Jésus, l'activiste

Bonjour à tous!

Il me fait plaisir de revenir parmi vous après une longue pose qui s'imposait, suite à la rupture de mes fiançailles.

Comme vous le savez, je suis étudiant en Études religieuses à l'unversité Concordia à Montréal. Donc, je ns suis pas un pur théologien, mais plutot un "académicien" (à défaut de trouver une meilleure traduction du mot anglais scholar) du Christianisme. Et en faisant le ménage de mes archives, je suis tombé sur un travail de recherche que j'ai écrit en mars 2007 sur les implications sociales de l'Évangile selon Luc.

Observations

J'ai donc expliqué comment Jésus est dépeint comme un activiste social, voir un travailleur de rue: il pardonnait aux pécheurs, redonnait de la dignité aux prostituées, aidant les plus pauvres, s'opposant même aux autorités en place. Donc, vu sous cet angle, Jésus était un homme d'une grande intelligence, dévoué, indéniablement à gauche.

J'ai aussi élaboré sur le fait que la majorité des croyants qui ont pour ministère d'aider les plus démunis utilisent l'Évangile selon Luc comme leid motiv. Après avoir interviewé des travailleurs de rues, les bénévoles de la mission Old Brewry, ceux de l'organisme Le bon Dieu dans la Rue, etc., je me suis rendu compte comment Jésus lance un message à fort caractère social: se tourner vers les plus petits.

Le Catholicisme, plus social que le protestentisme?

Dans mon texte, j'ai également argué que l'Église universelle est davantage charitable que les Protestants. Pour ce faire, j'ai donc fait le tour de 61 paroisses Catholiques et 60 paroisses de dénominations protestantes. Un constat m'est apparu évident: dans la majorité des paroisses protestants, il faut être membre actif de ladite paroisse afin de bénificier de l'aide des autres, alors que les organismes Catholiques aident tous (pensons au prêtre qui a offert le gîte à une famille de Musulmans). De plus, plus de 60% des organismes d'entraide ou d'aide aux démunis sont basés sur la foi Catholique.

Publication

Ce texe a failli être publié dans Concordia's religious studies journal. Toutefois, je n'ai pas remis le texte à temps. Mais je travail à approfondir ma réflexion (le travail ne fait que 7 pages).

Qu'en pensez-vous?

Dire que jésus est à des ressemblance avec le message de la gauche n'est pas faux. Cependant, je crois qu'il faut faire attention à ce que notre religion ne devienne pas un idéologie. Il ne faut oublier que Jésus était Juif et qu'on ne peut séparer son message du contexte religieux. Jésus est une personne et non une idéologie.

Fraternellement

tu as raison. Mettons les choses en leur contexte.

Le Judaisme dans lequel vivait Jésus était en quelque sorte menacé par le pouvoir romain. Toutefois, les Juifs avaient une certaine lassitude étant donné leur propention à se rebeller facilement (Gonzalez 18). De ce fait, les Romains comptèrent beaucoup sur l'appui des Pharisiens pour imposer une forme de stabilité politique et sociale. De ce fait, la caset des prêtres est devenue plus rigide, donc à droite.

Donc, Jésus, juif, se voulait le promoteur d'un virage à gauche...Prenons pas example la fameuse scène du temple, ou encore le fait qu'il n'a jamais approuvé les sacrifices animaux. De plus, son attiude face à l'autorité, qu'il défiait ouvertement, montre qu'il tenait à cette réforme du judaisme...mais cela n'est que mon hypothése

IL serait juste, à mon avis, de dire que Jésus voulait ramener les choses, comme le dit Aristote, au juste milieu.

Salut Black Watch . Heureuse de te revoir...

Je ne crois pas qu'aucun parti politique puisse récupérer Jésus pour quelque idéologie que ce soit. Gauche/droite, ce sont des concepts et idéologies humains qui n'ont pas grand chose à voir avec Jésus. Si la gauche a plus des tendances socialistes, c'est qu'elle fait usage d'un christianisme éducoloré, vidé de la croix car nos pays ont bel et bien été évangélisés à un certain moment donné de l'histoire. Tout le monde est d'accord ou presque pour dire que Jésus faisait le bien et est un exemple à suivre en ce qui à trait à l'amour du prochain (même les athées je crois sont d'accord). Mais on n'a pas vu Jésus en manif brandir des pancarte avec des slogans. Jésus n'a jamais été un militant pro-vie non plus. Il est la Vie en Personne et le connaître (au sens biblique : "co-naître en Lui") ne peut que nous rendre comme Lui : vie (ce qui veut dire, pas de place pour la culture de mort en nous).

Ce n'est pas l'activisme qui motive Jésus, c'est le salut de nos âmes et le désir de faire connaître le vrai visage du Père : comme un Père qui aime et prend soin de ses enfants (malades et qui souffrent). Si Jésus guérie des malades, c'est parce qu'Il a un désir profond de révéler le visage de ce Père bienveillant pour notre salut.

Fraternellement,
Hélène

c'est bien vrai Hélène. Cependant, cette étude se fait dans un cadre académique et non théologique.

Bonjour à tous. Un petit coucou en passant. Tard.
Avant tout, Jésus est venu redonner à l'homme ce qu'il est : à l'image de Dieu. Redonner la dignité à l'homme.

Ce passage de la première lettre de Pierre 2,13-17 pourrait nous éclairer

"Soyez soumis à toute institution humaine, à cause du Seigneur; soit au roi, en sa qualité de souverain, soit au gouverneurs, délégués par lui pour punir les malfaiteurs et louer les gens de bien. Car c'est la volonté de Dieu qu'en faisant le bien vous réduisiez au silence l'ignorance des insensés.
Comportez-vous en hommes libres, sans utiliser la liberté comme voile pour votre méchanceté, mais agissez en serviteurs de Dieu. Honorez tous les hommes, aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi.

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Bonjour à tous,

Dans l'évangile selon Luc, Jésus est décrit en particulier comme le fils de l'homme, ce qui peut expliquer les remarques sur ses actions en charité. Dieu est favorable aux hommes, leur donne sa faveur : c'est un autre thème fort de cet évangile. Une troisième thème est de voir combien de fois (7 je crois), on voit Jésus en prière.

Cela dit, n'oublions pas, en matière politique, "qu'il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu".

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Je tiens à répèter ma ligne directrice: Jésus, de par son amour des hommes, est devenu celui pour qui la pauvreté n'était qu''un concept, celui qui voyait quelque chose de bon dans chaque perosonne, et que, par concéquent, a travaillé afin de leur redoner leur dignité

L'action de Jésus n'est pas privée. Elle est pour tous les hommes.
En faisant des miracles et attirant les foules, son action indique de chnager de vie personnelle, religieuse et sociale. Jésus n'a pas fondé un mouvement politique. Il a annoncé et vécue la tendresse de Dieu pour tous. La foi en Jésus Christ a une insidence sur notre manière de vivre en société.Notre foi en Jésus nous oblige à nous poser la question: Au nom de ta foi en Jésus mort et ressuscité, que fais-tu pour une société meilleure, plus juste, plus humaine?

Bonjour, je prends la discussion en route... Elle entre en résonance avec un billet de Patrice de Plunkett que j'ai lu récemment et où il cite et analyse un texte du cardinal Ratzinger.

P. de Plunkett montre bien qu'on peut avoir la tentation de faire passer l'une ou l'autre partie des messages évangéliques au premier plan, en oubliant l'autre. Je trouve intéressant de vous signaler ce texte de Benoît XVI, à l'heure où on essaie de le faire passer pour un "infâme réac". J'en retiens notamment que l'action chrétienne dans le domaine social doit avoir une dimension collective, lucide... et révolutionnaire : on ne peut se satisfaire du monde tel qu'il est.

Il y a des mots très forts : le cardinal appelait à une "une révolution pacifique en profondeur…" qui affirmerait "la priorité du travail sur le capital et la destination universelle des biens matériels". Il ne donne pas de recette toute faite, ce qui engagerait l'Eglise dans de la politique partisane, mais il n'hésite pas à poser de hautes exigences concrètes (notamment pour la solidarité avec les pays pauvres, le statut des migrants). Je crois qu'ainsi il traduit bien le message de Christ, à sa manière très Benoît seizienne, c'est à dire sans concession aux modes et aux goûts dominants. J'ai hâte que paraisse la prochaine encyclique sociale pour nous donner matière à réflexion... et à actions !