A méditer

A méditer la polémique entre Paul Claudel et les surréalistes : " Non pas aller vers l'inconnu pour y trouver du nouveau , mais vers le connu pour y trouver de l' inépuisable " .

Cela me fait penser à la splendide maxime qui est devenue la devise des étudiants en Sciences Sacrées à Rome : "Non nova, sed nove !" : ne pas chercher des choses nouvelles, mais aborder les choses déjà connues avec un regard renouvelé. Se souvenir que la Révélation est achevée en Jésus-Christ, mais qu'elle reste insondée dans sa profondeur, défi pour notre intelligence, éclairée et parfois impuissante.

J'adore ! (Pardon. J'aime beaucoup, plutôt !)

Oui, c'est comme renaître quand on reçoit le baptême adulte,ou qu'on revient au Christ, à la foi. C'est aussi comme la lecture de la Bible, elle ne change pas,mais nous pouvons la lire avec un regard neuf à chaque fois.

giorgino a écrit:

A méditer la polémique entre Paul Claudel et les surréalistes : " Non pas aller vers l'inconnu pour y trouver du nouveau , mais vers le connu pour y trouver de l' inépuisable " .

J'aime bien votre sujet. Cela me pousse a retourner un peu a ma formation académique. Il est vrai qu'il y a une sorte d'opposition entre athée et croyant
dans le courant philosophique de l'art. Mais je ne suis pas assez livresque pour bien spécifier les différences. Je mis intéresse qu'en même.

Je ne veux pas dire que tout les surréaliste étaient des athée mais qu'on avait plus de chance de trouver des incroyant dans un mouvement artistique qui prône le rejet des valeurs commune pour se tourner vers l'inconnu du rêve et de l'inconscient.

J'ai regardé dans le dictionnaire et on exprime que Paul Claudel montre dans ses drames des aspirations contradictoires de l'homme i.e. conflit entre l'esprit et la chair. D'une manière simpliste j'ai peut-être tendance à rattacher l'art figuratif à l'esprit et l'art abstrait à la chair.

Pouvez-vous éclairer mes lanternes un peu la dessus M. giorgino.

Je suis d'accord avec votre analyse sevichel. Il me semble (mais ma formation d'histoire de l'art est très loin dans mon passé :heum? ) que l'art abstrait représente bien ce flou identitaire, ce non-être, ce nihilisme... je ne rejette pas cette forme d'expression artistique (complètement) parce qu'on peut y trouver de belles expressions de l'angoisse humaine ainsi qu'un certain dynamisme, mouvement, "états d'âme" mais... le fait de ne pas représenter la figure humaine ou toute forme de figuration exprime bien ce côté "rejet" de notre monde pour la dignité humaine, du beau, de grandeur et de louange de la création, des êtres créés à l'image de Dieu.

Une chose que je me rappelle concernant mes cours d'histoire de l'art à UQAM est la position générale anti art sacré... que de moqueries de la part des professeurs qui sont supposés nous transmettre l'amour de l'art en visionnant les oeuvres tirées de l'histoire du christianisme !

Et pourtant, c'est cette expression dans l'art sacré qui a ouvert la voie à toutes les expressions artistiques...

Cordialement,
Hélène