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 Jésus et la Loi

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boisvert
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boisvert



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MessageSujet: Jésus et la Loi   Jésus et la Loi Icon_minitimeMer 14 Mar 2012 - 5:26

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,17-19.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce que tout se réalise.
Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des cieux.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Hier soir, dans le feuillet "Prions en Eglise", j'avais déjà recherché une méditation concernant cet accomplissement de la Loi - et de tous les commandements qui y sont attachés. Mais je n'ai rien trouvé et je me suis dit: "C'est que cela pose problème". De ce fait, ce matin, je me suis empressé de me lever et de m'habiller pour la première messe car je désirais savoir ce que notre prêtre érudit, qui est allé jusqu'à apprendre l'hébreu, en dirait. Eh bien, sans rire, il a commencé son homélie en disant : "Depuis toujours, ce passage pose problème !"

Et il pose problème à Jésus en tout premier lieu, car il est bien inscrit dans la Loi qu'un homme qui dirait de lui-même qu'il est Dieu doit être mis à mort. Or, Jésus est bien le Fils de Dieu, et il a bien répondu aux Pharisiens qui l'accusaient, cette Parole (que j'ai toujours trouvée extraordinaire) : "En vérité je vous le dis : 'Avant qu'Abraham fut, moi Je Suis !"... Or, "Je-Suis" est le nom que Dieu lui-même avait donné à Abraham depuis le buisson ardent. Et Dieu avait ajouté: "Tu leur diras : "Je-Suis" m'a envoyé vers vous".

En disant la vérité, Jésus s'est donc condamné lui-même à mourir en application de la Loi. Et il est tout à fait juste de dire que les Pharisiens qui ont envoyé Jésus à la croix ont agi en conformité avec la Loi reçue de Dieu. Ils n'ont donc pas commis de faute ! Mais comment donc sortir de ce nœud inextricable ?

Solution proposée par le prêtre: l'accomplissement complet à la volonté divine, dans une confiance parfaite, car Dieu est Amour. Cette solution est celle de la vie de tous les saints et les saintes qui ont suivi le même chemin d'oblation totale qu'a suivi Jésus. Dieu est Amour et quiconque vit la charité accomplit totalement la Loi.

J'ai ensuite lu le commentaire de saint Augustin qui figure sur le site de l'Evangile au Quotidien et j'ai trouvé confirmée cette 'résolution' du problème posé:

Commentaire du jour
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
De l'esprit et de la lettre, 28-30 ; PL 44, 217s

« Je ne suis pas venu abolir la Loi ou les Prophètes ; je ne suis pas venu abolir mais accomplir »

La grâce, autrefois comme voilée dans l'Ancien Testament, a été révélée pleinement dans l'Évangile du Christ par une disposition harmonieuse des temps, comme Dieu a coutume de disposer harmonieusement toute chose... Mais à l'intérieur de cette admirable harmonie, on constate une grande différence entre deux époques. Au Sinaï, le peuple n'osait pas s'approcher du lieu où le Seigneur donnait sa Loi ; au Cénacle, le Saint Esprit descend sur ceux qui se sont rassemblés en attendant l'accomplissement de la promesse (Ex 19,23; Ac 2,1). D'abord, le doigt de Dieu a gravé ses lois sur des tables de pierre ; maintenant c'est dans le cœur des hommes qu'il l'écrit (Ex 31,18; 2Co 3,3). Autrefois, la Loi était écrite au-dehors et inspirait la peur aux pécheurs ; maintenant, c'est intérieurement qu'elle leur est donnée pour les rendre justes...

En effet, comme le dit l'apôtre Paul, tout ce qui est écrit sur les tables de pierre, « tu ne commettras pas d'adultère, tu ne tueras pas..., tu ne convoiteras pas et d'autres choses semblables, se résume dans ce seul commandement : tu aimeras ton prochain comme toi-même. L'amour du prochain n'accomplit aucun mal. La plénitude de la Loi, c'est la charité » (Rm 13,9s; Lv 19,18)... Cette charité a été « répandue dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5,5).
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boisvert
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MessageSujet: Re: Jésus et la Loi   Jésus et la Loi Icon_minitimeMer 14 Mar 2012 - 5:54

A propos de l'accomplissement de la Loi par la soumission de charité à la volonté divine, j'ai retrouvé deux passages de mon journal, que j'avais écrit à la suite du décès de mon père (en avril 2008).

Voici le premier :
12/4/2008 :Depuis le décès de papa, j'ai reçu des courriers qui me conseillent, à présent que mon père est décédé et ma mère en maison de repos, de "vivre ma vie", de "penser à moi"... J'ai même reçu une lettre d'une vieille amie catholique qui apparemment n'a pas compris et me dit: "Maintenant, c'est l'heure de la mission". L'heure de la mission, mon Dieu, la mission est commencée depuis plus de vingt ans ! Et si j'en suis certain, c'est parce que je n'ai jamais fais ce que j'avais envie de faire, mais ce qui s'imposait littéralement à moi.


Voici le second:
19/4/2008 - Souvenir de mon père. Depuis 2001, et de plus en plus, jusqu'à son décès, il a souffert de son dos et essayé différents traitements palliatifs. Durant les périodes de rémission de son mal, il poussait devant lui cette sorte de double-canne à roulettes, séparée par un plateau, qu'on appelle ici une "tribune". Chaque main enserrant une poignée de cette forme de poussette, le patient se déplace plus facilement et peut transporter quelques menus objets (sacs, couverts, journaux, etc.) Mais mon père, quant à lui, passait d'une pièce à l'autre, parcourant plusieurs fois comme en circuit, toutes les pièces du rez-de-chaussée. Un jour, je l'ai trouvé occupé ainsi et je me suis demandé s'il n'avait pas perdu la tête... pas du tout: "C'est pour affermir les muscles de mes jambes, j'ai besoin d'exercices si je veux guérir". Il se battait. C'était douloureux et à certains moments je l'entendais souffler fort, mais quel exemple de volonté, quelle ténacité !

Au cours de ces trois dernières années - encore mille jours, cet exercice devint de plus en plus difficile et il finit par y renoncer. A partir de ce jour-là, lorsqu'il s'extrayait péniblement de son grand fauteuil pour se rendre à son lit, j'ai commencé de l'aider à s'asseoir sur le plateau de la tribune et, cette fois, c'est moi qui tirais sur les poignées, en marchant à reculons pour traverser la salle à manger, puis le salon jusqu'à son lit.

Je le revois encore: déshabillé, puis couché, il fixait le plafond avec de grands yeux qui avaient toujours l'air étonné et comme regardant au-delà. On eût dit un de ses enfants du tiers-monde aux yeux globuleux - c'est vrai qu'il ne se nourrissait plus que d'aliments moulus et toute trace de graisse avait déserté sa figure, mais il y avait plus: il déprimait et c'est sa déchéance, ainsi que sa fin prochaine, qu'il contemplait comme un scénario visible pour lui seul sur le plafond... Pour remédier à ce moment toujours pénible avant le sommeil, nous lui avions obtenu un léger calmant - un des rares médicaments qu'il acceptait. Finalement, comme je lui souhaitais bonne nuit, il me répétait "Merci... merci... merci... " Et moi de répondre aussi vite: "Ce n'est rien, vraiment rien, repose-toi".

Ce chemin qui allait du fauteuil au lit, je l'ai parcouru chaque soir, trois années de suite, et je n'y ai manqué que les soirs où ma propre angoisse me serrait la gorge, ou bien au contraire parce que je me rebellais : ah, si l'on m'avait prédit, des années plus tôt, que je passerais chaque soir de dix à trente minutes (ce n'est pas moi qui décidais de l'heure du coucher), à attendre mon tour de service dans la pièce voisine... comme j'aurais dit: "Non, pas question, allons, jamais de la vie !"

Eh bien, je peux m'arrêter ici : à l'époque où je me suis converti, il y a cette fois plus de 23 ans, la volonté de Dieu m'est d'abord apparue comme quelque chose de "grandiose" à accomplir, et j'avais l'esprit vagabond, mais j'ai vite déchanté ! Cependant, j'étais en relation étroite avec un Rédemptoriste et c'est lui qui m'a dit: "Si vous rêvez de mission, attendez le jour où vous vous sentirez poussé à faire ce que vous ne voudriez "certainement pas" faire: car, c'est là, et uniquement par le secours de la grâce, que vous aurez la certitude d'accomplir quelque chose d'utile à Dieu"...
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