L'appel vers le diaconat...ou?

Tel que demandé par Hélène dans le sujet sur la présentation je vais partager mon cheminement.

Depuis quelques années que je ressens cet appel qui est de plus en plus présent dans ma vie et qui grandi de jour en jour, surtout depuis la dernière année. L'appel vers une plus grande implication dans ma vie religieuse, bien sur j'assite à la messe dominicale avec assiduité mais je voudrais plus...

Je voudrais que cette sensation, cette présence, cet état psychique, après l'office soit continuel. C'est pour celà que j'ai d'abord commencé par m'entourer d'objets ayant jadis été utilisé pour le culte, les antiquiares et les brocantes sont de véritable coffre au trésors pour qui s'intéresse au patrimoine religieux. C'est ainsi que je me suis érigé mon petit sanctuaire personnel, tableau de la Vierge, crucifix, chandeliers, statues sont entrée dans mon quotidien et dans ma demeure. Ceratins membres de ma famille m'ont traité de ramasseux de bondieuseries mais bon... passont!

Plus jeune j'ai songé étudier en théologie, puis finalement j'ai mis le projet en veilleuse, fait des études en sciences humaines au Cegep, les parents poussant pour que je m'inscrive dans un programme post-secondaire, puis j'ai tout arreté pour travailler dans le commerce, ce que je fais depuis plusieurs années maintenant. Sauf que cet emploi est vide de sens...mais je me dois de le garder pour payer le loyer et autres compte courrant. Durant toute ces années j'ai beaucoup espérer avoir une copine, j'ai prié énormément et ai été exaucé. Ce qui fait qu'aujourd'hui je suis fiancé et nous allons nous marier en octobre 2009.

Cependant je réalise que la prêtrise est une vocation qui m'aurait beaucoup plus....sachant que c'est impossible en étant marié ( autre débat que je ne veux pas soulever dans ce billet) je songe sérieusement à me tourner vers le diaconat qui sans etre la prêtrise est un ministère différent qui saurais me plaire j'en suis certain. J'ai pris rendez-vous au diocèse, j'ai rencontré le responsable pour le diaconat, nous avons parlé et je suis reparti en me faisant répondre de repasser dans quelques années. En attendant je songe à commencer des cours en théologie pour gagner du temps pour plus tard, sauf que meme en étant diacre je vais etre coller dans un emploi qui me plait que très peu comme le diaconat n'est pas un job a temps plein...

Hors je voudrais exercer un emploi ayant un sens, et ce a temps plein. Je suis capable de bien vivre matériellement avec mon travail actuel, mais je suis loin de m'y plaire et encore moins de m'y sentir utile dans ma communauté. Bref j'ai un beau dilemne en avant de moi...

Voilà, c'est mon cheminement à ce jour.... je ne sais pas si il y a de quoi commenter mais je suis ouvert si vous avez des questions!

Cher Emmanuel,

Merci pour votre témoignage. Pour ce qui est du travail dans le monde, nous pouvons toujours faire des choix selon nos valeurs. Par exemple, lorsque j'ai vécu ma conversion en 1999, je travaillais dans le monde de la publicité et des communications... sans réelle utilité et très mercantile. J'avais la seule joie que c'était dans le Vieux Montréal entre la chapelle Notre-Dame-de-Bonsecours et la Basilique Notre-Dame. J'ai pu quotidiennement me rendre soit pour la Messe soit pour la prière soit pour le Sacrement de la Réconciliation (toute une année de larmes de purification !). Quel bonheur de pouvoir respirer Dieu même durant ces journées de course folle. Durant ces heures privilégiées j'ai demandé au Seigneur de me sortir de ce milieu car je n'arrivais pas à concilier un travail mercantile avec les valeurs de l'Évangile et j'avais besoin de me donner pour Lui qui s'était livré pour moi. Peu à peu, le Seigneur a ouvert les portes du communautaire, milieu beaucoup plus humain et valorisant. C'est bien sûr, moins payant et les avantages sociaux sont moins intéressants mais qu'importe, c'est de se lever le matin sachant que le travail accompli aidera au moins une personne qui compte. Alors que je désirais travailler seulement à temps partiel car je venais d'accoucher de notre deuxième enfant et que l'hostilité de ma nouvelle conversion était à couper l'air en deux au bureau, le Seigneur m'a ouvert une porte vers l'Ordre des sages-femmes. J'ai eu la grâce par la suite de travailler pour ma paroisse alors qu'une nouvelle porte s'ouvrait. Encore un travail à temps partiel, à 10 minutes de la maison, à côté de l'école des enfants avec Eucharistie quotidienne en bonus. Puis les circonstances de la vie ont faits que je me suis retrouvées à travailler dans une maison d'hébergement pour femmes immigrantes et leurs enfants victimes de violence conjugale et depuis, j'y trouve beaucoup de joie (croyez-le ou non, même si la cause est parfois dure) et de gratification. Ces femmes et ces enfants démunies, bafoués et qui ont tout perdu ont toujours encore quelque chose d'eux-même à nous offrir... Tout cela pour dire que, tant qu'à être "obligée" de travailler pour cause de loyer et de comptes à payer, je préfère donner un sens aux talents que le Seigneur a mis en moi pour faire un travail "sur le terrain".

En gros, je vous invite à regarder du côté des organismes communautaires...

Fraternellement,
Hélène

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Je ne connais pas cette communauté mais je vais aller visiter leur site internet pour m'informer.

Pour l'activité que vous me proposez une raison bien terre à terre m'empêchera d'y participer de toute façon... je suis au travail cette fin de semaine là!

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Bonjour Emmanuel,

Merci de votre partage sur un éventuel appel au diaconat.

Vous parlez que vous aviez envie de faire des études de théologie il y a quelques années.
Pourquoi, maintenant que vous avez un emploi stable (même si il n'est pas super à vos yeux), ne prendriez vous pas des cours de théo.
Peut-être en dehors de vos heures de travail ?
Oh, excusez moi je n'avais pas vu que vous envisagiez de faire ces études.... super vous voyez nous avons eu la même pensée !!!

Avez-vous un accompagnateur spirituel pour continuer à cheminer avec ce futur mariage et l'appel à la vocation de diacre ?

Je vous dis cela, car moi depuis 7 ans et oui avec moi, Dieu va doucement.... je chemine avec un accompagnateur spirituel (prêtre depuis 3 ans) car j'ai eu l'appel à la vocation de Vierge Consacrée !

Bon, au niveau du diocèse ça coince car l'évêque ne veut pas prendre en charge ce genre de vocation, mais bon, après avoir baisser un peu les bras, je continue à cheminer avec ma vie ordinaire et on verra où Dieu veut m'emmener !
Mais je pense qu'être accompagner c'est ne pas être seul face à face à nos questionnements, nos doutes, nos difficultés.

Et puis on ne parle pas que de la vocation, on parle de tout ce qui fait notre vie de tous les jours.

Comme le dit Hélène, essayer de voir dans des associations à caractère sociales ou autres pour envisager un autre parcours professionnel.

En tout cas je vous souhaite tout le bonheur possible dans les mains de Dieu avec votre fiancée en attendant le mariage et vous souhaite de continuer à cheminer doucement et attendre que le Seigneur vous guide et vous donne des petits signes.

UDP

Pour l'instant j'ai personne qui «m'accompagne» si ce n'est ma fiancé qui est au courant de toute ma démarche. Par contre j'ai bien l'intention de faire par de tout cela au prêtre qui va nous marier! ;)

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Bonjour Chantal,

Pourriez-vous nous en dire plus ? Vous promettez quoi et vous vous engagez à quoi ? Est-ce que c'est censé déboucher sur une consécration à vie ?