Hélène Administrateur
| Sujet: Homélie du jour Ven 4 Jan 2008 - 14:26 | |
| J'ai envie folle de vous partager les lectures et l'homélie du jour... - Citation :
- 1 Jn 3, 7-10
Mes petits enfants, ne vous laissez égarer par personne : celui qui vit selon la justice est juste comme lui, Jésus, est juste ; celui qui commet le péché appartient au diable, car, depuis le commencement, le diable est pécheur. C'est pour détruire les oeuvres du diable que le Fils de Dieu est apparu. L'homme qui est né de Dieu ne commet pas le péché, car ce qui a été semé par Dieu demeure en lui : il ne peut donc pas pécher, puisqu'il est né de Dieu. Voici comment on distingue les enfants de Dieu et les enfants du diable : celui qui ne vit pas selon la justice n'appartient pas à Dieu, et pas davantage celui qui n'aime pas son frère.
Ps 97 (98 ), 1, 7-8, 9
Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles ; Par son bras très saint, par sa main puissante, il s'est assuré la victoire.
Que résonnent la mer et sa richesse, le monde et tous ses habitants ; Que les fleuves battent des mains, que les montagnes chantent leur joie,
A la face du Seigneur, car il vient pour gouverner la terre, Pour gouverner le monde avec justice et les peuples avec droiture !
Jn 1, 35-42
Le lendemain, Jean Baptiste se trouvait de nouveau avec deux de ses disciples. Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l'Agneau de Dieu. » Les deux disciples entendirent cette parole, et ils suivirent Jésus. Celui-ci se retourna, vit qu'ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi (c'est-à-dire : Maître), où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils l'accompagnèrent, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C'était vers quatre heures du soir.
André, le frère de Simon-Pierre, était l'un des deux disciples qui avaient entendu Jean Baptiste et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d'abord son frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie (autrement dit : le Christ). André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t'appelleras Képha » (ce qui veut dire : pierre).
Homélie
Deux disciples, accourus aux rives du Jourdain pour écouter les paroles du dernier des grands prophètes, Jean le Baptiste, se voient indiquer par celui-ci Jésus comme le Messie, l'Agneau de Dieu. Sans dire un mot, les deux hommes quittent leur Maître et sur sa parole, décident de suivre Jésus à distance, presque timides et embarrassés. C’est alors que Jésus se retourne.
On devine l'émotion du Seigneur voyant ses premiers disciples venir à lui. Qui étaient-ils ? La suite du texte évangélique nous apprend que l'un d'eux était André, le frère de Simon-Pierre. Le nom du second ne nous est pas donné. Probablement s'agit-il de celui qui sera désigné tout au long de l'Evangile comme « le disciple que Jésus aimait ». Mais peut-être nous sera-t-il plus profitable de ne pas chercher ici à combler le silence sur l’identité de cet homme qui nous permet de pouvoir nous reconnaître en lui.
Littéralement, l'Evangile nous dit : « S'étant retourné, Jésus les ayant admirés, suivant, leur dit… ». Jésus admire ces deux hommes qui ont commencé à mettre leurs pas dans les siens : le Fils de Dieu nous contemple, s'émerveille de nous voir engager notre liberté à sa suite… Il est beau et réconfortant de voir combien le Seigneur n’est pas indifférent au pas, aussi timides soient-ils, que nous posons derrière lui.
S’étant retourné, Jésus leur demande alors : « Que cherchez-vous ? » Si un moment on avait pu croire le contraire, Jésus manifeste par cette question que c’est lui qui a bien l’initiative de l’appel de ces deux hommes. Quand on a à faire à Jésus, d’interrogeants, on devient interrogés, de « chercheurs », on se découvre « cherchés ». On en revient toujours à cette affirmation fondamentale de la première épître de saint Jean : c'est Lui, en fait, qui depuis toujours nous aime le premier (cf. 1 Jn 4,10).
Par sa question : « Que cherchez-vous ? », Jésus invite ces hommes à prendre conscience et à nommer leur désir de proximité avec lui. « Rabbi (c'est-à-dire : Maître), où demeures-tu ? » Ils ont pressenti que la connaissance de l'identité de ce mystérieux personnage ne se communiquerait qu'au cœur d'un compagnonnage intime. C’est bien à cela que Jésus les appelle en les invitant à une conversion du regard qui leur permettra de reconnaître peu à peu en lui, dans une communion de cœur et de pensée toujours plus grande, non pas un Rabbi comme tant d’autres mais leur Seigneur et leur Sauveur : « Ils l'accompagnèrent, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. »
Cette rencontre fut à ce point bouleversante que trois quart de siècle plus tard, l’heure de cette rencontre reste encore gravée dans les mémoires : « C'était vers quatre heure du soir ». Clairement, il y eut pour ces hommes un avant et un après. Depuis cette heure là, rien ne fut plus dès lors pareil !
Oui, nous ne sommes pas les disciples d'un système philosophique, d’une idéologie. Nous sommes des hommes et des femmes qui un jour dans leur vie ont fait, dans la foi, l'expérience de la rencontre non pas avec quelque chose mais avec quelqu’un, le « Vivant », le Christ (cf. 1 Jn 1,14), rencontre qui changea notre vie et qui lui donna une orientation totalement nouvelle ! Et c’est de cette rencontre dont nous voulons être témoins comme le fut André auprès de son frère Simon.
« Seigneur fais-nous la grâce de demeurer auprès de toi, de te parler comme on s’entretient avec un ami, de communier chaque jour plus profondément à ta présence eucharistique. Transforme-nous et fais de nous des témoins de la vie nouvelle que tu veux offrir à tout homme. Puissions-nous avec l’aide de ta grâce inviter les hommes et les femmes de notre temps à ne pas avoir peur de s’approcher de toi et de marcher à ta suite. Là est le vrai bonheur ! »
Frère Elie Source : www.homelies.fr | |
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