C’est dans ton sein que j’ai été nourri
Ma vie de ta vie a été enfantée
Et lorsque je suis né sur un long cri
C’est de ta bouche qu’est venu l’air inhalé
Agneau de Dieu, parole de sage
Dans ton lit de sang ton cœur se nage
un chemin dans l’enfant qui te priait aveuglé
Par ses illusions et sa quête de Vérité.
Toi qui m’a parlé dans le creux de mon être
Toutes tes paroles sont gravées sur moi comme dans un hêtre
Profonde la lame avec laquelle tu m’as reconfiguré
Elle sort de ta bouche pour me sculpter.
Alléluia ! Mon Ange à mes pieds s’est envolé
Pour conduire à tes faces mes paroles de repentir
Lorsque tu as daigné écouter mon crime et me dire
« Tu es pardonné », oh mon Dieu comme il était bon de vivre !