La sainte Cène, qui symbolise que Christ est en nous, est une ordonnance instituée par le Seigneur pour les siens, tout comme celle du baptême, qui symbolise que nous sommes en Christ .
Le repas du Seigneur : un mémorial, celui d'une alliance, celui d'une communion fraternelle et celui d'une espérance.
1. Un mémorial. Il nous est ordonné par Christ, qui nous a conféré l'autorité de le pratiquer, ce que l'Eglise primitive faisait régulièrement le premier jour de la semaine (Act 20.7). Ce repas du Seigneur nous permet de nous souvenir de sa mort jusqu'à son retour, ce qui implique aussi sa résurrection, et donc toute son oeuvre rédemptrice. «Le Seigneur a prévu ce signe externe afin de toucher, à travers de nos sens physiques, notre perception spirituelle» . Ces symboles commémoratifs, le pain et le vin, sont deux expressions métaphoriques qui servent comme signes de sa mort, sa résurrection, son alliance et notre communion avec lui et entre nous. Elle n'indique pas l'identité des espèces avec le corps du Seigneur comme l'enseigne Rome et comme Martin Luther continua de le soutenir . C'est le mémorial d'une personne, de Jésus-Christ qui s'est livré pour nous (Gal 2.20). Ce mémorial est basé sur un fondement historique. Prendre le repas du Seigneur indignement «veut dire le prendre avec complaisance, avec frivolité, sans se soucier le moins du monde du péché qui nous alourdit» . Nous avons l'ordre impérieux de «nous examiner», afin de discerner en nous s'il y a lieu de nous humilier devant lui pour quelque voie de chagrin que nous aurions prise. Cela exclut tout traditionalisme et nous pousse à pratiquer cette ordonnance divine régulièrement à sa gloire.
2. Une alliance. Le souper que prit le Seigneur avec ses disciples était vraiment le repas de Pâques. En effet, l'institution de la Cène était liée à la célébration de la Pâque juive. Une étude un peu plus approfondie des récits dans Mat 26, Marc 14, Lue 22 et Jean 13 fait penser que le Seigneur «transforme la Pâque pour en faire le repas de la nouvelle alliance» . Cette partie approfondie et intéressante démontre que quand Dieu prend un engagement à travers l'incarnation de son Fils, celui-ci reste ferme et éternel, ce qui nous incite à répondre avec joie et respect à l'invitation de célébrer la Cène régulièrement (toutes les fois. 1 Cor 11.25). Dieu désire aussi que ce soit de notre côté une «loyauté sacrée» et qu'en mangeant le pain et en buvant le vin, sa table ne soit pas violée par nos inconséquences.
3. Une communion fraternelle. Elle trouve son expression suprême à la table du Seigneur, car nous manifestons, les uns envers les autres, l'amour de Dieu en «partageant» le pain et le vin avec tous ceux qui sont aussi organiquement liés au Christ, qui est la tête de son corps, l'Eglise. Cette communion est l'oeuvre du Saint-Esprit sur la base de l'oeuvre rédemptrice de Christ. Cette communion joue dans le sens vertical aussi bien qu'horizontal, symbolisé par la Cène (Act 2.42; 1 Cor 10.16; 1 Jean 1.3, 7). Il n'y a pas de place pour l'individualisme immodéré.
Ici, il faut placer la discipline, «qui a pour but de préserver la pureté de la communion fraternelle», car il y a «un lien direct entre la discipline de l'Eglise et la sainte Cène». D'autre part, «Charles Spurgeon faisait un jour cette remarque: «Il y a plusieurs frères avec qui je ne puis m'entendre sur certains points, mais je peux m'entendre avec eux en me souvenant du Seigneur Jésus. Je ne pourrais pas travailler avec eux dans tout ce qu'ils font, mais s'ils veulent se souvenir du Seigneur Jésus, je peux me joindre à eux» .
4. Une espérance. Finalement, nous sommes appelés à célébrer la Cène en vue de son glorieux retour Il est important que nous regardions aussi vers le futur après nous être souvenus de ce qui s'est passé au Calvaire, car son oeuvre rédemptrice a une valeur et une portée futures et éternelles.