L'Église doit-elle évoluer ?

Votre description du début était pour le moins moderne, en effet. Je crois qu'il y a sûrement moyen de trouver un équilibre à tout ceci. Je ne crois pas personnellement que je serais moins catholique si le curé de ma paroisse était marié, pas plus que je suis moins Catholique parce que mon voisin a défroqué.

Sans perdre les valeurs fondamentales que nous retrouvons dans la religion catholique, il y a place à l'évolution. Il en est ainsi pour tout et pour tous. La religion Catholique ne fait pas exclusion.

La religion Catholique sur certains points, je dirais même la majorité, ont gardé l'ancienne mentalité faisant ainsi que bon nombre de personnes l'ont délaissée. Les gens vont de moins en moins à l'office du dimanche, les Églises ferment car ils ne peuvent plus suffirent financièrement parlant. C'est triste. Chaque individu évolue et ne perd pas nécessairement ses bonnes valeurs pour autant. Pourquoi la religion Catholique ferait exception ?

Bonjour à tous,
Personnellement je renvoie dos à dos intégristes et progressistes.
J'ai vu une émission débat, hier soir, entre le rédacteur en chef de La Croix et le père Laguérie.
Détestable !
Le représentant de l'échec et du déclin de l'Eglise de France et le représentant de l'opposition à Jean Paul II.
Deux orgueils, deux intolérances.
Je ne me reconnais ni dans l'un ni dans l'autre.
Ils me paraissaient aussi "vieux" l'un que l'autre.
L'Eglise ne peut faire du sur place et doit sans cesse évoluer dans le respect :
-De l'Evangile,
-Du dogme,
-Du Pape,
En dehors de ces trois piliers il ne peut avoir que déclin.
L'Eglise doit, derrière Benoît XVI, essayer de reconquérir le terrain qu'elle a perdu.
C'est tout le sens du combat de Jean Paul II et de Benoît XVI.
Soyons solidaires de nos Papes pour le combat pour le Christ.

Je ne me positionne pas comme un intégriste, peut être un traditionnaliste fidèle aux préceptes de notre Sainte Eglise, du coup je me méfie de la modernité et je me demande surtout ce qu'elle peut apporter sur une Eglise deux fois millénaire qui n'a pas été batie ni pour flater nos égos, ni pour s'adapter aux contingences moderne.

C'est tout ce que je me demande.

Tu sais bien, cher moine, que c'est exactement mon positionnement étant bien sûr que nous avons chacun nos propres centres d'intérêt.
Personnellement je ne suis pas un théoricien.
Je n'aime pas du tout les extrémismes qu'ils soient chez les traditionnalistes ou chez les progressistes.
J'ai vécu "l'après concile" et tous ses débordements.
Je constate qu'il a mis l'Eglise "à bas".
Avec mes 63 ans, j'ai connu "l'Eglise d'avant".
Elle avait deux fois plus de fidèles et trois fois plus de prêtres.
Il fallait évoluer mais pas comme cela a été fait.
Des erreurs gigantesques ont été commises ( et le mot erreur est très très gentil ).
Il faut les réparer, et il me semble que c'est ce qui se fait, pour aller de l'avant.
Notre préoccupation première devrait être de "récupérer" le terrain perdu.
Nous avons besoin de tous, de toutes les bonnes volontés.
Pour autant que ce soient des "bonnes volontés".

Si l'on veut essayer de sortir l'Eglise de France ( et, sans doute, du Canada ) du mauvais pas dans lequel elle est il faudrait, d'abord, faire une analyse non complaisante des causes de ce déclin.
Certaines sont extérieures à l'Eglise et certaines sont, malheureusement, internes.
Et il faut essayer de redresser la barre étant bien conscient qu'il faudra beaucoup, beaucoup de temps pour y arriver.
Certes depuis 10 ans bien des progrès sont apparus et nos pouvons être optimistes.
Mais d'autres nouvelles ( diminution et la pratique religieuse et, avant tout, diminution drastique du nombre de prêtres diocésains ) poussent au pessimisme.
Ce sera un lourd travail mais c'est bien ce que nous a dit Notre Seigneur !
Alors "haut les coeurs" !

Je pense que ce qui a "vidé" les églises, ce ne sont pas les changements de l'Eglise, mais les changements de la société. Le Concile a précédé une sorte de "révolution" dans les moeurs, dans la pensée qui eux ont bouleversé le monde dans lequel nous vivions. Et ces "révolutionnaires" ont pensé que l'Eglise allait suivre, Elle qui avait déjà apporté des changements dans le déroulement de ses offices par exemple. Et là où l'on s'est lourdement trompé, c'est en assimilant les deux mouvements. L'Eglise travaillait pour l'Eglise et pour les fidèles, mais dans la continuité de sa Tradition et dans la fidélité au Christ. Ceux qui ont accusé l'Eglise d'on ne sait quoi parce qu'elle avait, par exemple, introduit une liturgie en Français ont fait fausse route et ce sont comportés comme des enfants qui ne voulaient pas que l'on bouleverses leurs habitudes sans se demander si cela était important ou non. Mais ceux qui tout à l'opposé, en 68 pensaient que toute la tradition de l'Eglise allait être modernisée pour suivre les changements de société, se sont également complètement plantés. L'Eglise n'a pas à suivre les modes ; elle n'a pas à se conformer à ce qui plait ou ne plait pas. Elle doit d'abord rester fidèle au Christ et à son enseignement. D'où l'incompréhension totale d'un bon nombre de fidèles qui pensaient que 68 allait entraîner l'Eglise à sa suite. En particulier sur la question du mariage des prêtres. Parce que 68, ce fut surtout une révolution sexuelle.
Presque 40 ans après, on voit où la révolution sexuelle nous a conduit, et du coup on se prend à remercier le Saint Esprit d'avoir veillé sur la fidélité de la plupart de ses pasteurs, et l'on voit où le traditionnalisme pur et dur a entraîné une partie des fidèles.
Comme quoi, on ne peut juger qu'avec le temps, et au moment présent, celui où l'on est aveuglé par les passions, on doit avant tout faire confiance à l'Eglise.

Bonjour,

Comme toujours avant de poser la question, il faudrait définir ce qu'on entend par "évoluer".
Du point de vue de la Doctrine et de la Morale, l'Eglise ne doit pas évoluer, mais surtout ne peut pas. Ce n'est pas l'Eglise qui définit la Doctrine et la Morale, mais elle les reçoit de son Dieu et Créateur, cela ne dépend donc pas d'elle.

Ensuite, bien sûr, elle peut évoluer quant aux manières de proposer et d'annoncer la Foi, elle peut sur le plan pastoral avoir un certain sens imaginatif, tant que le contenu reste sauf et que pour "séduire" on ne dit pas l'inverse de ce qu'il faudrait.


In Christo.

Quentin.

De fait, il me semble que la réponse à la question se trouve dans la théologie de l'Eglise et dans son droit canon et dans l'histoire du droit canon et du dogme.

Elle se trouve aussi dans l'histoire de l'Eglise. L'Eglise a évolué et évolue tous les jours. Mais son évolution n'est pas le fait d'une société inconsistante, elle vient de la méditation de l'immuable message évangélique et aussi des circonstances, des évolutives mentalités dans l'espace et dans le temps.

Math. XIII, 52

Citation :

"(...) C'est pour cela que tout scribe devenu disciple du
royaume des cieux ressemble à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et du vieux. "

La discipline évolue, le dogme ne change pas mais est médité et se développe, on en aperçoit que petit à petit toutes les implications.