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| Le Petit Sacristain | |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Mar 28 Juin 2022 - 9:45 | |
| Le Petit Sacristain
Vie dans l'Eglise Catholique et combat spirituel
Prière pour demander à Dieu la victoire des tentations Nous savons par l'Écriture que nous devons attendre à être tentés, et que nous sommes obligés de nous préparer à vaincre les tentations. L'Apôtre Saint Paul assure que Dieu ne permettra pas que nous soyons tentés au-dessus de nos forces, et qu'il n'est point de tentation que nous ne puissions surmonter avec le secours de la grâce ; ayons donc soin de la demander souvent à Dieu par la prière suivante.
Ô Dieu Tout-puissant, qui par une miséricorde infinie, avez bien voulu me créer pour le Ciel, me donner votre Fils adorable pour Sauveur, et me permettre de vous regarder et de vous invoquer comme le meilleur et le plus tendre de tous les pères ; venez, je vous supplie, à mon secours, donnez-moi la grâce de résister à tant de tentations qui pressent ; chassez de mon esprit ces fantômes impurs, et ces pensées criminelles qui se présentent si souvent à moi ; fortifiez mon cœur contre le torrent du mauvais exemple, contre l'amour des richesses et des honneurs, faites-moi triompher des attraits, des plaisirs, des révoltes de la chair, et des attaques du démon. Voyez, Seigneur, la triste situation où je me trouve ; je suis perdu, si votre grâce ne me fortifie ; je suis tout à fait indigne de la recevoir, mais je me confie dans votre bonté qui n'a point de bornes. Ô grâce de mon Dieu, secourez-moi, je vous désire, je vous invoque, je me livre à vous de tout mon cœur. Peut-être que la mort me surprendrait à l'instant que je succomberais à la tentation ; ô mon Dieu et mon tout ! Ayez pitié de moi, soutenez-moi, je suis sur le bord du précipice, sauvez-moi, je m'abandonne à votre puissant secours, je vous le demande par les mérites infinis du Sang adorable que mon Divin Sauveur a versé sur la Croix pour me l'obtenir, et par l'intercession de la très-sainte Vierge, l'avocate et le refuge des pécheurs, par celle des Esprits célestes, afin qu'après avoir fortement combattu pour me conserver dans votre grâce, je puisse vous aimer, vous bénir, et vous posséder à jamais dans le Ciel. Ainsi soit-il.
(La dévotion aux Saints Anges réduite en méditations)
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Mer 29 Juin 2022 - 9:37 | |
| Le Petit Sacristain
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Fondements de la Dévotion au Sacré Cœur de Jésus Que toute la sainteté, toute la perfection du chrétien, du religieux, consiste à imiter Jésus-Christ et à reproduire les vertus de ce divin modèle, c'est une vérité que l'on ne saurait révoquer en doute. Ceux que Dieu a connus d'avance devoir être à lui, il a voulu qu'ils fussent conformes à son Fils (Rom. 8. Que Jésus-Christ soit le principe de la vie surnaturelle pour ses membres, et que de lui, comme de la racine, provienne la sève qui nourrit toutes les branches de ce grand arbre, c'est ce qu'on ne peut nier : Je suis, nous dit-il lui-même, le cep et vous êtes les branches, Ego sum vitis, vos palmites. (Jo.15.)
Que ce divin Sauveur soit la source unique des grâces accordées à ses membres ; qu'il soit la règle universelle que nous devons consulter en tout ; qu'il soit le moyen nécessaire par lequel tout doit se faire dans l'ordre surnaturel ; enfin qu'il soit la fin propre et immédiate du chrétien qui ne peut arriver à Dieu que par Jésus-Christ, c'est ce qui n'est pas moins certain S'unir à Jésus-Christ comme à son chef, l'imiter comme son modèle, s'appuyer sur lui comme sur le fondement qui soutient tout l'édifice, tendre à lui comme à sa fin ; voilà le devoir de tout chrétien ; voilà l'étude et le travail de sa vie tout entière ; voilà le commencement, le progrès, la fin de la perfection (Jo. 14 et 15 ; Rom. 3. Jésus-Christ, dit saint Augustin, ne doit point être considéré comme séparé des hommes auxquels il s'est uni par l'incarnation. Le chef et le corps ne font qu'un seul homme, un seul christ. Le Sauveur du corps et les membres du corps sont réunis en quelque sorte dans une même chair : leur prière est commune, leurs souffrances sont communes, et lorsque le temps de l'iniquité aura passé, le repos et le bonheur leur seront communs (Apoc. 22).
Mais s'il en est ainsi, si selon la doctrine de saint Augustin et avant lui de l'apôtre saint Paul, nous ne faisons tous qu'un même corps avec Jésus-Christ, duo in carne una, si sa prière est notre prière, et in voce una, si les souffrances auxquelles nous sommes soumis, et les joies que nous espérons nous sont communes avec lui, et inpassione una, et in requie una ; si enfin il n'y a dans l'Église qu'un chef qui est Jésus-Christ, caput Christus (Eph. 4), ne doit-on pas dire dans le même sens qu'il n'y a aussi qu'un seul cœur? Oui, dit saint Bernard, votre cœur, ô Jésus, est aussi le mien (Serm. 3 de Pass.). Ne considérons donc pas le cœur de Jésus-Christ comme le cœur du Fils de Dieu seulement, mais comme le cœur de tous les hommes : s'il a été rempli de grâce et embrasé d'un amour infini, c'est afin qu'il versât en nous de sa plénitude et que le feu sacré dont il brûle consumât le nôtre, de plenitudine ejus nos omnes accepimus (Jo. 1). Oui, le cœur de Jésus est le foyer universel qui communique ses ardeurs à toute âme qui aime son Dieu. Il est le précieux supplément accordé à notre faiblesse et destiné à élever à des proportions infinies nos actions et nos vertus, nos prières et nos mérites.
Il est l'organe admirable donné à la nature humaine pour accomplir dans sa perfection le grand précepte de l'amour, Le cœur de Jésus est la vie des cœurs ; c'est lui qui leur communique la grâce et la force, l'amour et la fécondité des bonnes œuvres. Le cœur de Jésus est le modèle de tous les cœurs ; c'est lui qui les éclaire de sa lumière ; c'est en lui que nous trouvons, réalisées dans la plus haute perfection, les vertus que nous devons pratiquer. Le cœur de Jésus est le roi des cœurs ; à lui de les diriger et de régler toutes leurs affections. Comme le soleil détermine tous les mouvements et règle les évolutions des corps célestes qui composent notre système planétaire, ainsi ce bienfaisant soleil des esprits doit régler la marche et les mouvements de tous les autres cœurs et les entraîner tous avec lui dans sa course divine.
Tel est l'office du cœur adorable de Jésus ; si ce divin Sauveur est justement appelé l'homme par excellence, Ecce homo, son cœur doit être aussi regardé comme le seul cœur véritablement saint et digne de Dieu, puisque ce n'est que par lui et en lui que les autres peuvent être agréables à la divine Majesté. Voilà le point de vue auquel il faut se placer pour avoir une idée juste de la dévotion dont il est ici question. Il nous sera facile maintenant de comprendre quel en est l'objet propre et le véritable esprit, et quelle est la pratique la plus solide et la plus substantielle à laquelle il convient que s'attachent de préférence et avant tout, ceux qui font profession d'honorer le cœur de Jésus.
(Manuel de la Dévotion au Sacré-Cœur de Jésus) |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Jeu 30 Juin 2022 - 11:05 | |
| Le Petit Sacristain
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Moyens pour obtenir les sept dons du Saint-Esprit.
Ceux qui vivent selon la chair goûtent les choses de la chair, tandis que ceux qui sont spirituels n'ont de goût que pour les choses de l'Esprit. (Rom., VIII, 5) « Les dons de l'Esprit-Saint sont unis entre eux dans la charité, de telle sorte que celui qui a la charité a tous les dons de l'Esprit-Saint, et que, sans elle, on ne peut en avoir aucun (S. Thom., 1. 2, q. 68, a. 5). » — « Les dons sont donc toujours et infailliblement distribués avec la grâce sanctifiante ; mais, en cet état commun, ils ne produisent pas un grand effet ; voici comment nous pouvons en mériter un notable accroissement et les posséder à un haut degré. »
Recourir au Saint-Esprit par la prière. « Comme ce sont les dons du Saint-Esprit, il est raisonnable et nécessaire de les lui demander, et, comme ce sont de très-grands dons, de les lui demander avec toutes les instances possibles. Pour cela, outre les prières que nous pourrons faire de nous-mêmes, il faudra dire, souvent et avec une affection très-grande, le Veni, creator, et la belle prose, Veni, sancte Spiritus. Il sera même bon, durant quelque temps, de demander un don, de faire tous ses efforts pour l'obtenir, et de passer ensuite à un autre (Saint-Jure, ch. III, sect. 16, art. 3). »
S'unir intimement à Notre-Seigneur Jésus-Christ. « Nous acquérons la grâce du Saint-Esprit par Notre-Seigneur, de la plénitude de qui nous avons tout reçu (S. Jean, I. 16), et par ses mérites, et par les douleurs de sa mort, qui ont obligé son Père à verser sur nous toutes sortes de bénédictions célestes. (Ephés, I, 3) Entre ces bénédictions, il n'y a point de doute que les sept dons du Saint-Esprit ne tiennent un des premiers rangs ; et, comme Notre-Seigneur en a été surabondamment rempli, et pour lui et pour nous, nous devons nous unir à lui pour les prendre de lui (Ibid. — Cette union s'accomplit surtout par la sainte communion : en recevant, par la communion, Jésus-Christ en nous, nous recevons aussi l'Esprit de Jésus-Christ). » — « C'est surtout dans les scènes de la Passion qu'il faut chercher l'humanité sainte du Dieu Sauveur, et nous y attacher par la contemplation. De ses plaies sacrées couleront sur nous, comme d'autant de sources fécondes, et les eaux de la grâce, et les dons de l'Esprit sanctificateur. Là, en effet, dit saint Bonaventure, on voit briller avec éclat, dans un foyer commun, la sagesse et l'intelligence, le conseil et la force, la science et la piété, et la crainte du Seigneur (P. Belot, p. 50. Lire, dans l'admirable ouvrage de saint Bonaventure intitulé : Aiguillon de l'amour divin, les chapitres VII, VIII et IX, qui traitent des rapports de la Passion avec les dons, les béatitudes et les fruits du Saint-Esprit.
La dévotion à Marie. « Marie a été, dès le premier instant de sa conception immaculée, enrichie des dons de l'Esprit-Saint. Elle a reçu ces dons sacrés, comme notre mère, pour nous les communiquer à nous-mêmes. Elle est la Mère du bel amour, de la divine connaissance et de la sainte espérance. Elles est pour nous la Mère de la grâce divine. C'est donc de cette tendre mère que nous devons les attendre, ces dons précieux ; c'est par elle que nous devons les demander (P. Belot, p. 236). »
Bannir de l'âme l'esprit du monde. « Les amateurs du monde ne sont point capables de tels dons, d'actes si parfaits, de rayons si lumineux ; car l'Esprit-Saint est donné lui-même au milieu de telles faveurs, et le monde ne peut recevoir cet Esprit de vérité, selon la parole du Seigneur. (S. Jean, XIV, 17) Et la raison qu'il en donne, c'est que le monde ne le voit point et ne le connaît point. L'intelligence des mondains n'est point apte à voir la lumière ; elle n'a point ces yeux invisibles par lesquels on peut contempler cet Esprit. Et la raison, c'est que, selon saint Paul, l'homme animal ne conçoit point les choses qui sont de l'Esprit de Dieu (I Cor., II, 14) ; car de tels hommes, dit le Psalmiste, ont résolu de tenir leurs yeux baissés vers la terre (Ps. XVI) (S. Bonaventure, liv. I, ch. V.). »
Pratiquer le recueillement intérieur. « Les rayons de ce divin soleil ne pénètreront pas les forces de notre âme, si celles-ci ne sont recueillies. Quelque pures que soient les eaux d'une rivière, les rayons lumineux ne peuvent les pénétrer, l'œil ne peut y rien distinguer, si elles sont agitées. Le Saint-Esprit ne parle pas dans le bruit ; il attend que l'on fasse silence pour faire entendre ses leçons. Et parlerait-il, d'ailleurs, comment une âme distraite, agitée, pourrait-elle prêter l'oreille à sa voix, et quel fruit pourrait-elle retirer de ses divins enseignements (P. Belot, p. 46. La vigilance sur nous-mêmes et l'usage des oraisons jaculatoires nous sont nécessaires pour garder le recueillement. L'amour du silence en est une autre condition ; mais sa source principale, c'est l'oraison. Un homme d'oraison ou un homme recueilli, c'est une seule et même chose : l'oraison n'est que l'exercice destiné à nous établir dans le recueillement. Le recueillement, c'est l'état habituel d'oraison ; et l'oraison, c'est l'acte, l'exercice quotidien du recueillement. (Mgr de Ségur, Le Chrétien vivant en Jésus, ch. VIII, 3.))
Les âmes terrestres, à mesure qu'elles se dilatent au-dehors par des désirs, resserrent de plus en plus l'entrée de leur cœur, et même la ferment quelquefois à l'Esprit divin. (Saint Grégoire)
« Que vous êtes heureux ! disait le jeune Décalogne à deux ou trois de ses camarades ; que vous êtes heureux ! Vous allez recevoir un sacrement qui vous donnera tant de facilité pour persévérer dans le bien et soutenir les bonnes résolutions que vous avez prises lors de votre première communion ! Que je voudrais être à votre place ! Pourquoi ce sacrement ne peut-il se réitérer ! car je savais à peine ce que je faisais lorsque je le reçus. Puisque le Saint-Esprit est Dieu, disait-il une autre fois à un de ses condisciples, il me semble qu'on ne doit pas se préparer avec moins de soin à recevoir la confirmation qu'à faire sa première communion. » Afin de réparer, en la manière qu'il pouvait, le manque de préparation qui avait précédé pour lui la confirmation, faute qui était du reste bien moins l'effet d'un manque de volonté que de la faiblesse de l'âge, il s'instruisit avec soin de tout ce qui a rapport à ce sacrement. Il en paraissait plus occupé que ceux qui se disposaient à le recevoir. Le jour de la confirmation, il s'approcha de la sainte table pour demander à Dieu de lui communiquer, comme à ses camarades, les précieux dons du Saint-Esprit, et la ferveur de ses désirs lui mérita d'en recevoir toute la plénitude. (Vie du jeune Décalogne)
(Les sept dons du Saint-Esprit) |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Ven 1 Juil 2022 - 9:39 | |
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Exercice de la présence de Dieu! Cet exercice consiste dans un simple regard de Dieu par la foi, par une application affectueuse, sans bandement de tête, ni aucun effort de l'imagination, à quoi il faut prendre garde, de peur de se blesser la tête, et de se faire mal ; et de cette manière on évitera les inconvénients que l'ignorance et l'indiscrétion causent souvent ; et on n'aura pas l'esprit dans la contrainte que quelques-uns attribuent mal-à-propos à ce saint exercice, qui est tant recommandé par les Saintes Écritures, et dans les écrits des Pères de l'Église, et de tous les Docteurs qui ont été remplis du Saint-Esprit. Il est bon à son réveil, dès le matin, de commencer la journée par ce divin exercice ; et d'en faire un saint usage de temps en temps durant le jour ; et pour cela la séraphique sainte Thérèse est d'avis que l’on se serve de saintes industries pour ramener à Dieu notre pauvre esprit qui en est si égaré. On peut se servir pour cela des horloges qui forment les heures, se mettant en la présence de Dieu à toutes les heures : et ce sera un moyen d'en acquérir peu à peu l'habitude avec les secours divins. Il y en a plusieurs qui récitent quelques prières vocales à chaque heure du jour, et c'est une pratique très-bonne et très-louable ; mais souvent cela se fait avec peu d'application; et quelquefois par pure coutume. Dieu serait bien plus glorifié, que l'on entrât dans un véritable recueillement, pour le voir présent par la foi, et pour ensuite l'aimer et l'adorer. On peut dans la campagne, où il n'a point d'horloge, se servir de quelques autres moyens, pour se souvenir de cette divine présence quatre ou cinq fois tous les matins, et autant après avoir dîné. Il y en a qui portent sur la manche une croix de deux épingles croisées, on pourrait n'y en mettre qu'une seule, comme on en met souvent pour se souvenir de quelque chose ; et cela leur sert pour voir Dieu présent par la foi, ce qui contribue beaucoup à empêcher qu'on ne l'offense dans les occasions, ou à faire ce qu'il demande de nous, et à souffrir en patience les maux qui arrivent.
Comme cet acte intérieur de la présence de Dieu se peut faire en très-peu de temps, il n'y a rien qui empêche que l'on ne s'en serve au milieu des compagnies, aussi-bien que si l'on était seul, dans tous les exercices extérieurs, parmi les affaires, les soins que l'on doit prendre, en étudiant, en se divertissant, et enfin dans quelque état que l'on se trouve. On peut même en faire usage durant les maladies ; car comme il consiste dans un simple souvenir affectueux par la foi de Dieu présent, sans s'en former d'images distinctes, cela n'apporte aucune incommodité. Il est bon, lorsque l'on est en santé, et que l'on se trouve seul, de se mettre à genoux à toutes les heures pour adorer la suprême Majesté des trois Personnes divines de la suradorable Trinité, et même de se prosterner devant sa grandeur infinie.
J'ai connu des Communautés Religieuses dans lesquelles cet exercice de la présence de Dieu était ordinaire parmi leurs pensionnaires, en sorte qu'à chaque heure toutes se mettaient à genoux pour adorer ce Dieu d'infinie Majesté présent. J'ai connu même des familles séculières où l'on n'y manquait pas, les maîtres et les serviteurs s'en acquittant avec bien de la fidélité, à moins qu'il ne se rencontrât des personnes étrangères du dehors ; et encore lorsqu'on les en jugeait capables, on les invitait à faire de même. Je demeure d'accord qu'il faut en ce sujet user de discrétion : mais chose étonnante, si quelque Grand de la terre nous faisait l'honneur de nous venir voir, non-seulement nous, mais tous ceux qui se rencontreraient, ne manqueraient pas de lui rendre leurs respects ; et nous prendrions bien la liberté de leur en donner avis s'ils ne le faisaient pas. Un Ecclésiastique de ma connaissance, pénétré de cette vérité, en use avec bénédiction dans les occasions, et particulièrement quand on le vient voir : et il invite de tous côtés ceux avec qui il se trouve, d'adorer Dieu présent, leur en faisant faire en même-temps l'exercice. Les Pères Chartreux ont une coutume sainte, lorsqu'on les visite, ils commencent toujours la conversation par la prière, et se mettent à genoux. C'est ce qui était ordinaire parmi les premiers Chrétiens. Mais malheur à nous, qui avons dégénéré si lâchement de cette première ferveur !
Cet exercice de la présence de Dieu, fait que l'on s'acquitte saintement des bonnes actions, qui souvent se font avec une négligence lamentable. Il serait à désirer que l'on s'en servît au commencement des prières, et lorsque l'on récite l'Office au commencement de chaque heure. Certainement si on considérait bien la Majesté infinie de Dieu présent à qui l'on parle, on se donnerait bien de garde de le prier avec une telle précipitation de paroles, que l'on passerait pour ridicule si on parlait de la même manière à un valet. C'est ce qui arrive même en la célébration des Mystères divins ; et les enfants ou autres qui répondent particulièrement lorsque l'on récite les versets qui se disent immédiatement après le Confiteor, au commencement de la sainte Messe, ou au Kyrie, eleison, le font avec tant de vitesse, que les hérétiques en ont fait le sujet de leurs railleries. Ô ! si les Prêtres faisaient une sérieuse attention aux Mystères redoutables qui se passent en la sainte Messe, au grand Dieu des éternités qui se rend présent entre leurs mains, dans quels anéantissements ne seraient-ils pas ? Avec quels respects tous les peuples ne feraient-ils pas leurs prières ?
Les distractions involontaires, et qui ne sont pas causées par quelques attachements, ou par trop d'épanchement dans les choses extérieures, ne doivent pas embarrasser. Il faut donner le temps à ce qui est nécessaire dans l'ordre de Dieu, et ne négliger rien des obligations de son état. Mais il faut retrancher les occupations inutiles, et ne donner que le nécessaire à ce qui est de notre obligation. Il faut retirer son esprit de tous les embarras inutiles des créatures, qui sont cause que nous oublions le Créateur. Il faut ôter de son cœur toutes les affections qui en divertissent. Le trop de présence des créatures, nous prive de la présence de Dieu. Si nous veillions bien à retrancher les occupations qui ne sont pas nécessaires, nous trouverions du temps pour nous occuper des choses célestes. Se peut-on figurer un aveuglement plus étrange que celui de ces gens qui disent qu'ils ont trop d'affaires, et qu'ils n'ont pas le loisir de donner quelque heure pour méditer saintement sur leurs affaires éternelles. Ces gens ne trouvent-ils pas le temps de dormir, de boire et de manger, de faire des visites, et d'en recevoir, et de s'entretenir avec les hommes ?
Après tout, c'est un honneur si grand, que celui que Dieu nous fait de vouloir bien nous permettre, chétifs néants que nous sommes, de le regarder, et de l'entretenir, qu'il n'y a point de peine que nous ne devions souffrir avec joie pour avoir cette grâce. Ainsi, il sût porter avec patience et en paix l'importunité des distractions, l'ennui, et la privation du sentiment, et de toute consolation. Souvent il arrive que dans les commencements la présence de Dieu est plus sensible, et que dans la suite du temps les sens n'y ont point de part. Mais la foi nous doit suffire. Si l'on considère les peines que se donnent les Courtisans des Rois, et le plaisir qu'ils ont s'ils leurs disent quelque parole après avoir employé bien du temps à leur faire la cour, on verra très-clairement que tout ce que l'on souffre est très-peu de chose, dans l'exercice de la présence de Dieu.
Comme cette Majesté suprême est présente à toutes sortes de personnes sans aucune exception, il n'y en a point sans réserve qui ne doivent s'y appliquer, et les plus grands pécheurs même. Ce serait le grand moyen de se retirer de l'abîme de leurs vices, et d'obtenir des grâces singulières pour faire de dignes fruits de pénitence. Il faut pour ce sujet ménager quelque temps de retraite. Ceux qui vivent dans la campagne loin des embarras des Villes, en ont une heureuse occasion. Ô ! qu'il serait doux, se promenant dans quelque allée d'un jardin, d'un bois, ou en quelque autre lieu à l'écart, et éloigné des compagnies de la terre, de se souvenir de celle que l'on a des trois Personnes divines de la suradorable Trinité, et d'en faire un divin usage, se mettant à genoux lorsque l'on est seul, pour les adorer, et s'anéantir devant leur grandeur infinie.
(Dieu présent partout, par M. H-M Boudon) |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Sam 2 Juil 2022 - 9:12 | |
| Le Petit Sacristain
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Prière pour remercier Dieu de ses bienfaits, s'humilier de ses fautes, et lui promettre une vie plus fidèle Voilà donc encore une année de ma vie qui vient de s'écouler, et avec quelle rapidité, ô mon Dieu ! l'année qui commence s'écoulera-t-elle moins rapidement ? En verrai-je la fin, et ne sera-t-elle pas la dernière des années d'une vie si courte et si fragile ?
Ô Dieu infiniment bon, je viens vous remercier des bienfaits sans nombre que j'ai reçus de vous pendant cette année ! Que de désirs, que de résolutions saintes ne m'avez-vous pas inspirées ! Que de fois aux pieds du ministre de votre miséricorde n'ai-je pas eu le pardon de mes fautes ! Que de fois au pied de cet autel n'ai-je pas reçu de vous le gage le plus touchant de votre amour dans une communion fervente ! Que de fois n'avez-vous pas parlé à mon cœur ! Combien de salutaires avis et d'exhortations touchantes n'ai-je pas entendues, enfin que de grâces privilégiées, que de faveurs célestes votre main libérale n'a-t-elle pas répandues sur moi !
Soyez-en éternellement béni, ô mon Dieu ! que le ciel et la terre, que les Anges et les hommes s'unissent à moi pour louer le Dieu de miséricorde qui ne cesse de combler de ses biens un enfant peut-être ingrat et coupable. N'ai-je pas jusqu'ici abusé de tous vos bienfaits ? et si à vos grâces perdues j'ajoute encore mes offenses si nombreuses, et à tout le bien que j'ai omis de faire, je joins tout le mal que j'ai fait, quel sujet de réflexions amères : Mais j'en prends la ferme résolution à vos pieds, ô mon Dieu ! désormais, chacun des jours que vous m'accorderez encore me trouvera plus reconnaissant et plus fidèle ; à mesure que le temps et le monde passeront à mes yeux, c'est avec un amour plus généreux et plus fort que je m'attacherai à vous seul, ô beauté divine qui ne passez pas ! et chaque moment qui m'approchera de votre éternité rendra ma vertu plus constante et ma persévérance plus digne de la récompense éternelle.
Ainsi soit-il. |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Dim 3 Juil 2022 - 9:21 | |
| Le Petit Sacristain
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Prière au très-saint Sacrement. Doux Jésus, aimable Sauveur, qui par l'excès du plus prodigieux amour avez voulu demeurer avec nous dans le très-saint Sacrement de l'autel, je vous y reconnais pour mon souverain Seigneur et pour mon Dieu : je vous y adore avec les sentiments de l'humilité la plus profonde ; je vous remercie de tout mon cœur de la tendresse infinie que vous nous y témoignez, malgré les mauvais traitements que vous y recevez de nous ; et pénétré de douleur à la vue de nos ingratitudes, je viens, ô Dieu de majesté, vous faire amende honorable pour toutes les profanations, les sacrilèges et les impiétés qui se sont jamais commis, et qui se pourront jamais commettre contre cet adorable Sacrement. Que ne puis-je, ô mon Dieu, vous témoigner la douleur que je ressens d'avoir moi-même paru devant vous avec tant d'irrévérence, et de m'être approché de vous avec si peu d'amour et de ferveur !
Oubliez, Seigneur, nos iniquités pour ne vous ressouvenir que de vos miséricordes. Agréez le désir sincère que j'ai de vous voir honoré dans le sacrement de votre amour. Oui, je souhaite de tout mon cœur de vous y aimer, bénir, louer et adorer autant que les Saints et les Anges vous y aiment, vous y bénissent et vous y adorent ; et je vous conjure, par ce corps adorable, et par ce sang précieux devant lequel je me prosterne, de faire que désormais je vous y adore si respectueusement, et vous y reçoive si dignement, qu'après ma mort je puisse, avec tous les bienheureux, vous glorifier éternellement.
Ainsi soit-il. |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Lun 4 Juil 2022 - 10:12 | |
| Le Petit Sacristain
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L'AFFECTION POUR LES AMIS ET LES PARENTS NE MEURT POINT AVEC EUX
La charité ne meurt point. (1 Cor. Xlll, 8 L'amour véritable n‘est point une flamme qui s'éteigne au moment où la personne qui en fut l'objet cesse de paraître à nos yeux ; il l'accompagne au-delà du tombeau et lui survit aussi profond, si ce n'est aussi vivement exprimé. En voici un bel exemple : La vénérable Catherine Paluzzi, fondatrice d'un monastère de Dominicaines, dans le diocèse de Népi, qui fait partie des États-Romains, avait contracté une intime amitié avec une autre vierge du nom de Bernardine, aussi avancée qu'elle dans les choses de la piété. Elles étaient comme deux charbons enflammés de l'amour divin, échangeant et se communiquant leurs ardeurs, ou comme deux lyres accordées pour le même et perpétuel hymne au Seigneur. Cette sainte union ne devait pas se limiter au temps si court de la vie terrestre : car elles s'étaient promis que, si DIEU le leur daignait permettre un jour, elles continueraient après la mort à s'aimer et à s'assister, celle qui aurait été appelée la première devant apparaître à l'autre et lui parler des mystères de la vie éternelle.
Ce fut Bernardine. Une maladie mortelle ne tarda guère de l'emporter, à la grande douleur de Catherine, qui l'entretint encore, au dernier moment, de la parole donnée et la conjura d'y être fidèle. « Je vous demande surtout deux choses, lui dit-elle : d'abord, de me faire savoir où se trouve votre âme après son jugement, afin que, si elle a besoin de suffrages, je prie et mérite pour elle, en quoi je vous assure que je ne m'épargnerai pas un seul instant ; la seconde, si la vie que je mène et l'ensemble de mes actions sont agréables à DIEU, pour lequel seul j'entends vivre et mourir. » La mourante répondit qu'elle n'oubliait point son engagement, qu'elle demanderait la grâce de pouvoir le tenir ; après quoi, elle expira dans les sentiments de la plus parfaite et de la plus douce résignation.
Catherine espérait bien que l'apparition ne se ferait point attendre, et néanmoins elle ne perdit pas un moment ni une occasion de prier pour son amie ; elle ne cessait d'intercéder pour sa délivrance, au cas où elle gémirait en Purgatoire : elle savait bien à quel degré d'extrême pureté nous devons parvenir pour entrer au ciel. Beaucoup de mois se passèrent, les semaines succédaient aux semaines, sans que le moindre signe lui fit entendre que son amie songeait encore à elle. Elle suppliait jour et nuit Notre-Seigneur de ne point refuser à Bernardine la permission que sans nul doute elle lui demandait : car elle était trop fidèle pour oublier volontairement sa parole. Or, juste une année après, le jour anniversaire de sa mort, comme Catherine se tenait profondément recueillie dans une dévote oraison, il lui sembla qu'elle était conduite en esprit par un chemin qui menait à l'église des Frères réformés de Saint François. Là, dans un angle, ses yeux découvrirent un puits, d'où sortirent d'abord des torrents de fumée épaisse et comme enflammée, et ensuite une personne enveloppée de ténèbres, qui peu à peu s'éclaira, se débarrasse de la fumée, et enfin parut brillante, glorieuse, d'une beauté extraordinaire ; à sa rencontre venait aussitôt une troupe d'anges et d'esprits célestes.
Ce spectacle étonnait la sainte, qui, s'arrêtant à considérer mieux le visage, reconnut son amie Bernardine. Joyeuse alors de la fin qu'avait eue une vision premièrement si effrayante, elle courut au-devant d'elle et lui demanda comment elle avait pu rester si longtemps sans venir, d'où elle sortait, ce que signifiait tout cela, si elle achevait seulement son purgatoire. L'âme lui répondit qu'en effet elle était depuis une année retenue dans le lieu d'expiation, et qu'à cette heure seulement elle était introduite dans la céleste Jérusalem. — « Rendons grâces à DIEU pour votre bonheur, reprit Catherine ; je m'en réjouis autant que s'il était le mien ; mais ce n'est là que la première partie de votre promesse: vous ne me dites point si je suis agréable à mon Sauveur dans la vie que j'ai embrassée, et si, en continuant à marcher par cette voie, j'arriverai à partager votre félicité. — Oui, certainement, vous êtes dans le bon chemin, répondit l'âme ; réjouissez-vous, ma sœur bien-aimée : le Seigneur vous aime, et il vous réserve à de grandes entreprises pour sa gloire ; il a daigné m'appliquer une partie de vos mérites, parce que vous me traitiez comme une autre vous-même. De longs jours vous restent à passer sur la terre, et votre couronne n'est pas encore prête ; vous avez à faire tant de choses! » En achevant ces paroles, l'âme bienheureuse prit son vol vers le paradis, laissant Catherine inondée de consolation, autant de savoir positivement que son amie était à jamais réunie à DIEU, que de l'assurance d'être elle-même en grâce avec le céleste époux qu'elle servait uniquement.
Au reste, cette digne amie de DIEU n'était pas dévouée aux seules âmes qu'elle avait connues ou qui lui étaient attachées par les liens du sang ; elle priait pour toutes celles du purgatoire en général. Ce n'est pas qu'elle n'eût un zèle particulier pour le salut de ses proches. Lorsque son père mourut, elle passa huit jours entiers, sans interruption, dans d'ardentes prières et dans des pénitences rigoureuses, jeûnes, cilices, disciplines, pour attirer sur lui toute la divine miséricorde. Elle offrit plusieurs fois, dans la même intention, à la très-sainte TRINITÉ, les mérites du sang et de la Passion du Sauveur. Elle conjura la Mère des miséricordes, au nom de ses douleurs et de son agonie au pied de la Croix, de s'interposer pour cette âme qui lui était si chère, et au titre le plus sacré. À la fin de cette octave, elle fit célébrer un office funèbre, avec un grand nombre de messes auxquelles elle voulut assister. Alors elle fut de nouveau ravie en contemplation, et elle vit le Sauveur, accompagné de sa patronne sainte Catherine de Sienne, qui la conduisit par des chemins inconnus jusqu'au Purgatoire : là elle entendit la voix lamentable de son père, qui, du milieu de flammes consumantes, la suppliait en gémissant de confirmer ses suffrages jusqu'à ce qu'elle eût obtenu sa parfaite délivrance. À ce spectacle, à ces accents de douleur, la pieuse fille fut émue d'une inexprimable angoisse ; les larmes mouillèrent son visage, et, se tournant vers Notre-Seigneur et sainte Catherine, qui s'étaient un peu éloignés d'elle, elle les invoqua avec effusion, l'un pour qu'il daignât laisser cours à son infinie miséricorde et ne point se souvenir de sa justice, l'autre pour qu'elle interposât sa puissante médiation, qui mettrait un terme à ce supplice. Mais, comme elle savait qu'il est toujours nécessaire que la satisfaction soit accomplie, elle s'offrit à subir elle-même, dans son corps, ce qu'il restait à expier dans la vie de celui de qui elle tenait le jour. JÉSUS parut ému de ces supplications filiales ; il jeta un regard sur les flammes, un de ces regards tout-puissants qui commandent au ciel et à la terre ; à l'instant même les flammes s'écartèrent, l'âme fut délivrée, et le Sauveur, la prenant par la main, l'emporta avec lui dans la gloire. Catherine, toute consolée, revint à elle, et elle ne cessa de bénir la bonté divine qui avait si promptement exaucé ses vœux. (V. Diario Dominicano, 16 octobre)
(Les Merveilles Divines dans les Âmes du Purgatoire, par le P. G. Rossignoli, de la Compagnie de Jésus) |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Mar 5 Juil 2022 - 9:33 | |
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Première Disposition pour recevoir la grâce de la Justification : Acte de Foi Nota. Nous avons développé les différents motifs de contrition avec une certaine étendue, pour en faciliter la pratique aux personnes qui sont peu accoutumées à réfléchir, et c'est en leur faveur que nous avons varié, autant qu'il nous a été possible, les sentiments que chaque motif peut faire naître ; mais il n'est pas nécessaire de s'exciter à la contrition par tous ces motifs, ni de produire tous les actes de contrition qui suivent : chacun peut s'arrêter à celui qui est le plus analogue à la disposition où il se trouve.
DISPOSITIONS POUR RECEVOIR LA GRACE DE LA JUSTIFICATION, RÉDUITES EN ACTES
Le saint concile de Trente enseigne qu'il y a six dispositions nécessaires à celui qui veut recevoir la grâce de la justification. Il faut qu'il ait la foi, qu'il craigne la justice de Dieu, qu'il espère d'obtenir sa miséricorde par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qu'il commence à l'aimer, qu'il déteste le péché, et qu'il ait une volonté sincère de changer de vie et de garder inviolablement les commandements de Dieu et de l'Église. Ce sont ces dispositions et les sentiments qui y ont rapport, qu'on trouvera renfermés dans les prières qui suivent.
PREMIÈRE DISPOSITION
ACTE DE FOI
En m'approchant de vous, ô mon Dieu, je crois d'une ferme foi que vous êtes, et que vous récompensez ceux qui vous cherchent : je crois que, comme vous ne privez pas de vos biens ceux qui marchent dans l'innocence, vous ne rejetez point aussi le cœur contrit et humilié d'un pécheur qui revient à vous, et vous lui faites miséricorde. Je le crois, Seigneur, parce que vous l'avez dit, et que vos paroles sont véritables ; mais je vous demande avec larmes, de rendre encore plus vive et plus parfaite, cette foi que vous m'avez donnée. Vous avez promis de faire grâce au pécheur qui vous demanderait le pardon de ses fautes ; vous nous avez assuré que vous ne voulez pas la mort, mais la conversion et la vie du pécheur ; vous vous êtes engagé à effacer et à oublier ses péchés, lorsqu'il retournerait à vous. J'ajoute foi à vos promesses, et je vous conjure de m'en faire éprouver les effets en ce moment, où je viens à vous pour implorer votre miséricorde.
(Extrait de Manuel du Pénitent ou conduite pour la Contrition) |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Mer 6 Juil 2022 - 10:30 | |
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Le malheur du Monde dans ses plaisirs. Malheur à vous qui riez : c'est un Dieu qui parle, à qui les sens et l'esprit humain avec tous ses raisonnements le doivent céder : et certainement c'est être malheureux de porter des marques que l'on n'est pas des disciples de Jésus-Christ, qui ont les pleurs pour partage. C'est ceux à qui ce Dieu incarné dit : En vérité, en vérité, je vous dis que vous pleurerez, et que vous gémirez. Le monde se réjouira, et vous serez dans la tristesse. Ces paroles du Sauveur doivent être sérieusement méditées ; car cette répétition, En vérité, en vérité, marque quelque chose de grand et de très-certain. Elles nous apprennent indubitablement que les pleurs, les gémissements, les afflictions sont le partage de ses véritables disciples, et la joie du siècle le partage du monde.
Ceux qui sont à Jésus-Christ, écrit l'Apôtre, ont crucifié leur chair avec leurs vices et leurs passions ; parce que, selon la remarque d'un Interprète, la grâce du Baptême qui est toujours vivante en eux, les a entés en Jésus crucifié, et que le vieil homme est toujours cloué à la croix avec Jésus-Christ : de sorte que la vie du Chrétien est une continuelle mort à la chair et aux vices, et une vie de personnes ressuscitées. Tous les Chrétiens sont des crucifiés, ce qui ne peut être sans douleur et sans beaucoup de peines. Tous doivent porter leur croix à la suite de leur maître, sans aucune exception. Si quelqu'un veut me suivre, déclare-t-il, qu'il renonce à soi-même, qu'il porte sa croix, et qu'il me suive. Il n'y a point de réserve, dit S. Jean Chrysostome : si l'on veut être Chrétien, il faut porter sa croix ; quand on serait Roi, Général d'armée, Soldat, il n'y a point d'état, de condition, de qualité, de sexe, d'âge, qui en soient exempts : et certainement s'il a fallu que Jésus-Christ ait souffert pour entrer dans sa gloire, y a-t-il une pure créature qui puisse espérer d'y entrer sans souffrances ? Tous ne sont pas appelés au célibat, c'est une grâce particulière pour les personnes qui sont le plus en faveur auprès du Fils de Dieu : tous ne sont pas appelés au Cloître, à la solitude, aux grands emplois extérieurs, à la prédication de l'Évangile, à faire de grandes choses ; mais tous, sans excepter un seul, ont vocation pour porter leur croix.
C'est pourquoi les Saints qui marchaient dans la lumière, ont tremblé quand ils n'en ont pas vu les marques. Un Évêque, homme de Dieu, faisant voyage, entra dans la maison d'un riche, qui l'entretenant lui apprit qu'il abondait en tout ce que le monde appelle prospérité ; qu'il avait nombre d'enfants tous bien nés, de grands biens, beaucoup de santé, et enfin toutes les aises de la vie, sans savoir ce que c'était que l'affliction. À ces paroles l'Évêque se trouva plein de crainte, et donna ordre à ceux de sa suite de se retirer aussitôt ; ce qu'il fit avec eux. La colère de Dieu, dit ce Pontife, est sur cette maison ; et à peine étaient-ils sortis, qu'elle tomba et accabla sous ses ruines ceux qui y étaient. Le méchant, dit le Prophète Roi, a aigri le Seigneur ; la grandeur de sa colère fera qu'il ne s'en mettra plus en peine : il l'abandonnera à ses plaisirs. Les méchants, dit encore le même Psalmiste, ne sentent point les misères humaines comme les autres, et ils ne souffrent point les châtiments que souffre le reste des hommes. C'est pourquoi l'orgueil s'est saisi d'eux. Leur iniquité, comme à force de s'être engraissée, est sortie au dehors. Ils ont passé dans toutes les passions de leur cœur. Ils ont porté leur bouche jusque dans le ciel, et leur langue a passé sur la terre sans épargner personne. Voilà ces méchants et ces heureux du siècle qui possèdent des richesses. Vous voyez, s'écrie ici S. Bernard, que jamais Dieu n'est plus irrité que lorsqu'il ne se met pas en colère. S. Jérôme remarque que la bonace de la prospérité du siècle est une horrible tempête.
Le Saint-Esprit dit aux Hébreux : Le Seigneur châtie celui qu'il aime, et il ne reçoit aucun pour son fils, qu'il ne lui fasse sentir ses verges. Persévérez dans la docilité, Dieu vous traite comme ses enfants : car qui est l'enfant qui ne soit point corrigé par son père ? et si vous êtes exempts de la correction que tous les enfants ont reçue, vous êtes donc batards, et non pas de légitimes enfants. Que si nous avons respecté nos pères selon la chair, lorsqu'ils nous ont châtiés, combien plus devons-nous honorer par notre soumission celui qui est notre père selon l'esprit ?
S. Bernard touché vivement de ces vérités demandait à Dieu qu'il le châtiât en ce monde. Le saint homme Job soupirait après les souffrances, il les demandait avec instance après tant de maux qu'il avait endurés ; il protestait que sa consolation serait que Dieu ne l'épargnât point. Cela ne surprend point le véritable fidèle, qui croit à la divine parole, qui nous enseigne que ceux qui ne sont pas du nombre des personnes affligées, ne sont pas du nombre des enfants de Dieu. Notre-Seigneur, dit un Saint, est son enfant qui est sans péché, mais il n'est pas sans croix. De là vient que le S-Esprit nous apprend que les Sages ont leur cœur dans les choses affligeantes, et les fous dans les vaines joies ; et qu'il vaut bien mieux aller en une maison où il y a de la douleur, que dans une maison de banquet et de festin. C'est pourquoi il est encore écrit en Job : Que le fou s'enracine dans la terre, et que sa prospérité est un sujet de malédiction. Adam, dans l'état même d'innocence, a fait une chute épouvantable dans le Paradis terrestre où il n'y avait que des délices ; et les plaisirs, selon la remarque de saint Augustin, ont fait plus de mal à Salomon que toute sa sagesse ne lui a profité.
Malheur au monde donc dans ses plaisirs, malheur à ceux à qui tout y rit par une prospérité abondante, Malheur à vous, dit l'Esprit de Dieu, qui vous levez dès le matin pour vous plonger dans les excès de la table. Saint Jérôme a entendu particulièrement ces paroles des Pasteurs de l'Église, qui sont comme enivrés de l'amour du siècle, que quelques-uns d'eux boivent depuis le matin jusqu'au soir, c'est-à-dire dans toute la conduite de leur vie, pendant que les peuples meurent de faim, et sont sans aucune instruction. Ce qui est cause que l'enfer a étendu ses entrailles, et qu'il a ouvert sa gueule jusqu'à l'infini ; et ce qu'il y a d'illustre et de puissant, y descend en foule. Et le même Esprit de Dieu dans le Prophète Joël, parlant à ceux qui mettent leur joie dans les plaisirs de la table, qui boivent le vin avec plaisir, ne leur laisse que les cris et les hurlements comme les chiens et les loups. Saint Paul parlant de ceux qui font leur Dieu de leur ventre, qui ne s'attachent qu'à leurs plaisirs sensuels, et qui mettent leur gloire en ce qui les devrait confondre, qui ne pensant qu'à la bonne chère, se glorifient dans les excès de la bouche, et dans l'impudicité dont ils devraient plutôt rougir, il écrit qu'il en parle en pleurant, ne pouvant contenir ses larmes à la vue de leurs dérèglements ; il les appelle les ennemis de la croix de Jésus-Christ que l'Église invoque comme notre unique espérance, aussi il apprend que leur fin sera la perdition.
C'est la doctrine de son grand Maître : Celui qui aime sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie en ce monde, la conservera pour la vie éternelle. Aimer sa vie, ou sauver sa vie, car notre seigneur dit tous les deux, c'est vivre dans les plaisirs et le faux repos de ce monde : mais ce qui est bien à remarquer, c'est que tous les quatre Évangélistes rapportent cette doctrine du sauveur de tous les hommes ; et saint Matthieu et saint Luc la répètent plusieurs fois en différents chapitres. Et de vrai on ne la peut trop insinuer à des hommes qui sont si portés à satisfaire leurs sens.
Mais malheur à eux ; car la joie du monde, qui est vaine, n'ayant rien de solide, qui n'est qu'une joie d'un moment par rapport à l'éternité, sera suivie d'angoisses inexplicables qui dureront toujours ; et les tourments, comme l'enseigne S. Jean dans l'Apocalypse, seront proportionnés à la grandeur de leurs délices. Les Dames qui auront eu plus de plaisirs en la vie, souffriront davantage dans l'Enfer. Voilà la récompense des malheureuses joies du monde.
Au contraire ceux qui n'oublient pas la consolation que Dieu leur donne par ces paroles : Mon fils, ne méprisez pas la correction du Seigneur, et ne vous découragez pas lorsqu'il vous reprend. C'est comme parle l'Apôtre aux Hébreux : Ceux qui tiennent pour un sujet de très-grande joie les afflictions qui leur arrivent, comme S. Jacques y exhorte dans son Épître Catholique, et qui en font un usage chrétien, qui sont du nombre des disciples de Jésus-Christ, à qui il a promis les gémissements et les pleurs, se réjouiront, et personne ne leur ravira leur joie ; car elle sera éternelle. Ah qu'il fait bon, et qu'il est avantageux de souffrir avec le Fils de Dieu durant le moment d'une vie qui n'est qu'une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui se dissipe bientôt : c'est, comme en parle le Saint-Esprit dans l'Écriture, pour entrer dans sa joie pour un jamais, dont la grandeur ne se peut penser, et dont la durée est éternelle.
(Extrait de Le malheur du Monde, par M. Henri-Marie Boudon) |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Jeu 7 Juil 2022 - 9:57 | |
| Le Petit Sacristain
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Acte de la présence de Dieu en l'honneur de Saint Joseph. Adorable Jésus ! en considération des services que Saint Joseph, que je désire d'honorer très-spécialement, vous a rendus lorsque vous étiez en ce monde, accordez-moi la grâce, que je vous y serve, et que je vous y adore en esprit et en vérité jusqu'au dernier soupir de ma vie. Notre-Seigneur a révélé à une sainte âme, qu'il accordera volontiers ce qu'on lui demandera par les services que Saint Joseph lui a rendus.Miracle de guérison obtenu par Saint Joseph Une Religieuse du Monastère de Sainte-Élisabeth à Lyon, nommée Marguerite Rigaud, tomba d'un lieu élevé et lit une chute terrible ; elle resta longtemps sans connaissance, rendant une grande quantité de sang par la bouche, le nez et les oreilles. Néanmoins, à force de soins et de remèdes, elle échappa à la mort ; mais il lui demeura une telle faiblesse dans les organes de la tête, que durant plusieurs mois elle, fut dans l'impossibilité de l'appuyer sur un oreiller : de plus, ses facultés intellectuelles en avaient souffert au point qu'elle était devenue incapable de toute application. Les hommes de l'art consultés s'accordèrent à dire qu'il n'y avait pas d'autre moyen de la sauver que l'opération du trépan. À cette nouvelle la malade frémit, et, par pitié pour elle, on crut devoir attendre quelques jours. Cependant
, la Supérieure engagea toutes les Sœurs à faire une neuvaine de communions en l'honneur de saint Joseph. La neuvaine commença, mais les douleurs continuèrent à se faire sentir toujours avec la même violence, de sorte que, le jour de la dernière Communion approchant, quelques Sœurs, qui désespéraient du secoure de saint Joseph, crurent devoir lui substituer saint Anselme, à la protection duquel on a coutume de recourir dans ces sortes d'accidents. Mais une Sœur, pleine de confiance en saint Joseph, ne put souffrir qu'on le délaissât pour s'adresser à quelque autre saint. Elle se mit à le prier avec toute la ferveur dont elle était capable, de vouloir bien opérer lui-même cette guérison ; elle lui représenta, avec une touchante simplicité, que son honneur était intéressé à ne pas laisser à un autre la gloire du miracle qu'on lui demandait ; enfin, elle lui promit que la malade elle-même, s'il lui rendait la santé, ne manquerait pas de reconnaître cette grâce par une seconde neuvaine de prières et de mortifications.
Pendant que la Sœur redoublait ses supplications et ses pieuses instances, tout à coup et au moment où l'on s'y attendait le moins, voilà la malade qui se sent guérie. Elle était seule, dans l'excès de sa joie, elle saute de son lit, s'habille à la hâte, et se met à courir par la maison, hors d'elle-même, en criant à pleine voix : « Miracle, miracle ! saint Joseph m'a guérie ! » Dès ce jour elle assista au chœur, et récita l'office avec les autres Religieuses, elle dont la tête était auparavant si faible qu'elle ne pouvait pas supporter la moindre psalmodie. Elle reprit en même temps tous ses emplois, toutes ses occupations, avec une vigueur qui n'aurait pas permis de soupçonner qu'elle eût jamais été malade. Enfin, pour comble de faveur, saint Joseph, non content de lui avoir rendu une santé parfaite, lui obtint des grâces plus précieuses encore, qui contribuèrent beaucoup à son avancement spirituel.
(Extrait de "Pouvoir de Saint Joseph", par le R. P. Huguet, Mariste) |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Ven 8 Juil 2022 - 11:01 | |
| Le Petit Sacristain
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Prière pour demander au Saint-Esprit la victoire sur le respect humain. Esprit de Dieu qui m'avez aujourd'hui rendu parfait chrétien, demeurez en moi pour fortifier ma faiblesse contre toutes les attaques des ennemis de mon salut. Ne souffrez plus qu'il y ait rien dans mes pensées, mes désirs, mes paroles et mes actions, qui soit indigne de cette image parfaite de Jésus-Christ que vous venez de graver dans mon âme. Hélas ! si vous ne daignez me secourir, ce caractère sacré sera bientôt profané. Le démon avec ses artifices, le monde avec ses moqueries, mon propre cœur avec ses passions, tout va s'unir pour détruire en moi votre saint amour. Mais, ô Esprit saint, en voyant les dangers qui me menaçaient, vous m'avez fait soldat de Jésus-Christ. Détruisez donc en moi toute autre crainte que celle de vous offenser et de vous déplaire.
Le grand nombre vous oublie, Seigneur, et court à sa perte ; vos enfants sont le petit nombre ; c'est à eux que je veux me joindre malgré toutes les railleries et les persécutions de l'impiété. Je serais bien lâche et bien ingrat si je rougissais de vous appartenir ; vous êtes seul mon maître, mon roi, mon bienfaiteur et mon père. Le monde ne peut rien pour mon bonheur ni pour mon malheur ; vous serez le seul juge de mes actions pour les punir ou les récompenser. C'est donc à vous que je m'attache pour toujours, à vous qui serez mon partage dans l'éternité. Ainsi soit-il. |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Sam 9 Juil 2022 - 10:17 | |
| Le Petit Sacristain
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Et vous aussi, qui avez été dès le commencement en ma compagnie, vous rendrez témoignage de moi
Et vous aussi, qui avez été dès le commencement en ma compagnie, vous rendrez témoignage de moi. (S. Jean, ch. 15) I. Considérez combien grand a été le bonheur des Apôtres, d'avoir été appelés par Jésus-Christ, et d'avoir eu l'honneur de l'accompagner en tous les voyages et en tous les travaux qu'il a entrepris pour opérer la rédemption du monde ; pensez combien de grâces et de bénédictions ils ont reçues dans la société de ce divin Maître ; combien de salutaires instructions il leur a données ; combien il leur a dit de paroles de vie. Il est vrai que vous n'avez pas la consolation de converser de la sorte avec Jésus-Christ ; mais il ne tiendra qu'à vous d'être toujours en sa très sainte compagnie, et de participer à ces mêmes faveurs, soit en communicant avec lui par l'oraison, soit en le recevant dans vous par la très sainte communion, soit en marchant en sa divine présence, ou en faisant tout ce que vous faites par le motif de son amour, pour lui plaire et pour le glorifier.
II. Considérez l'amour et le courage avec lequel les Apôtres ont rendu témoignage à la divinité de Jésus-Christ et de toutes les vérités de son Évangile : combien de travaux ont-ils soufferts pour ce sujet ! combien ont-ils enduré de persécutions ! et bien loin d'être détournés de leur sainte entreprise, c'était pour eux un sujet de joie quand ils rencontraient quelque occasion de souffrir pour l'honneur et pour l'amour d'un si bon Maître. Oh ! que vous êtes éloigné de cet esprit apostolique, puisque souvent un indigne respect humain, une légère difficulté, une faible répugnance, sont capables de vous faire désister de quelque bonne œuvre, par laquelle vous pourriez rendre gloire à Jésus-Christ ! Priez ces grands saints de vous obtenir quelque étincelle de ce zèle dont ils ont été animés.
III. Considérez que non-seulement on rend témoignage à Jésus-Christ quand on le confesse devant les tyrans, ou qu'on prêche les vérités aux Infidèles, mais aussi quand on lui rend un fidèle service dans son Église, et qu'on tâche de procurer qu'il soit connu, honoré, aimé, obéi et servi par les autres. Pensez quelle consolation recevra une âme vertueuse, lorsqu'après avoir rendu pendant cette vie un fidèle témoignage à Jésus-Christ, tant par ses paroles que par ses œuvres, elle entendra ce divin Sauveur qui, en présence de Dieu le Père et des Anges, rendra témoignage à sa fidélité et à tout ce qu'elle aura fait et souffert pour son amour et pour son service. Voyez de quelle manière vous voulez rendre un glorieux témoignage à Jésus-Christ, pour obliger ce divin Sauveur de rendre un jour témoignage en votre faveur.
PRATIQUES
1° L'Esprit-Saint rend à Jésus-Christ un témoignage de gloire par la voie des miracles.
2° Rendez-lui un témoignage de fidélité par la pratique des vertus.
(Méditation tirée de La Couronne de l'Année Chrétienne) |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Dim 10 Juil 2022 - 9:10 | |
| Le Petit Sacristain
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C'EST UNE ERREUR DE S'EN REMETTRE SUR LES AUTRES DU SOIN D'APAISER LA COLÈRE DE DIEU
Sainte Catherine de Gênes En qui mettez-vous votre confiance ? Voilà que vous vous appuyez sur un roseau ! (Isaïe, XXXVI, 6)
La bienheureuse Catherine de Gênes avait coutume de dire cette mémorable parole : « Celui qui se purifie de ses fautes dans la vie présente satisfait avec un sou à une satisfaction de mille ducats, et celui qui attend pour s'acquitter au jour de l'autre vie se résigne à donner mille ducats pour un sou qui lui aurait suffi en temps opportun. » Ce qui veut dire qu'ici-bas nous pouvons aisément apaiser la colère divine, par des œuvres peu coûteuses, tandis qu'alors c'est à peine si nous le pourrons faire avec une expiation qui fait frissonner la nature. Il ne s'agit pas non plus de mettre sa confiance dans les autres, et de se dire tranquillement qu'ils prieront pour nous, lorsque nous n'avons pas le courage de le faire dans notre intérêt personnel. Oui, il vaut infiniment mieux dire une seule fois, pendant la vie, Miserere mei Deus, que de répéter cent fois, étant mort : « Miseremini, saltèm vos amici mei, miseremini mei ! Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, vous du moins qui fûtes mes amis ! » David, après sa chute, récita utilement le Miserere qu'il avait composé : le Mauvais riche de l'Évangile le répéta inutilement quand il fut mort ; ce cri de douleur ne lui servit de rien, parce qu'il n'était plus temps. Cette réflexion doit être suggérée principalement aux gens du monde, qui s'occupent si peu de leur salut ; elle n'est pas inutile aux bons chrétiens, ni même aux religieux, qui trop souvent perdent de vue, dans la pratique, les saintes terreurs du jugement final.
Le vénérable Denys-le-Chartreux, également illustre pour sa science et pour sa sainteté, assista à la mort d'un pieux novice, dans la chartreuse de Ruremonde. Ce jeune homme, averti de songer au suprême départ, montra une grande terreur du purgatoire, parce qu'il se souvenait de n'avoir pas accompli l'obligation contractée par lui volontairement, de réciter deux fois le psautier tout entier. Afin de l'encourager dans ce pénible moment, Denys lui promit qu'il s'acquitterait lui-même, en son nom, de ce vœu, et il en avait très sincèrement l'intention. Mais la multitude de ses affaires, comme supérieur, les correspondances assujettissantes et sans nombre que son zèle pour les âmes lui faisait entretenir, lui firent oublier bientôt sa promesse. L'âme du défunt le vint trouver alors ,toute triste, toute désolée, disant ces simples mots : « Pitié, pitié ! Miserere mei ! » Étonné et en même temps confus, le bon Père voulait expliquer la cause de son omission et montrer que ce n'était point défaut du cœur ; mais l'âme lui cria aussitôt 'd‘un ton suppliant : « Ah ! si vous enduriez la millième partie de mes tourments, vous n'admettriez pas plus que moi l'excuse en apparence la plus légitime, et en ce moment même-vous ne diffèreriez pas d'une seconde. »
Le même religieux tomba dans un autre oubli, dont l'histoire ne paraîtra pas moins remarquable. Lorsqu'il reçut la nouvelle de la mort de son père, il en ressentit une vive affliction à cause du grand amour qu'il lui portait et de la reconnaissance qu'il lui avait vouée pour le bienfait de son éducation. Désireux de savoir en quel état se trouvait, par-delà le tombeau, cette chère âme pour laquelle il eût tout fait, il supplia le Ciel de le lui faire connaître. Un soir principalement qu'après l'office des vêpres il s'était retiré dans l'oratoire de sa cellule et que là, seul, il priait avec une ferveur tout extraordinaire la divine Bonté de ne lui pas refuser cette consolation, il entendit clairement une voix qui lui disait : « Pourquoi donc te laisser tenter de cette vaine curiosité ? combien il vaudrait mieux employer le mérite de tes oraisons, non plus à savoir en quel état se trouve ton père, mais à le délivrer s'il est dans les flammes du Purgatoire ! Ces oraisons lui seraient utiles alors, et à toi aussi. » Cette réflexion lui fut un avertissement précieux ; il changea de pensée, et appliqua toute son ardeur à demander la délivrance de cette âme et son admission dans le séjour du repos. Certes, il ne tarda pas à s'assurer que ce parti était de beaucoup le meilleur : car, la nuit suivante, il vit en songe l'âme de son père, que deux démons plongeaient au milieu d'une fournaise brûlante, et qui, se tournant vers lui, criait de toutes ses forces : « Miserere mei ! pitié, pitié ! ô mon cher fils, ayez compassion de mon état, et que vos bonnes prières me viennent promptement en aide ! Accomplissez pour moi des pénitences, des œuvres pieuses, hâtez-vous, ne perdez pas de vue, un seul instant, cette intention de piété filiale. » Le religieux redoubla de ferveur, jusqu'à ce qu'il sût avec certitude, et par une voie miraculeuse, qu'il avait procuré cette délivrance. »
Ces apparitions, et d'autres du même genre, augmentèrent la dévotion de Denys pour les âmes du purgatoire, et il chercha toujours à l'inspirer à ses moines par ses exhortations quotidiennes. À la mort du célèbre Jean de Louvain, bien que la sainte vie qu'il avait menée fit espérer qu'il n'avait pas grand besoin de suffrages (il avait été un prélat de mœurs exemplaires, défenseur incorruptible de la justice, propagateur zélé de l'Évangile, préférant toujours le bien des autres à son avantage personnel), les Chartreux ne manquèrent pas de prier beaucoup pour son âme. Il avait été leur bienfaiteur, comme celui de plusieurs autres monastères, auxquels il distribuait une partie des aumônes dont il disposait. L'abbaye de Buremonde avait reçu beaucoup de ces sommes. Il avait voulu y être enterré, au milieu du chœur, afin de jouir encore, en quelque façon, de la compagnie des Chartreux après sa mort. Un personnage de tant de vertu et de charité ne put cependant éviter l'épreuve du purgatoire, peut-être à cause des nombreux bénéfices qu'il avait possédés, source d'obligations auxquelles on peut ne pas songer, et au sujet desquelles on se repait d'illusions. Ce qui est certain, c'est que deux fois il fut montré manifestement à ses amis qu'il avait besoin d'intercession. La première, pendant l'office même de ses funérailles, où une nuée épaisse et en même temps enflammée environna tout-à-coup le catafalque. Denys, à cette vue, resta tout interdit, ne sachant s'il devait interpréter ce feu comme celui de l'enfer ou comme celui du purgatoire. Le démon ne manqua pas de lui suggérer que c'était le feu de la damnation, afin de le faire désister de ses prières en faveur du défunt. Néanmoins il les continua toute l'année, sans interrompre aucune des bonnes œuvres qu'il avait entreprises dans ce but. Comme il y avait fondation annuelle, au jour anniversaire ou chanta encore l'office pour Jean de Louvain. Au même moment que la première fois, c'est-à-dire au Benedictus, la nuée et le globe de feu apparurent encore de la même manière, mais beaucoup moins épais et moins effrayants : d'où le saint religieux inféra à bon droit que DIEU faisait connaître par ce signe l'adoucissement apporté aux souffrances du défunt, quoiqu'il fût retenu encore loin du ciel. Les suffrages furent donc continués avec plus de confiance, et en effet, au second anniversaire, une belle et éclatante lumière brilla sur le catafalque et remplit toute l'église de ses rayons. Le prélat était donc admis dans la troupe trois fois bénie des élus.
Songeons, nous qui lisons ceci, qu'il faut préparer nous-mêmes notre jugement, et ne point laisser aux autres la charge de l'adoucir : car ce serait un calcul à la fois imprudent et trompeur. (V. Acta Sanctorum des Bollandistes, 2 mars, Vie de Denys-le-Chartreux)
(Les Merveilles Divines dans les Âmes du Purgatoire, par le P. G. Rossignoli, de la Compagnie de Jésus) |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Lun 11 Juil 2022 - 10:20 | |
| Le Petit Sacristain
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Motifs et marques de l'amour de Dieu.
INSTRUCTION
Motifs de l'amour de Dieu. Il n'est rien de plus raisonnable, de plus juste, de plus honorable, de plus excellent, de plus utile et de plus nécessaire que d'aimer Dieu. Si Dieu nous a créés, s'il nous conserve, s'il nous comble sans interruption de tant de biens, c'est afin que nous l'aimions. C'est l'amour de Dieu qui est la fin de l'homme, la fin des temps et de l'éternité, la fin de tous les mystères de Notre-Seigneur J.-C. Comment ayant un cœur fait pour l'aimer, pouvons-nous ne pas aimer de tout ce cœur un Dieu qui nous a aimés d'un amour éternel, si désintéressé, si tendre, si généreux et si constant ? Aimons Dieu : celui qui l'aime est son enfant ; il demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui ; il sera semblable à Jésus-Christ, lorsque notre aimable Sauveur se montrera dans sa gloire. Quel plus grand malheur que celui de ne pas aimer Dieu ! Quel malheur pendant la vie et à la mort ! Quel malheur, quand on comparaîtra au tribunal du souverain juge ! Quel malheur pendant l'éternité !
Marques de l'amour de Dieu
Les paroles, les consolations et les larmes mêmes ne sont que des signes équivoques. La véritable marque, c'est lorsqu'on reconnaît que tout ce qui déplaît à Dieu est mensonge, et qu'on agit en conséquence ; c'est lorsqu'on sert Dieu avec justice, force et humilité. Les bonnes œuvres faites saintement sont la pierre de touche de l'amour de Dieu. Un grand amour produit toujours de grandes choses.
(Instruction tirée de Vie des Bienheureux et des Saints de Bretagne) |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Mar 12 Juil 2022 - 10:29 | |
| Le Petit Sacristain
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INSTRUCTION
Moyens d'acquérir l'amour de Dieu Proposez-vous de faire toutes vos actions par le motif de son amour. Faites des aumônes en réparation du temps que vous avez passé sans aimer Dieu. Complaisez-vous dans les perfections de Dieu. Désirez ardemment qu'il soit aimé de tous les cœurs. Saisissez les occasions de porter les autres à aimer Dieu. Faites autant d'actes d'amour de Dieu que d'actions, renouvelant au commencement de chacune l'intention de plaire au Seigneur, et accomplissant avec joie sa volonté. Sainte Thérèse.
(Instruction tirée de Vie des Bienheureux et des Saints de Bretagne)
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Mer 13 Juil 2022 - 9:51 | |
| Le Petit Sacristain
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Sur l'Amour de Dieu Il est étrange qu'il faille exciter l'homme à aimer Dieu, qui est sont principe et sa fin, et l'unique source de son bonheur, et que Dieu se soit cru obligé de lui en faire un précepte. L'amour que nous avons pour nous-mêmes n'est-il pas suffisant pour nous engager à l'amour de Dieu, et nous faut-il pour cela d'autre motif que celui de notre plus grand et même de notre unique intérêt ? Vous m'ordonnez de vous aimer, ô mon Dieu ! disait saint Augustin, comme si ce n'était pas pour moi le plus grand des malheurs de ne pas vous aimer ! Quoi qu'il en soit, Dieu en a fait un précepte ; et le premier, le plus grand de tous les préceptes, celui auquel se réduisent tous les autres. Il est conçu en ces termes : Vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre esprit, de tout votre cœur, de toute votre âme, et de toutes vos forces. Expliquons les paroles de ce commandement, et voyons à quelles marques nous pourrons connaître si nous les remplissons.
Vous aimerez d'un amour de raison, d'un amour de préférence, d'un amour autant au-dessus de tous les autres amours, que Dieu est au-dessus de tous les objets qui peuvent exciter l'amour de l'homme. Vous aimerez, non pour quelques instants, ni par intervalles, mais toujours et à tous les moments, depuis celui où votre raison a commencé à vous faire connaître Dieu, jusqu'au dernier soupir de votre vie. Cet amour sera la disposition actuelle et habituelle, fixe et permanente de votre cœur.
Vous aimerez d'un amour proportionné à l'état dans lequel Dieu avait créé le premier homme, et où il vous a mis par le Baptême, d'un amour infus par conséquent et surnaturel, et vous conserverez toujours précieusement la grâce sanctifiante à laquelle est attaché cet amour ; et si vous n'avez pas encore cette grâce, vous ferez tout ce qui dépend de vous pour l'obtenir ; et si vous l'avez perdue, vous ne négligerez rien pour la recouvrer au plus tôt. Dieu offre cette grâce à tous, et avec cette grâce son saint amour ; et quand l'homme est parvenu à l'âge de raison, c'est toujours sa faute s'il n'obtient pas l'un et l'autre tôt ou tard.
Vous aimerez le Seigneur votre Dieu. Les principaux motifs de l'amour de Dieu sont renfermés dans ces paroles. Il est Dieu ; l'être infiniment parfait, l'être infiniment aimable, aimable en lui-même, par lui-même et pour lui-même, source de tout ce qu'il y a d'amabilité et de perfection dans les objets créés. Il mérite donc l'amour le plus pur, le plus désintéressé, le plus indépendant de tout autre amour. Il est votre Dieu. Vous avez avec lui tous les rapports qu'il est possible d'avoir. Il vous a tiré du néant ; il vous a fait tout ce que vous êtes ; il vous a donné tous les biens dont vous jouissez ; il vous les conserve, et vous conserve vous-même à chaque instant.
Il a fait encore plus pour vous dans l'ordre de la grâce que dans celui de la nature ; sa révélation vous instruit de toute l'étendue de ses bienfaits ; méditez-les, et voyez ce que vous lui devez d'amour et de reconnaissance. Il vous en prépare de plus grands encore dans l'ordre de la gloire ; car il ne vous a créé, il ne vous a racheté, que pour vous rendre éternellement heureux par la possession de lui-même. L'amour éternel qu'il a eu pour vous l'a porté seul à vous faire, à vous promettre, à vous destiner de si grands biens ; et pour tout cela il vous demande uniquement que vous l'aimiez comme votre Créateur, votre Sauveur, votre Rémunérateur. Cela est-il juste ? Pouvez-vous vous refuser à ce devoir ? Il est encore le Seigneur, le souverain, l'unique Seigneur, le principe de tout, la fin de tout, le centre de tout. Rien n'est aimable que par lui et par rapport à lui ; vous ne pouvez sans rébellion lui refuser votre hommage, ni le partager avec aucun autre objet sans injustice. Son principal domaine, celui dont il est le plus jaloux, est votre cœur ; c'est par l'amour qu'il vent régner sur vous : il ne lui suffit point qu'on le craigne ; ce qu'il désire, ce qu'il commande par-dessus tout, est qu'on l'aime. Il exige de vous cet amour, sous peine du plus grand des malheurs, d'un malheur éternel, d'un malheur inévitable, auquel rien ne pourra vous soustraire. Tous les motifs de justice, de reconnaissance, d'espérance et de crainte se réunissent pour vous assujettir à cette loi d'amour.
Vous aimerez donc le Seigneur votre Dieu. Et comment ? De tout votre esprit, qui ne vous a été donné que pour le connaître. Vous l'aurez toujours présent à la pensée, en ce sens que vous bannirez de votre esprit toute pensée qui pourrait l'offenser, toute pensée qui pourrait vous dissiper, et vous attacher à tout autre objet, au préjudice de l'attachement que vous lui devez. Cette loi d'amour vous prescrit de vous instruire et de vous occuper des choses de Dieu, et de tout ce qui tend à son service, des devoirs de votre état, de mener, en un mot, une vie sérieuse, digne d'une créature faite uniquement pour Dieu.
Vous l'aimerez de tout votre cœur. Vos principales affections seront pour Dieu, et toutes vos autres affections se rapporteront à lui. Vous y renoncerez, pour peu qu'elles tendent à vous en éloigner. Dieu aura tout votre cœur, et il ne le partagera avec personne ; parce qu'il l'a fait pour lui seul, et que vous ne l'aimeriez pas comme il mérite, si vous aimiez avec lui quelque chose que vous n'aimiez pas pour lui.
Vous l'aimerez de toute votre âme ; c'est-à-dire que vous serez toujours disposé à sacrifier tout pour lui : vos biens, votre honneur, votre vie ; et que vous consentirez à renoncer à tout, à tout souffrir, à tout perdre, plutôt que de transgresser le précepte de l'amour de Dieu. Il faut donc que l'amour vous élève au-dessus de tout plaisir des sens, au-dessus de tout respect humain, au-dessus de toute crainte humaine, au-dessus de toutes les promesses et de toutes les menaces, au-dessus de tous les avantages que le monde pourrait vous offrir, ou dont il peut vous priver. Il faut que vous soyez constamment persuadé, dans la pratique, que c'est tout gagner que de tout perdre pour Dieu.
Enfin, vous l'aimerez de toutes vos forces ; c'est-à-dire, vous ne mettrez aucunes bornes à cet amour, parce que la mesure de l'amour de Dieu est de l'aimer sans mesure. Vous vous appliquerez continuellement à l'augmenter ; toutes vos intentions, toutes vos actions tendront à ce but ; et vous en ferez surtout l'objet de vos prières et de vos pratiques de piété. Oh ! que cette intention est noble, qu'elle est digne de Dieu et de l'homme, de faire oraison, de fréquenter les sacrements, d'exercer les œuvres de charité, de souffrir toutes les peines de cette vie uniquement dans la vue d'accroître en nous le saint amour ! que c'est bien là aimer Dieu de toutes ses forces ! Mais à quelles marques peut-on connaître si on l'aime ainsi ? Car voilà ce qui tourmente beaucoup de bonnes âmes, et sur quoi on a de la peine à les rassurer. Sur cela j'ai à leur dire :
1° que la crainte de ne pas aimer assez Dieu, que l'inquiétude où l'on est à ce sujet, que le désir de l'aimer davantage, sont des preuves non équivoques que notre cœur est tout à lui. J'ajoute néanmoins qu'il y a de l'amour propre dans ce que cette crainte et cette inquiétude ont d'excessif ; qu'il faut s'en rapporter là-dessus aux décisions d'un sage confesseur, et ne point troubler sa paix en s'examinant là-dessus avec anxiété.
2° Que ce n'est point par le sentiment de l'amour qu'il faut juger de sa réalité, mais par les effets qu'il produit. Les goûts et les affections sensibles ne dépendent pas de nous : Dieu les donne et les retire quand il lui plaît. Ces goûts sont trompeurs ; ils peuvent quelquefois venir de l'imagination, d'une complexion tendre, d'efforts indiscrets ; il est dangereux de s'y attacher : et le démon nous en procure quelquefois pour nous séduire. Dans cette attache à la dévotion sensible, c'est moins Dieu qu'on aime, que soi-même. C'est donc par les effets qu'il faut juger de la réalité de l'amour : si l'on est courageux à tout entreprendre pour Dieu, à tout souffrir pour Dieu ; si l'on compte pour rien sa propre consolation dans le service de Dieu ; si l'on ne se recherche en rien soi-même ; si l'on persévère au milieu des tentations, des dégoûts, de l'ennui, de l'abandon : car ce sont là les véritables épreuves de l'amour.
3° A mesure qu'on avance dans la vie intérieure, on réfléchit moins sur son amour et sur ses dispositions à l'égard de Dieu ; l'on s'abandonne à lui sur ce point comme sur tous les autres ; on l'aime sans penser et sans savoir qu'on l'aime ; et c'est alors qu'on l'aime avec plus de pureté. On n'est plus exposé à aucun regard de vaine complaisance sur soi ; l'âme se porte tout entière vers Dieu, et ne se retourne jamais sur elle-même. L'amour est sa vie, et sa vie est en Dieu. Elle est tout abîmée, toute perdue en lui ; et si elle était capable d'une réflexion pour se dire seulement qu'elle aime, elle sortirait de son état, et s'exposerait à déchoir.
4° En général, ce n'est point par les réflexions, ni par les retours fréquents sur soi-même, que l'amour s'acquiert et se conserve ; mais par la vue directe de Dieu, par une intention pure, par un renoncement continuel à toute vue propre, par une fidélité constante à suivre les mouvements de la grâce, et à n'écouter en rien notre propre esprit. L'amour a sa source en Dieu ; c'est lui qui le met en notre cœur ; lui seul lui donne l'accroissement, lui seul en connaît la nature et la perfection. Laissons-le faire : celui qui nous en donne le commencement nous en donnera le progrès ; pourvu que nous nous tenions constamment unis à lui, et que nous nous laissions conduire à son esprit. Jésus-Christ a dit : Je suis venu apporter le feu sur la terre ; et que veux je, sinon qu'il s'allume ? Présentons-lui nos cœurs, afin qu'il y mette ce feu divin ; une fois allumé, il ne s'éteindra jamais de lui-même ; sa flamme consumera tout ce qu'il y a de terrestre, d'impur dans notre âme ; il la consumera elle-même avec sa propriété, et la transformera en lui. Ainsi soit-il.
(Extrait du Manuel des âmes intérieures)Livres Mystique .Com |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Jeu 14 Juil 2022 - 10:42 | |
| Sainte Gertrude Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, faites-moi la grâce d'aspirer après vous de toute l'étendue de mon cœur et de mes désirs et avec une âme altérés de la soif de votre amour ; faites que je ne respire qu'après vos douceurs et vos charmes, et que toutes les puissances de mon esprit et tout ce qui est au dedans de moi-même ne soupirent qu'après vous, qui êtes la véritable félicité. Seigneur infiniment miséricordieux, marquez avec votre sang la figure de vos plaies sacrées sur mon cœur, afin que j'y lise et votre douleur et votre amour tout ensemble, et que le souvenir de vos blessures y demeurant gravé éternellement, réveille en moi la douleur de votre compassion et y rallume le feu de votre amour. Faites-moi aussi la grâce que j'aie de l'indifférence pour toutes les créatures, et qu'il n'y ait que vous seul dans qui je trouve de la douceur et une très-abondante paix. Amen.Le Petit Sacristain |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Ven 15 Juil 2022 - 14:05 | |
| Le Petit Sacristain
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Oraison pour demander la foi, l'espérance et la charité
Pie VII, Pape Notre saint Père le Pape Pie VII a accordé une indulgence plénière et la délivrance d'une âme du purgatoire à tous les fidèles de l'un et de l'autre sexe, qui, s'étant confessés et ayant communié, réciteront dévotement devant un crucifix, et en quelque lieu que ce soit, l'oraison suivante :
Ô bon et très-doux Jésus ! je me prosterne à genoux en votre présence, je vous prie et je vous conjure avec toute la ferveur de mon âme, de daigner graver dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes égarements et une volonté très ferme de m'en corriger ; pendant que je considère en moi-même et que je contemple vos cinq plaies avec une très-grande affliction et une grande douleur, ayant devant les yeux ces paroles prophétiques que prononçait déjà le saint roi David : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté mes os. » |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Sam 16 Juil 2022 - 9:12 | |
| Le Petit Sacristain
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Affichage des articles dont le libellé est L'imitation de Jésus Christ.
Fondements de la Dévotion au Sacré Cœur de Jésus ! Que toute la sainteté, toute la perfection du chrétien, du religieux, consiste à imiter Jésus-Christ et à reproduire les vertus de ce divin modèle, c'est une vérité que l'on ne saurait révoquer en doute. Ceux que Dieu a connus d'avance devoir être à lui, il a voulu qu'ils fussent conformes à son Fils (Rom. 8.
Que Jésus-Christ soit le principe de la vie surnaturelle pour ses membres, et que de lui, comme de la racine, provienne la sève qui nourrit toutes les branches de ce grand arbre, c'est ce qu'on ne peut nier : Je suis, nous dit-il lui-même, le cep et vous êtes les branches, Ego sum vitis, vos palmites. (Jo.15.) Que ce divin Sauveur soit la source unique des grâces accordées à ses membres ; qu'il soit la règle universelle que nous devons consulter en tout ; qu'il soit le moyen nécessaire par lequel tout doit se faire dans l'ordre surnaturel ; enfin qu'il soit la fin propre et immédiate du chrétien qui ne peut arriver à Dieu que par Jésus-Christ, c'est ce qui n'est pas moins certain
S'unir à Jésus-Christ comme à son chef, l'imiter comme son modèle, s'appuyer sur lui comme sur le fondement qui soutient tout l'édifice, tendre à lui comme à sa fin ; voilà le devoir de tout chrétien ; voilà l'étude et le travail de sa vie tout entière ; voilà le commencement, le progrès, la fin de la perfection (Jo. 14 et 15 ; Rom. 3). Jésus-Christ, dit saint Augustin, ne doit point être considéré comme séparé des hommes auxquels il s'est uni par l'incarnation. Le chef et le corps ne font qu'un seul homme, un seul christ. Le Sauveur du corps et les membres du corps sont réunis en quelque sorte dans une même chair : leur prière est commune, leurs souffrances sont communes, et lorsque le temps de l'iniquité aura passé, le repos et le bonheur leur seront communs (Apoc. 22).
Mais s'il en est ainsi, si selon la doctrine de saint Augustin et avant lui de l'apôtre saint Paul, nous ne faisons tous qu'un même corps avec Jésus-Christ, duo in carne una, si sa prière est notre prière, et in voce una, si les souffrances auxquelles nous sommes soumis, et les joies que nous espérons nous sont communes avec lui, et inpassione una, et in requie una ; si enfin il n'y a dans l'Église qu'un chef qui est Jésus-Christ, caput Christus (Eph. 4), ne doit-on pas dire dans le même sens qu'il n'y a aussi qu'un seul cœur? Oui, dit saint Bernard, votre cœur, ô Jésus, est aussi le mien (Serm. 3 de Pass.). Ne considérons donc pas le cœur de Jésus-Christ comme le cœur du Fils de Dieu seulement, mais comme le cœur de tous les hommes : s'il a été rempli de grâce et embrasé d'un amour infini, c'est afin qu'il versât en nous de sa plénitude et que le feu sacré dont il brûle consumât le nôtre, de plenitudine ejus nos omnes accepimus (Jo. 1).
Oui, le cœur de Jésus est le foyer universel qui communique ses ardeurs à toute âme qui aime son Dieu. Il est le précieux supplément accordé à notre faiblesse et destiné à élever à des proportions infinies nos actions et nos vertus, nos prières et nos mérites. Il est l'organe admirable donné à la nature humaine pour accomplir dans sa perfection le grand précepte de l'amour,
Le cœur de Jésus est la vie des cœurs ; c'est lui qui leur communique la grâce et la force, l'amour et la fécondité des bonnes œuvres. Le cœur de Jésus est le modèle de tous les cœurs ; c'est lui qui les éclaire de sa lumière ; c'est en lui que nous trouvons, réalisées dans la plus haute perfection, les vertus que nous devons pratiquer. Le cœur de Jésus est le roi des cœurs ; à lui de les diriger et de régler toutes leurs affections. Comme le soleil détermine tous les mouvements et règle les évolutions des corps célestes qui composent notre système planétaire, ainsi ce bienfaisant soleil des esprits doit régler la marche et les mouvements de tous les autres cœurs et les entraîner tous avec lui dans sa course divine.
Tel est l'office du cœur adorable de Jésus ; si ce divin Sauveur est justement appelé l'homme par excellence, Ecce homo, son cœur doit être aussi regardé comme le seul cœur véritablement saint et digne de Dieu, puisque ce n'est que par lui et en lui que les autres peuvent être agréables à la divine Majesté. Voilà le point de vue auquel il faut se placer pour avoir une idée juste de la dévotion dont il est ici question. Il nous sera facile maintenant de comprendre quel en est l'objet propre et le véritable esprit, et quelle est la pratique la plus solide et la plus substantielle à laquelle il convient que s'attachent de préférence et avant tout, ceux qui font profession d'honorer le cœur de Jésus.
(Manuel de la Dévotion au Sacré-Cœur de Jésus)
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Dim 17 Juil 2022 - 9:16 | |
| Le Petit Sacristain
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Des sentiments d'amour pour Dieu. Un troisième sentiment auquel nous devons nous exciter, par la considération des souffrances de J.-C., c'est l'amour de Dieu. Rien ne porte davantage à aimer, que de penser qu'on est aimé ; il n'est rien qui attache et qui unisse si étroitement les cœurs. Suivant cette règle, lorsque l'âme considère à loisir l'amour extrême dont J.-C lui a donné une preuve si sensible dans sa Passion, elle doit s'enflammer d'amour et de reconnaissance envers celui qui l'a si tendrement aimé : « C'est en quoi a paru la charité de Dieu envers nous, dit S. Jean, d'avoir envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. » L'Apôtre parlant de cet amour, l'appelle excessif à cause, dit-il, du trop grand amour dont il nous a aimés. Et en effet, cet amour est infiniment au-dessus de tout ce qu'on en peut dire, et de tout ce qu'on en peut penser.
Qui pourra se dispenser d'aimer celui qui nous a tant aimés ? Aimons donc Dieu, conclut S. Jean, puisque Dieu nous a aimés le premier : usons envers lui d'un juste retour, répondons à ses bontés et à sa tendresse, par un amour qui égale en quelque sorte celui dont il nous a donné de si fortes marques. Il nous a témoigné cet amour par des preuves effectives, et en même temps par des travaux infinis ; car c'est à quoi l'on connaît l'amour. C'est ce qui faisait dire à S. Ambroise : « Je dois donc davantage, Seigneur, à votre Passion, par laquelle vous m'avez racheté, qu'à votre toute-puissance, par laquelle vous m'avez créé. Car quelque grand que fut le bienfait de la création, il ne vous a rien coûté ; il vous a suffi de prononcer une parole : Vous avez dit, et tout a été fait ; vous avez commandé, et tout a été créé. Mais quant au bienfait de la Rédemption, il vous a coûté mille travaux, mille affronts, mille opprobres, mille souffrances ; il vous a fallu répandre votre sang et sacrifier votre vie. » Répondons à de si grands effets par d'autres effets, et, comme dit S. Jean :
« Aimons Dieu, mes chers enfants, non pas en paroles et de la langue, mais en effet et en vérité. » Le Fils de Dieu a voulu être méprisé pour l'amour de nous, pour nous prouver qu'il nous aimait ; prouvons-lui que nous l'aimons, en aimant à être méprisés pour l'amour de lui ; Profitons de toutes les occasions qui se présenteront d'être humiliés, recherchons-les même avec empressement et avec joie : il nous a montré son amour, en s'offrant pour nous à son Père en sacrifice ; faisons-lui connaître combien nous l'aimons, en nous offrant pareillement à lui, en nous abandonnant entièrement à lui, en remettant tous nos intérêts entre ses mains ; en lui consacrant notre cœur, et en nous dévouant entièrement à lui, afin qu'il dispose de nous selon sa divine volonté. C'est à cela qu'on connaît véritablement l'amour, et non pas à dire simplement de bouche : Seigneur, vous savez que je vous aime ; et c'est dans ce sens que les Saint Pères expliquent ces paroles de l'Apôtre : La patience rend les œuvres parfaites ; car celui qui embrasse les peines, les humiliations et les mortifications avec joie, pour obliger celui qu'il aime, marque bien que son amour est effectif et véritable, puisqu'il ne se dément point dans les temps fâcheux, qui sont les temps où l'on reconnaît ceux dont on est véritablement aimé.
Voilà donc encore un des principaux fruits que nous devons tâcher de retirer de la méditation sur la Passion de J.-C., et pour la rendre plus efficace et plus salutaire, il faut nous exercer souvent dans l'oraison, à former les actes d'amour le plus tendre et le plus généreux. Attachons-nous surtout à nous offrir à Dieu de tout notre cœur, afin qu'il fasse de nous tout ce qu'il lui plaira, quand il voudra et comme il le voudra ; ensuite, venant au détail des choses pénibles, et des occasions difficiles qui peuvent se présenter à nous, n'en laissons échapper aucune, sans former aussitôt des actes et des résolutions d'un entier abandon à sa sainte volonté. Cet exercice est d'une très grande utilité ; il mène à une grande perfection, et fait voir un cœur bien pénétré de l'amour de Dieu.
(Abrégé de la Pratique de la Perfection Chrétienne) |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Lun 18 Juil 2022 - 9:37 | |
| Le Petit Sacristain
Vie dans l'Eglise Catholique et combat spirituel
Jésus ayant assemblé ses douze Apôtres, leur donna une puissance et un empire sur tous les démons
Saint Martin guérissant un possédé
MÉDITATION.
Jésus ayant assemblé ses douze Apôtres, leur donna une puissance et un empire sur tous les démons. (S. Luc, ch. 9) I. Considérez que Jésus-Christ a non-seulement donné à ses Apôtres, et à leurs successeurs la puissance et l'autorité de commander aux démons et de les chasser des corps, mais qu'il donne aussi aux âmes justes le pouvoir et la vertu de vaincre et de surmonter toutes les tentations et les attaques de ces ennemis de leur salut : c'est ce qu'il opère surtout particulièrement par le don de force, qu'il leur confère par son Saint-Esprit. Parmi toutes les infirmités de leur nature, ce don leur inspire le courage et la résolution, non-seulement de résister aux démons et de les combattre, mais aussi d'entreprendre et d'exécuter tout ce qu'ils connaissent être agréable à Dieu, malgré toutes les difficultés et toutes les faiblesses qu'ils peuvent ressentir eux-mêmes, et malgré toutes les contradictions et persécutions qui peuvent leur être suscitées au dehors. Ne vous découragez donc point quand vous ressentez quelque défaillance et quelque lassitude dans le chemin de la vertu, ou quand vous essuyez quelque attaque ou quelque empêchement de la part du monde et du démon ; mais invoquez le Saint-Esprit, et suppliez-le de vous revêtir de sa vertu, et de vous donner la force qu'il sait vous être nécessaire pour opérer toujours le bien.
II. Considérez les effets admirables que le don de force produit dans une âme vertueuse ; car il la rend invincible à toutes les attaques du démon, et inébranlable parmi toutes les variétés des événements de cette vie ; il fait qu'elle n'est point abattue par les adversités, ni élevée par les prospérités ; il fait qu'elle regarde tous les maux qui lui arrivent avec un œil ferme et un maintien assuré, et qu'elle les reçoit de la main de Dieu, non-seulement avec patience, mais même avec joie et allégresse : ce précieux don de force fait encore que, dans les plus sensibles chagrins et dans les plus violentes douleurs, cette âme demeure paisible et qu'elle se possède toujours elle-même. Voyez si vous êtes dans ces dispositions, et recourez à la bonté infinie de celui qui peut vous les donner et les augmenter en vous.
III. Considérez par quels moyens vous pourrez obtenir de Dieu ce don de force. Le premier, c'est de vous humilier devant Dieu, confessant votre faiblesse et votre insuffisance pour aucun bien, et de lui demander qu'il vous aide et qu'il vous fortifie, l'en suppliant très humblement par ces paroles que la sainte Église répète souvent dans ses offices : Mon Dieu, venez me délivrer ; hâtez-vous, Seigneur, de me secourir.
Le second, c'est de recevoir dignement et fréquemment le très saint sacrement de l'Eucharistie ; car c'est le pain des forts, par la vertu duquel vous pourrez marcher et arriver sur la sainte montagne. Le troisième, c'est de faire un bon usage des grâces que vous recevez, et d'employer fidèlement la force que Dieu vous donne dans les petites et plus fréquentes occasions où il faut soutenir quelque combat, afin que vous soyez digne que Dieu vous fortifie et vous assiste dans les plus grandes.
PRATIQUES
1° Dominez vos passions, ce sera quelque chose de plus grand que de chasser les démons.
2° Demandez la grâce de Dieu, qui seule peut vous donner la force de vaincre ces passions.
(Méditation tirée de La Couronne de l'Année Chrétienne)
En l'absence de sacrements, reportez-vous à La communion spirituelle et Consolations pour les fidèles en temps de persécutions, de schismes et d’hérésie. |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Mar 19 Juil 2022 - 9:09 | |
| Le Petit Sacristain
Vie dans l'Eglise Catholique et combat spirituel
Prière pour demander ou pour renouveler en soi la grâce du sacrement de Confirmation Je confesse, ô mon Dieu ! qu'après avoir si mal profité de la grâce du Baptême, je ne mériterais pas d'obtenir celle du sacrement de Confirmation. Je n'ai été chrétien que de nom, et vous m'avez confirmé dans la glorieuse qualité de parfait chrétien. Je vous remercie très-humblement d'avoir imprimé dans mon âme votre sceau divin, en me donnant pour gage le Saint-Esprit. Vous m'avez fait la même faveur qu'à vos Disciples le jour de la Pentecôte, lorsque cet Esprit, descendant visiblement sur eux, les confirma dans la foi, les rendit intrépides pour braver les supplices et la mort même, de timides qu'ils étaient auparavant. Rendez-moi, Seigneur, comme eux, victorieux du monde par l'impression de cette force divine qui les fit triompher de tout ce qu'un adversaire si redoutable pouvait opposer à leurs desseins. Inspirez-moi assez de courage pour résister à vos ennemis et pour me surmonter moi-même. Soutenez-moi dans ces combats si longs et si périlleux, et armez-moi du glaive de votre justice et de votre vérité, puisque sans vous il est inutile de combattre et impossible de vaincre. Je vous demande la prudence et le courage qui me sont nécessaires pour m'opposer à l'irréligion et à l'incrédulité, quelquefois par mes paroles, souvent par mon silence et toujours par mes bons exemples. Vous avez répandu sur ma tête l'onction de l'huile sainte, vous m'avez donné le signe des dons du Saint-Esprit ; qu'il vienne en moi, cet Esprit-Saint, non comme un hôte qui passe, mais comme un maître qui réside. Qu'il élève mon esprit vers vous par le don de sagesse ; qu'il l'éclaire par le don d'intelligence ; qu'il l'instruise de la science des Saints ; qu'il soit mon conseil dans mes doutes, ma force dans les tentations, une source de piété et de crainte envers vous.
Esprit-Saint, Dieu de bonté et de miséricorde, source inépuisable de grâces et de bénédictions, pardonnez-moi toutes mes infidélités passées. Ne permettez pas que j'endurcisse mon cœur en résistant désormais à vos grâces, et que je retombe dans le péché mortel, votre irréconciliable ennemi, seul capable de vous chasser de mon cœur. Répandez votre esprit sur votre serviteur, ô mon Dieu ! manifestez-vous à lui par la plénitude de vos grâces, par la communication de vos lumières, par l'impression de cette divine force qui le fera triompher de tous les ennemis de son salut. Renouvelez en moi les merveilles que vous y avez opérées par le sacrement de Confirmation. Ainsi soit-il.
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Mer 20 Juil 2022 - 9:46 | |
| ABRÉGÉ DU CATÉCHISME DE PERSÉVÉRANCE
DEUXIÈME PARTIE
Contenant l'histoire et l'explication de la Religion
depuis la Naissance du Messie jusqu'à son Ascension
LEÇON DE NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR,
LE NOUVEL ADAM, PAR LA CHARITÉ.
SIXIÈME ET NEUVIÈME COMMANDEMENTS.
La tentation de Saint Jérôme Q. Récitez le sixième et le neuvième commandements ? R. Luxurieux point ne seras de corps ni de consentement. L'œuvre de chair ne désireras qu'en mariage seulement.
Q. Que nous défendent ces deux commandements ? R. Ces deux commandements nous défendent toutes les pensées, les désirs, les regards, les paroles, les actions contraires à la pureté.
Q. Ces péchés sont-ils bien grands ? R. Ces péchés sont très grands et causent la damnation d'une multitude d'âmes ; c'est pourquoi, si on avait eu le malheur d'en commettre quelqu'un, il faudrait en concevoir une vive horreur et s'en confesser au plus tôt avec une grande exactitude.
Q. Que faut-il faire pour les éviter ? R. Pour les éviter, il faut en fuir avec soin toutes les occasions : comme les mauvais livres, les mauvaises chansons, les danses, les bals, les spectacles, la fréquentation des personnes d'un sexe différent, l'oisiveté, la curiosité et les parures.
Q. Dans le doute, que faut-il faire ? R. Dans le doute, si on doit lire un livre ou se trouver à une assemblée, il faut consulter son confesseur, parce qu'il nous répondra, non pas suivant les maximes du monde, mais suivant l'Évangile ; car, c'est sur l'Évangile que nous serons jugés.
Q. Que faut-il faire quand on se trouve dans l'occasion de ce péché ? R. Quand on se trouve dans l'occasion de ce péché, il faut s'en éloigner au plus tôt.
Q. Quels sont les remèdes à ce péché ? R. Les remèdes à ce péché sont de deux sortes : les uns intérieurs, les autres extérieurs.
Q.Quels sont les remèdes intérieurs ? R. Les remèdes intérieurs sont : 1° la prière ; 2° la réflexion sur la laideur de ce péché, qui défigure en nous l'image de Dieu et nous rend semblables aux bêtes ; sur la grandeur des châtiments dont Dieu l'a puni, tels que le déluge, l'engloutissement de Sodome, etc. ; 3° l'humilité.
Q. [/b]Quels sont les remèdes extérieurs ? R. Les remèdes extérieurs sont : 1° la vigilance sur nos sens et surtout sur nos yeux ; 2° la mortification ; 3° la dévotion à la très sainte Vierge, et l'usage fréquent des Sacrements.
Q. Que nous ordonnent le sixième et le neuvième commandements ? R. Le sixième et le neuvième commandements nous ordonnent de nous conserver purs d'âme et de corps, parce que nous sommes les membres de Jésus-Christ et les temples vivants du Saint-Esprit : la vertu de pureté est la plus aimable de toutes les vertus, et rend l'homme semblable aux Anges.
Q. Quels sont les avantages de ces deux commandements ? R. Voici quelques-uns des avantages de ces deux commandements : 1° ils protègent l'honneur des familles ; 2° ils mettent notre santé et notre innocence à l'abri des passions d'autrui et de nos propres passions ; 3° ils nous procurent une paix délicieuse pendant la vie et une grande confiance au moment de la mort.
Je prends la résolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-même pour l'amour de Dieu ; et en témoignage de cet amour, je m'efforcerai de ne jamais donner de scandale.
Le Petit Sacristain |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Jeu 21 Juil 2022 - 13:26 | |
| De la crainte de Dieu : et que cette crainte salutaire est un souverain remède contre les tentations d'impureté
Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, dit l'Apôtre. Un moyen qui peut encore beaucoup contribuer à nous conserver dans l'esprit de pureté, et généralement à nous maintenir dans la grâce, c'est de marcher toujours dans la crainte de Dieu : de nous défier toujours de nous-mêmes, et de mettre toute notre confiance en Dieu seul. J'ai appris par expérience, dit Saint Bernard, que rien n'est plus propre à attirer la grâce de Dieu, a la conserver quand on l'a acquise, ou à la recouvrer quand on l'a perdue, que de ne présumer jamais de soi-même : mais de marcher toujours devant Dieu avec un esprit de crainte, suivant ces paroles de l'Écriture, Heureux l'homme qui est toujours dans la crainte. Plusieurs personnes célèbres en piété, ne sont tombées que pour s'être confiées en elles-mêmes, et parce qu'elles n'avaient pas eu vivement cette crainte présente à l'esprit. Le Saint-Esprit nous avertit que le sage craint et civile le péril...
Nous portons les trésors de la grâce dans des vases de terre : ces vases semblables à des vaisseaux d'argile, sont à toute heure en danger de se briser : la foule du monde qui nous presse, et les tempêtes dont cette mer orageuse est sans cesse agitée, nous font à tout moment rencontrer des écueils où nous n'allons que trop souvent échouer. Ceux qui ne connaissent point assez la fragilité et la faiblesse de la nature, ne prennent point assez de précautions : ils se perdent par leur négligence, et par la sécurité que cette ignorance leur inspire. Ceux au contraire qui connaissent parfaitement leur cœur, et qui marchent sans cesse avec crainte, se tiennent sur leurs gardes, et sont pas conséquent beaucoup plus en sûreté : de manière que si l'on peut compter sur quelque sûreté en cette vie, elle est infailliblement pour ceux qui sont pénétrés de cette crainte.
L'Écriture Sainte et les écrits des Pères nous fournissent une infinité d'exemples de cette nature. « Je ne me souviens qu'en tremblant, dit Saint Augustin, de plusieurs grands hommes que nous avons vus, ou dont nous avons oui parler, qui, après s'être élevés par leurs vertus jusques dans le Ciel, et après y avoir établi en quelque sorte leur demeure, sont tombés ensuite jusques dans le fond des abîmes, et se sont endurcis dans le péché. Nous avons vu, Seigneur, des étoiles et des lumières de votre Église tomber du Ciel par l'effort du dragon infernal : et nous en avons vu d'autres qui semblaient ensevelis dans la poussière, s'élever miraculeusement tout-à-coup par le secours de votre main toute-puissante. Combien avons-nous vu de ces prodiges de sainteté, qui, après avoir longtemps mangé le pain des Anges à votre table, se sont trouvés réduits par leurs désordres à se remplir de la nourriture des pourceaux ! Combien en avons-nous vu, qui, après avoir longtemps vécu dans une chasteté pure et sans tache, se sont ensuite, plongés dans toutes sortes d'infamies et dans les plus honteux excès ! »
Apprenons, par ces exemples, à agir toujours avec crainte et tremblement : malheur à celui qui marche avec présomption : on peut bien pleurer dès à présent sa perte, car il ne manquera pas de tomber en peu de temps. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le Saint-Esprit lui-même : Si vous ne demeurez, dit-il, fermement dans la crainte du Seigneur, votre maison sera bientôt renversée : c'est-à-dire, si vous ne me cherchez toujours avec beaucoup de circonspection et de crainte, si vous n'avez soin de vous tenir éloigné du péril, d'éviter les occasions, de rejeter de bonne heure les mauvaises pensées, et de vous préparer pour le temps de la tentation, vous tomberez infailliblement bientôt.
(Abrégé de la Pratique de la Perfection Chrétienne)
Le Petit Sacristain |
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| Sujet: Re: Le Petit Sacristain Ven 22 Juil 2022 - 11:33 | |
| Le Petit Sacristain
Vie dans l'Eglise Catholique et combat spirituel
Miracle de guérison obtenu par Saint Joseph Une Religieuse du Monastère de Sainte-Élisabeth à Lyon, nommée Marguerite Rigaud, tomba d'un lieu élevé et lit une chute terrible ; elle resta longtemps sans connaissance, rendant une grande quantité de sang par la bouche, le nez et les oreilles. Néanmoins, à force de soins et de remèdes, elle échappa à la mort ; mais il lui demeura une telle faiblesse dans les organes de la tête, que durant plusieurs mois elle, fut dans l'impossibilité de l'appuyer sur un oreiller : de plus, ses facultés intellectuelles en avaient souffert au point qu'elle était devenue incapable de toute application.
Les hommes de l'art consultés s'accordèrent à dire qu'il n'y avait pas d'autre moyen de la sauver que l'opération du trépan. À cette nouvelle la malade frémit, et, par pitié pour elle, on crut devoir attendre quelques jours. Cependant, la Supérieure engagea toutes les Sœurs à faire une neuvaine de communions en l'honneur de saint Joseph. La neuvaine commença, mais les douleurs continuèrent à se faire sentir toujours avec la même violence, de sorte que, le jour de la dernière Communion approchant, quelques Sœurs, qui désespéraient du secoure de saint Joseph, crurent devoir lui substituer saint Anselme, à la protection duquel on a coutume de recourir dans ces sortes d'accidents. Mais une Sœur, pleine de confiance en saint Joseph, ne put souffrir qu'on le délaissât pour s'adresser à quelque autre saint. Elle se mit à le prier avec toute la ferveur dont elle était capable, de vouloir bien opérer lui-même cette guérison ; elle lui représenta, avec une touchante simplicité, que son honneur était intéressé à ne pas laisser à un autre la gloire du miracle qu'on lui demandait ; enfin, elle lui promit que la malade elle-même, s'il lui rendait la santé, ne manquerait pas de reconnaître cette grâce par une seconde neuvaine de prières et de mortifications.
Pendant que la Sœur redoublait ses supplications et ses pieuses instances, tout à coup et au moment où l'on s'y attendait le moins, voilà la malade qui se sent guérie. Elle était seule, dans l'excès de sa joie, elle saute de son lit, s'habille à la hâte, et se met à courir par la maison, hors d'elle-même, en criant à pleine voix : « Miracle, miracle ! saint Joseph m'a guérie ! » Dès ce jour elle assista au chœur, et récita l'office avec les autres Religieuses, elle dont la tête était auparavant si faible qu'elle ne pouvait pas supporter la moindre psalmodie. Elle reprit en même temps tous ses emplois, toutes ses occupations, avec une vigueur qui n'aurait pas permis de soupçonner qu'elle eût jamais été malade. Enfin, pour comble de faveur, saint Joseph, non content de lui avoir rendu une santé parfaite, lui obtint des grâces plus précieuses encore, qui contribuèrent beaucoup à son avancement spirituel.
(Extrait de "Pouvoir de Saint Joseph", par le R. P. Huguet, Mariste) |
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