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 La transfiguration

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Hélène
Administrateur
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Hélène



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MessageSujet: La transfiguration   La transfiguration Icon_minitimeSam 3 Mar 2007 - 17:07

Citation :
La Transfiguration, un message d’espérance pour ceux qui souffrent dans leur corps
Commentaire de l’Evangile du dimanche 4 mars, par le père Cantalamessa

ROME, Vendredi 2 mars 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le commentaire de l’Evangile de ce dimanche proposé par le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 28-36

Et voici qu'environ huit jours après avoir prononcé ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier. Pendant qu'il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d'une blancheur éclatante. Et deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, se réveillant, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. Ces derniers s'en allaient, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu'il disait.
Pierre n'avait pas fini de parler, qu'une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu'ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi, écoutez-le. » Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul.
Les disciples gardèrent le silence et, de ce qu'ils avaient vu, ils ne dirent rien à personne à ce moment-là.

© AELF

Il alla sur la montagne pour prier

L’évangile de dimanche porte sur l’épisode de la Transfiguration. Luc explique également, dans son évangile, pourquoi Jésus, ce jour-là, est allé sur la montagne : Il y est allé « pour prier ». C’est la prière qui a rendu son vêtement blanc comme la neige et son visage rayonnant comme le soleil. Selon le programme illustré la fois passée, nous voulons partir de cet épisode pour examiner la place qu’occupait la prière dans la vie de Jésus, et ce qu’elle nous dit sur l’identité profonde de sa personne.

Quelqu’un a dit : « Jésus est un homme juif qui ne se sent pas identique à Dieu. En effet, on ne prie pas Dieu si on pense qu’on est identique à Dieu ». Mais laissons de côté pour le moment le problème de ce que pensait Jésus de lui-même. Attachons-nous à cette affirmation qui ne tient pas compte d’une vérité élémentaire : Jésus est aussi homme et, comme un homme, il prie. Dieu ne peut avoir faim, ni soif, ou souffrir, mais Jésus, lui, a faim et soif ; et il souffre parce qu’il est aussi un homme.

Au contraire, nous verrons que c’est justement la prière de Jésus qui nous permet d’entrer dans le mystère profond de sa personne. Le fait que Jésus, lorsqu’il priait, s’adressait à Dieu en l’appelant Abbà, c’est-à-dire cher père, mon père, ou encore papa, est un fait historiquement attesté. Cette façon de s’adresser à Dieu, même si elle n’était pas tout à fait inconnue avant lui, est tellement caractéristique du Christ que nous devons admettre que cette relation de Jésus à Dieu, son Père céleste, est unique.

Ecoutons une des prières de Jésus, rapportée par Mathieu : « En ce temps-là, Jésus prit la parole : ‘Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler’ » (Mt 11, 25-27). Entre le Père et le Fils il y a, comme nous le voyons, une réciprocité totale, « une étroite relation familiale ». Dans la Parabole des vignerons homicides, on perçoit tout aussi clairement le caractère unique de cette relation de Jésus à Dieu, comme celle d’un fils à son Père, un type de relation que les autres, ceux que l’on appelle « serviteurs », n’ont pas (cf. Mc 12, 1-10).

Mais une objection peut alors surgir : pourquoi Jésus, durant toute son existence, ne s’est-il jamais attribué ouvertement le titre de Fils de Dieu ? Pourquoi a-t-il toujours parlé de lui-même comme du « fils de l’homme » ? La raison est la même que celle pour laquelle Jésus n’a jamais dit qu’il était le Messie. Il était d’ailleurs réticent à ce que les autres l’appellent de cette manière, et allait même jusqu’à interdire qu’on parle ainsi de lui. Jésus agissait de cette manière car ces titres étaient compris par les gens d’une façon bien précise mais celle-ci ne correspondait pas à l’idée que Jésus avait de sa mission.

On disait de beaucoup de gens qu’ils étaient Fils de Dieu : les rois, les prophètes, les grands hommes ; et par le mot Messie on entendait l’envoyé de Dieu qui aurait combattu militairement les ennemis et aurait régné sur Israël. C’était dans cette direction-là que le démon essayait de pousser Jésus avec ses tentations dans le désert … Ses propres disciples n’avaient pas compris cela et continuaient de rêver à un destin de gloire et de pouvoir. Jésus n’entendait pas être ce Messie-là. « Je ne suis pas venu, disait-il, pour être servi, mais pour servir ». Il n’est pas venu pour ôter la vie, mais pour « donner sa vie en rançon pour la multitude ».

Le Christ devait d’abord souffrir et mourir pour que l’on comprenne de quel Messie il s’agissait. Jésus ne proclama qu’un seule fois, sans équivoque possible, qu’il était le Messie. C’était devant le Grand Prêtre, juste avant sa condamnation à mort. Ceci est très symptomatique. « Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ? », lui demanda le Grand Prêtre, et Jésus lui répondit : « Je le suis ! » (Mc 14, 61 s.).

Tous ces titres et catégories que les hommes, amis ou ennemis, veulent lui donner, durant son existence sur terre, paraissent bien minces et insuffisantes. Il est un maître, « mais pas un maître comme les autres », il enseigne avec autorité et en son nom propre ; il est fils de David, mais il est aussi Seigneur de David ; il est plus qu’un prophète, plus que Jonas, plus que Salomon. Les gens se demandaient : « Qui est cet homme? » . Cette question exprime bien le sentiment qui régnait autour de lui, comme un mystère, comme quelque chose que l’on ne peut expliquer humainement.

La tentative de certains critiques de réduire Jésus à un juif ordinaire de l’époque, qui n’aurait rien dit et rien fait de particulier, est en contraste total avec les données historiques les plus sûres que nous avons sur lui. Seul le refus préjudiciel d’admettre que quelque chose de transcendant peut apparaître dans l’histoire humaine, explique une telle chose. D’ailleurs, cela n’explique pas comment un être aussi ordinaire a pu devenir (selon ce que disent ces mêmes critiques) « l’homme qui a changé le monde ».

Revenons à l’épisode de la Transfiguration pour en tirer quelques enseignements pratiques. La Transfiguration est un mystère aussi « pour nous ». Un mystère qui nous touche de près. Saint Paul, dans la deuxième lecture dit : Le Seigneur « transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux ». Le Thabor est une fenêtre ouverte sur notre avenir. Il nous garantit que l’opacité de notre corps se transformera un jour en lumière ; mais c’est aussi un projecteur pointé sur notre présent; qui met en lumière ce que notre corps est déjà, malgré sa misérable apparence : le temple de l’Esprit Saint.

Le corps n’est pas, pour la Bible, une négligeable appendice de l’être humain ; ni une partie intégrante. L’homme ne possède pas un corps, il est corps. Ce corps qui a été créé directement par Dieu, adopté par le Verbe dans l’incarnation et sanctifié par l’Esprit dans le baptême. L’homme biblique est émerveillé par ce corps humain: « Je reconnais le prodige, l’être étonnant que je suis. C’est Toi qui m'as tissé dans le sein de ma mère. Etonnantes sont tes œuvres » (Ps 139). Le corps est destiné à partager, pour l’éternité, la même gloire que l’âme. « Corps et âme seront deux mains jointes en adoration pour l’éternité, ou deux poignets emmenottées pour une captivité éternelle » (Ch. Péguy). Le christianisme prêche le salut du corps, et non la libération du corps, comme faisaient, dans l’Antiquité, les religions manichéennes et gnostiques et comme le font encore aujourd’hui certaines religions orientales.

Mais que dire à ceux qui souffrent ? À ceux qui doivent assister à la « défiguration » de leur propre corps ou de celui d’un être cher ? Ce message de la Transfiguration est peut-être pour eux le message le plus réconfortant : « Il transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux » . Corps humiliés dans la maladie et dans la mort seront rachetés. Jésus, lui aussi, sera bientôt « défiguré » dans la passion, mais il ressuscitera avec son corps glorieux, ce corps avec lequel il vivra pour l’éternité et que nous retrouverons après la mort, comme le dit notre propre foi.
ZF07030205
Source : Zenit.org
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