Je récupère cette intervention de David (dans "faits d'hiver" au bar) pour parler d'un nouveau sujet...
- DavidB a écrit:
- je fais un travail sur le favoritisme pour les femmes dans les cas de divorce au Québec... le prof est du genre féministe, ce n'est pas gagné, mais si je n'ai pas d'arguments qui planent dans ses hauteurs, j'ai au moins le témoignage de plusieurs hommes qui en ont gravement souffert, dont un s'est carrément suicidé après avoir tout perdu, même la garde de ses enfants. Pourtant la cause du divorce était que son épouse ne l'aimait plus... Il n'avait rien fait de grave! Jamais levé la main, jamais levé la voix, madame n'avait pas retravailler depuis les épousailles. Mais la femme étant l'égale de l'homme, madame ne pouvait assumer sa décision que sur le bras de monsieur(sic). Non, je suis pour l'égalité, mais pas dans l'imbécilité... et le sexisme est dangereux... bon, je le dis avec sérieux, mais je le dis tout amicalement
Il est sûr que certains abus peuvent être observés d'un côté comme de l'autre. Le danger est de généraliser des cas exceptionnels. Je travaille dans une maison d'hébergement pour femmes victimes de violence conjugale (nous sommes spécialisées pour les femmes immigrantes) et notre approche est féministe mais pas dans le mauvais sens du terme car nous avons à faire avec toutes les cultures et nous respectons les différences de valeurs, qu'elles soient sociales ou religieuses. Ce n'est malheureusement pas le cas de toutes les maisons d'hébergement. Certaines sont indépendantes mais nous faisons partie de la Fédération des Ressources d'hébergement pour femmes violentées... ce qui aide à garder une certaine éthique et un juste milieu dans la vision.
Ce qui est désolant présentement est que nous assistons à une montée du masculinisme (nouveau mot dans la sphère sociale) qui est le pendant du féminisme extrémiste et qui est tout autant une imposture. Pour l'instant, ces groupes revendiquent l'argent des subventions gouvernementales données aux maisons d'hébergement. Je trouve cela très malheureux que l'on s'en prenne aux maisons d'hébergement qui se veulent des lieux pour mettre en sécurité mères et enfants victimes de violence conjugale/familiale pour revendiquer des subventions pour l'aide aux hommes. Que des groupes d'hommes aient besoin de fonds pour créer des ressources (par exemples, des maisons de thérapie pour hommes violents) est une chose louable mais de salir les maisons d'hébergement en demandant aux gouvernements de couper leurs (maigres) subventions, en faisant des campagnes mensongères comme quoi ces femmes ne sont pas vraiment victimes de violence conjugale ou que les maisons d'hébergement brisent les familles ou que ces sales féministes se graissent le porte-feuille est ridicule.
Deux de ces groupes sont "Fathers for justice" (vous savez, ce mec qui grimpe dans la structure du Pont Jacques Cartier et qui oblige la fermeture de la circulation en scandant des "papa t'aime"... bel exemple pour le petit...) et le groupe "Après-Rupture" qui a fait une vidéo diffamatoire contre les maisons d'hébergement (comme quoi c'était la femme qui battait son mari et que c'est lui qui est accusé... ).
Je ne dis pas qu'il n'y a pas de femmes violentes, mais de là à dire que les femmes qui vont dans les maisons d'hébergement ne sont pas des victimes, il y a une marge. Depuis presqu'un an que nous assistons à des crimes familiaux de plus en plus violents. En générale, c'est la femme qui se fait tuer par son conjoint... le contraire est plutôt rare.
Ces groupes exigent que nous dévoilions nos états financiers à la Commission des droits d'accès à l'information. Ils croient que nous faisons des millions !
Les pauvres vont être déçus...
Ils vont même jusqu'aux menaces verbales et de mort dans certaines de leur campagne... leur problème n'est pas forcément les féministes mais... la femme...
C'est plutôt triste...
Hélène