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 Sous la lumière de la divine miséricorde

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2 participants
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boisvert
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boisvert



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MessageSujet: Sous la lumière de la divine miséricorde   Sous la lumière de la divine miséricorde Icon_minitimeSam 2 Mar 2013 - 5:31

Le samedi de la 2e semaine de Carême

Livre de Michée 7,14-15.18-20.

Le prophète fit cette prière : " Seigneur, avec ta houlette, sois le pasteur de ton peuple, du troupeau qui t'appartient, qui demeure isolé dans le maquis, entouré de vergers. Qu'il retrouve son pâturage à Bashane et Galaad, comme aux jours d'autrefois !
Comme aux jours où tu sortis d'Égypte, tu lui feras voir des merveilles !
Y a-t-il un dieu comme toi ? Tu enlèves le péché, tu pardonnes sa révolte au reste de ton peuple, tu ne t'obstines pas dans ta colère, mais tu prends plaisir à faire grâce.
De nouveau tu nous montres ta tendresse, tu triomphes de nos péchés, tu jettes toutes nos fautes au fond de la mer !
Tu accordes à Jacob ta fidélité, à Abraham l'amour que tu as juré à nos pères depuis les jours d'autrefois.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 15,1-3.11-32.
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui me revient. ' Et le père fit le partage de ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre. Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et il commença à se trouver dans la misère.
Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes ouvriers. '
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils... ' Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds. Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons. Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. ' Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait. Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé. '
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait. Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras ! '
Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »



Tant le prophète Michée que la parabole de Jésus font l'éloge de la patience et de la miséricorde divines. Eh bien, ce sont cette patience et cette miséricorde qui font 'regimber' nombre de croyants. Leur foi se heurte à leur sens de la justice, tandis que le malheur qu'ils rencontrent dans leur propre existence les font vaciller et protester comme si Dieu était sourd et aveugle. La parabole du fils prodigue une des plus riches de sens que le Seigneur nous a laissé. Mais elle est riche en tout ce qu'elle voile et dévoile en même temps - et c'est pourquoi chaque lecteur, chaque année, chaque auditeur aussi, selon l'état de son âme l'entendront ou la liront de façon différente.

Il y a ici autant un appel à la conversion qu'un reproche à la rigueur des jugements; il y a les situations de malheur auxquelles Dieu ne semble pas vouloir remédier; il y a les questions de sens que se posent les hommes et aussi leur manque de coeur. Il y a surtout un amour inconditionnel, un amour que rien ne rebute, un amour qui "avale" les affronts comme si c'était du lait et qui s'émeut au moindre geste de réconciliation.

La situation du fils cadet, que l'on peut visualiser lorsqu'il devient gardien de porcs et qui continue d'avoir faim... m'a fait songer à la démarche qu'ont accompli nombre de convertis avant de "voir" la lumière du salut. Certains sont parfois descendus très, très bas dans la déchéance, le malheur et l'incompréhension avant de découvrir Dieu. Le moment de la conversion est nécessairement celui d'une sorte de mort au "moi", à l'ego - que tous les instincts et les sentiments protègent jalousement. C'est ainsi que Simone Weil décrivit sa propre expérience : "Dans le silence quelques minutes d'attente s'écoulent ainsi. Le coeur se vide de tous les attachements, glacé par le contact imminent de la mort. Une vie nouvelle est reçue, faite purement de miséricorde - il faudrait toujours prier ainsi." (Cahiers IV)

La situation du fils aîné est celle de celui qui se croit juste devant Dieu - il est droit, sans doute, mais il est un peu froid aussi. Selon moi, il y a beaucoup de fidèles semblables au fils aîné, qui finiront par accéder au Royaume, mais inéluctablement, il leur faudra d'abord descendre assez bas dans leur misère cachée - au point de se croire complètement déchu à l'image du cadet - avant de se plonger dans la lumière de la divine miséricorde, ou si l'on préfère: dans la divine lumière de la miséricorde...
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gerardh
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MessageSujet: Re: Sous la lumière de la divine miséricorde   Sous la lumière de la divine miséricorde Icon_minitimeSam 2 Mar 2013 - 9:16



Bonjour,

Quelques mots sur le Livre de Michée, chapitre 7 :

Au chapitre 7, le prophète Michée se place comme intercesseur devant Dieu, au nom du peuple, en rappelant à celui-ci en même temps sa ruine et ses iniquités. Le prophète cherche, en désirant le trouver, au milieu de son peuple, quelque chose qui convienne au titre de peuple de Dieu : hélas, il ne voit que fraudes et tromperies, des embûches pour verser le sang et pour faire le mal des deux mains. « Le meilleur d’entre eux est comme une ronce, le plus droit pire qu’une haie d’épines ». Puis, chose bien frappante, ce que Michée décrit comme le comble de l’iniquité : « Le fils flétrit le père, la fille s’élève contre la mère, la belle-fille contre sa belle-mère, les ennemis d’un homme sont les gens de sa maison », est cité par le Seigneur Jésus (Matth. 10:35, 36), comme devant être l’une des conséquences de la prédication de l’évangile, à cause de l’opposition qu’elle rencontrerait dans le monde. Telle est l’iniquité du cœur que la lumière de la grâce provoquerait une haine qui détruirait même les affections naturelles !

Ce qu’il voit autour de lui porte le prophète à regarder vers l’Éternel, à attendre le Dieu de sa délivrance : « Mais moi, je regarderai vers l’Éternel, je m’attendrai au Dieu de mon salut ; mon Dieu m’écoutera ». Il termine son livre par ces belles et touchantes paroles : « Qui est un Dieu comme toi, pardonnant l’iniquité et passant par-dessus la transgression du reste de son héritage ? Il ne gardera pas à perpétuité sa colère, parce qu’il prend son plaisir en la bonté. Il aura encore une fois compassion de nous, il mettra sous ses pieds nos iniquités ; et tu jetteras tous leurs péchés dans les profondeurs de la mer. Tu accompliras envers Jacob ta vérité, envers Abraham ta bonté, que tu as jurées à nos pères dès les jours d’autrefois ». Voilà ce qu’un jour Dieu fera envers « le reste de son héritage » ou le résidu fidèle ; voilà ce qu’il a déjà fait et qu’il fait encore envers son Église et tous ceux qui, par la foi, en sont membres. Puissiez-vous le comprendre et le croire.



Quelques mots sur l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc, chapitre 15 :

Les trois paraboles de ce chapitre forment un ensemble merveilleux. La condition d'un pécheur nous y est présentée sous trois aspects: celui de la brebis, de la drachme et de l'enfant, tous trois perdus; et son salut comme accompli en amour à la fois par le Fils (le bon Berger) par le Saint Esprit (la femme diligente) et par le Père.

Non seulement le tendre Berger cherche sa brebis «jusqu'à ce qu'il l'ait trouvée» (v. 4; comp. v. 8 fin) mais Il la charge ensuite sur ses propres épaules pour la conduire à la maison.

Comme cette drachme, pièce de monnaie à l'effigie du souverain qui l'a émise, l'homme est à l'image de Celui qui l'a créé. Mais perdu, à quoi pouvait-il servir? Il est devenu inutile (Rom. 3 v. 12). Alors le Saint Esprit «allumant la lampe» s'est mis à l'œuvre diligemment et Il nous a trouvés dans nos ténèbres et dans notre poussière.

Chaque parabole mentionne la joie du propriétaire légitime, une joie qui cherche à être partagée. Celle de Dieu rencontre un écho chez les anges. Si nous entendons ceux-ci chanter au moment de la création (Job 38 v. 7) puis lors de la naissance du Sauveur (ch. 2 v. 13), l'allégresse remplit aussi le ciel «pour un seul pécheur qui se repent». Le prix d'une âme est si grand aux yeux du Dieu d'amour!

Un premier tableau nous présente ce jeune homme qui considère son père comme un obstacle à son bonheur et qui s'en va, loin de sa présence, dissiper follement tout ce qu'il a reçu de lui. La scène suivante nous le montre dans le pays éloigné réduit à la pire déchéance, au dénuement le plus complet. Chacun de nous a-t-il jusqu'ici reconnu se propre histoire? Puisse-t-elle alors s'achever de la même manière! Sous le poids de sa misère, le prodigue revient à lui-même, se souvient des ressources de la maison paternelle, se lève, prend le chemin du retour… Et c'est le troisième tableau: l'empressement du père qui se porte à sa rencontre, les bras ouverts, les baisers, la confession suivie du plein pardon, les haillons échangés contre la plus belle robe…

Amis qui réalisez votre misère morale, ce récit vous apprend quelles sont envers vous les dispositions du cœur de Dieu. Ne craignez pas d'aller à Lui. Vous serez reçu comme ce fils.

Hélas! Le père ne peut faire partager complètement sa joie. Le frère aîné qui n'aurait pas hésité à faire bonne chère avec ses amis pendant que son frère était perdu, refuse de prendre part à la fête. Figure du peuple juif obstiné dans son légalisme, mais aussi de tous les propres justes dont le cœur est fermé à la grâce de Dieu.



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