Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères, aujourd’hui encore, quand les fils d’Israël lisent les livres de Moïse, un voile couvre leur cœur. Quand on se convertit au Seigneur, le voile est enlevé. Or, le Seigneur, c’est l’Esprit, et là où l’Esprit du Seigneur est présent, là est la liberté. Et nous tous qui n’avons pas de voile sur le visage, nous reflétons la gloire du Seigneur, et nous sommes transformés en son image avec une gloire de plus en plus grande, par l’action du Seigneur qui est Esprit. C’est pourquoi, ayant reçu ce ministère par la miséricorde de Dieu, nous ne perdons pas courage. Et même si l’Évangile que nous annonçons reste voilé, il n’est voilé que pour ceux qui vont à leur perte, pour les incrédules dont l’intelligence a été aveuglée par le dieu mauvais de ce monde ; celui-ci les empêche de voir clairement, dans la splendeur de l’Évangile, la gloire du Christ, lui qui est l’image de Dieu. En effet, ce que nous proclamons, ce n’est pas nous-mêmes ; c’est ceci : Jésus Christ est le Seigneur ; et nous sommes vos serviteurs, à cause de Jésus. Car Dieu qui a dit : Du milieu des ténèbres brillera la lumière, a lui-même brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de sa gloire qui rayonne sur le visage du Christ.
PSAUME
(84 -85)
R/ La gloire du Seigneur habitera notre terre.
J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles.
Son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.
Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s’embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.
Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu. Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
– Aelf, Paris .
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Tout au long de l'ancienne Alliance, le message porté par les prophètes visait en tout premier lieu à maintenir la cohérence et l'adéquation entre foi et vie au sein de l'histoire, quelles que soient les temps, dans la liberté comme dans l'esclavage. Les hommes libres ne sont pas ceux qui vivent selon leurs projets et leurs désirs, mais bien ceux qui vivent selon les lois, la justice, la vérité. Et ce système continue de conférer une manière d'être et de vivre en société. C'est la loi qui permet d'évaluer ce qui est bon de de qui est néfaste. Ce système est toujours d'application parmi tous les peuples.
Cependant, si la seconde alliance est supérieure à l'ancienne, c'est parce qu'elle introduit des notions nouvelles. Une faute reste une faute, mais Dieu prête plus d'attention à la correction des âmes bien que la correction et le châtiment. Qu'un bandit saisi de remords cherche à dédommager ses victimes, il sort de la sévérité du châtiment pour entrer dans le domaine de la grâce et de la rédemption. Voyez ce larron crucifié en même temps que Jésus : il entrera dans le paradis en même temps que Jésus - et cela parce qu'il a reconnu la nécessité la nécessité des châtiments, petits ou grands.
Ce mode d'éducation ne prend pas sa source dans les tribunaux, il existe déjà lorsqu'un père donne la fessée à l'enfant qui a besoin d'être sanctionné - de la même manière qu'il sera gratifié lors de bonnes actions accomplies "pour faire plaisir". L'une et l'autre choses doivent intervenir au cours de l'éducation - et dès le plus jeune âge. Sachons-le : sommet de la réside dans le cœur de quiconque a été bafoué dans son intégrité - mais qui ne requiert pas le châtiment de son adversaire. Heureux les miséricordieux,ils obtiendront miséricorde !
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