C'est intriguant. Je n'avais jamais entendu parler de ce M. Ouimet, et en faisant quelques recherches, j'ai appris que lorsqu'il a cédé la direction de ses entreprises à son fils, celui-ci en est venu à le poursuivre devant les tribunaux pour que ceux-ci lui ordonnent de ne plus raconter la manière dont la religion avait influencé sa gestion de la compagnie (dont il était l'unique actionnaire avant de la céder à son enfant). Cela s'est réglé à l'amiable et l'affaire remonte déjà à 4 ou 5 ans. Apparemment, un modus vivendi a été trouvé (le fils trouvait que témoigner publiquement de sa foi catholique nuisait à l'image de l'entreprise, spécialisée dans la fabrication d'aliments en conserve; cela vous donne une idée de ce à quoi on est exposé maintenant ici). Mais l'histoire ne finit pas là; le frère aîné n'a pas réussi la transition et M. Ouimet père a repris la compagnie, qu'il vient à nouveau, cet automne, de vendre au deuxième de ses fils (il a quatre enfants). Cette histoire n'est pas forcément ce qui m'intéresse dans le témoignage que cet homme peut apporter sur l'incarnation de la doctrine sociale de l'Église dans l'entreprise; mais elle démontre que ce n'est pas parce qu'on est un fervent chrétien qu'on va être épargné par les épreuves (ça, on le savait déjà) et aussi, que ce n'est pas nécessaire pour autant d'être toujours une victime...