Lecture du premier livre de Samuel
En ces jours-là, tous les anciens d’Israël se réunirent et vinrent trouver Samuel à Rama. Ils lui dirent : « Tu es devenu vieux, et tes fils ne marchent pas sur tes traces. Maintenant donc, établis, pour nous gouverner, un roi comme en ont toutes les nations. » Samuel fut mécontent parce qu’ils avaient dit : « Donne-nous un roi pour nous gouverner », et il se mit à prier le Seigneur. Or, le Seigneur lui répondit: « Écoute la voix du peuple en tout ce qu’ils te diront. Ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent : ils ne veulent pas que je règne sur eux. » Samuel rapporta toutes les paroles du Seigneur au peuple qui lui demandait un roi Et il dit : « Tels seront les droits du roi qui va régner sur vous. Vos fils, il les prendra, il les affectera à ses chars et à ses chevaux, et ils courront devant son char. Il les utilisera comme officiers de millier et comme officiers de cinquante hommes ; il les fera labourer et moissonner à son profit, fabriquer ses armes de guerre et les pièces de ses chars. Vos filles, il les prendra pour la préparation de ses parfums, pour sa cuisine et pour sa boulangerie. Les meilleurs de vos champs, de vos vignes et de vos oliveraies, il les prendra pour les donner à ses serviteurs. Sur vos cultures et vos vignes il prélèvera la dîme, pour la donner à ses dignitaires et à ses serviteurs. Les meilleurs de vos serviteurs, de vos servantes et de vos jeunes gens, ainsi que vos ânes, il les prendra et les fera travailler pour lui. Sur vos troupeaux, il prélèvera la dîme, et vous-mêmes deviendrez ses esclaves. Ce jour-là, vous pousserez des cris à cause du roi que vous avez choisi, mais, ce jour-là, le Seigneur ne vous répondra pas ! » Le peuple refusa d’écouter Samuel et dit :« Non ! il nous faut un roi ! Nous serons, nous aussi, comme toutes les nations ; notre roi nous gouvernera, il marchera à notre tête et combattra avec nous. » Samuel écouta toutes les paroles du peuple
et les répéta aux oreilles du Seigneur. Et le Seigneur lui dit :
« Écoute-les, et qu’un roi règne sur eux ! »
PSAUME
(Ps 88 -89)
R/ Ton amour, Seigneur,
sans fin je le chante !
Heureux le peuple qui connaît l’ovation !
Seigneur, il marche à la lumière de ta face ;
tout le jour, à ton nom il danse de joie,
fier de ton juste pouvoir.
Tu es sa force éclatante ;
ta grâce accroît notre vigueur.
Oui, notre roi est au Seigneur ;
notre bouclier, au Dieu saint d’Israël.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Quelques jours après la guérison d’un lépreux, Jésus revint à Capharnaüm, et l’on apprit qu’il était à la maison. Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte, et il leur annonçait la Parole. Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes. Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, ils font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé: « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés.» Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en eux-mêmes: « Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? » Percevant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils se faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ? Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire à ce paralysé “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien lui dire : “Lève-toi, prends ton brancard et marche” ? Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… – Jésus s’adressa au paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. » Il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient frappés de stupeur et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil. »
– Aelf, Paris
Durant leurs périodisations au contact d'autres peuples, les Juifs
voulurent changer de forme de guidance au contact des populations qu'ils rencontraient. Ils savaient être le peuple élu de Dieu, mais ils se laissèrent séduire par les modes de gouvernement des peuples qu'ils rencontrèrent. Ils ont eu des des prophètes, des Juges, puis des rois et de sorte- et si bien qu'ils perdirent leur vocation de peuple de Dieu.
Mais ces considérations de gouvernement, de politique et de pouvoir les ont éloignés petit à petit mais régulièrement de leur vocation. Parvenus à Jérusalem , ils élevèrent le temple de Jérusalem qui tôt ou tard domineraient tous les autres peuples. Ils n'ont pas compris le projet du salut universel et ils perdirent ainsi leur vocation de peuple élu. Les miracles extraordinaires que Jésus accomplit devant eux, cela ne leur suffit pas.
La conclusion à tirer des textes de ce matin, c'est de vivre selon la foi, l'espérance et la charité. Car c'est par l'amour de Dieu que le Royaume des Cieux s'établit, non pas dans des formes de gouvernements mais par l'amour manifesté en Jésus,Fils de Dieu.
.
umz