis plongée en un inconcevable amour et, du fait de Son martyre, un inconcevable supplice. Tout ce qui touche à Son Essence se communique à moi. . (...)
1057. A trois heures, j’ai prié en croix pour le monde entier. Jésus vient de terminer Sa vie temporelle. J’ai entendu ces sept paroles. Puis Il me regarda et dit : « Bien-aimée fille de Mon Cœur, tu M’es un doux soulagement parmi de terribles souffrances. »
1058. Jésus m’ordonne de faire une neuvaine, avant la Fête de la Miséricorde, pour la conversion du monde entier et la propagation de la Miséricorde divine et je dois la commencer aujourd’hui.
« Je désire que chaque âme glorifie Ma bonté ». dit-Il. – Je désire avoir la confiance de Mes créatures. Exhorte les âmes à une grande confiance, en l’abîme de Ma Miséricorde. Que l’âme faible et pécheresse ne craigne pas de s’approcher de Moi, car même si elle comptait plus de péchés qu’il n’y a de grains de sable sur terre, tout sombrera dans le gouffre de Ma miséricorde. »1059. Lorsque Jésus rendit le dernier soupir, mon âme fut broyée par la douleur, et durant un long moment, je ne pus revenir à moi. Je trouvai dans les larmes une sorte de soulagement. Celui que chérissait mon cœur avait expiré. Qui peut concevoir ma douleur ?
1060. Dans la soirée, j’ai entendu des chants à la radio, des Psaumes chantés par des prêtres. Je fondis en larmes. Toute ma douleur se renouvela dans mon âme et j’ai pleuré douloureusement, sans pouvoir trouver d’apaisement. J’entendis alors une voix dans mon âme : « Ne pleure pas. Je ne souffre plus. Pour la fidélité avec laquelle tu M’as accompagné, dans les supplices et dans la mort, ta propre mort sera solennelle ; et Je t’accompagnerai en cette heure dernière. Parle, chérie de Mon Cœur ! Je vois ton amour si pur. Fortifié par la lutte que tu mènes, il surpasse l’amour des anges. A cause de toi, Je bénis le monde. Je vois tes efforts, tendus vers Moi et ils Me ravissent le Cœur. »
Après ces paroles, je cessai de pleurer. Mais je remerciai le Père des Cieux de nous avoir envoyé Son Fils et d’avoir ainsi permis le rachat du genre humain.
Source : Le petit Journal