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| L'ONU devenue une menace pour l'Homme ? | |
| | Auteur | Message |
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Hélène Administrateur
| Sujet: L'ONU devenue une menace pour l'Homme ? Mar 20 Jan 2009 - 8:10 | |
| - Citation :
- Les droits de l’homme sont menacés par l’ONU, selon Mgr Schooyans (I)
Mise en garde contre une modification de la Déclaration de 1948 qui la dénaturerait
ROME, Dimanche 18 janvier 2009 (ZENIT.org) - Soixante ans après la signature de la Déclaration universelle des droits de l'homme (10 décembre 2008), la plus grave menace contre le document et les principes qui y sont proclamés vient de l'organisation même qui est à l'origine du texte : l'ONU.
C'est en substance ce qu'affirme Mgr Michel Schooyans, spécialiste de philosophie politique et de démographie dans un entretien à ZENIT.
Mgr Schooyans est membre de l'Académie pontificale pour la vie, de l'Académie pontificale des sciences sociales et professeur émérite à l'université catholique de Louvain (Belgique).
Nous publions ci-dessous la première partie de cet entretien.
Zenit - Pouvez-vous nous parler de la genèse de la Déclaration de 1948 ?
Mgr M. Schooyans - L'ONU a été fondée en 1945 avec la Charte de San Francisco et, d'une certaine façon, consolidée en 1948 par la Déclaration universelle des droits de l'homme. Elle a été consolidée sur la base d'une mission essentielle qui lui a été confiée, celle de promouvoir les droits de tout être humain. Tout individu a droit à la vie, proclame l'article trois de la Déclaration. Le texte invite tous les hommes, pays, gouvernants, à reconnaître la dignité de chaque personne humaine, sans considération de sa puissance, la couleur de sa peau, sa religion, son âge. Tous, par le simple fait d'être des hommes, nous méritons d'être reconnus. C'est sur cette base, affirme la Déclaration, que nous pourrons édifier de nouvelles relations internationales, une société de paix et de fraternité.
S'il y a eu une guerre mondiale qui s'est terminée en 1945, c'est parce qu'il y avait une méconnaissance de la réalité de ces êtres humains qui, tous, naissent avec des droits inaliénables et impérissables. La Déclaration se situe dans la continuité de toutes les grandes déclarations qui ont jalonné l'histoire politique et juridique des nations occidentales. Par exemple, les déclarations classiques que sont la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis (1776), la Constitution des Etats-Unis (1787), la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de la France (1789). La Déclaration de 1948 se situe dans la tradition la plus fidèle de ces Déclarations qui ont prouvé leur efficacité en matière de reconnaissance et de promotion des droits de l'homme. Ces droits sont reconnus en vertu d'une attitude morale et anthropologique. Je reconnais la réalité de mon semblable. Je m'incline en sa présence. Je reconnais sa dignité. Qu'il soit malade, qu'il soit en début ou en fin de vie, il possède une dignité égale à la mienne.
Zenit - Quel type de document est la Déclaration de 1948 ?
Mgr M. Schooyans - La Déclaration n'est pas un document juridique au sens technique du terme. Le document énonce les droits fondamentaux. Mais pour que ces droits fondamentaux soient mis en application, ils ont besoin d'une traduction dans des textes de loi. Ils ont besoin d'être codifiés. Ils doivent être prolongés dans des instruments juridiques appropriés, dans ce que l'on appelle le droit positif. Ce qui signifie que les droits proclamés en 1948 doivent trouver leur expression dans des lois qui seront appliquées par les gouvernements des nations et contrôlées par le pouvoir judiciaire. Il y a donc deux choses: d'abord, la reconnaissance de la réalité d'êtres humains qui ont la même dignité et les mêmes droits fondamentaux et, de l'autre, des instruments juridiques qui confèrent une forme concrète, exigible, à ces droits reconnus comme fondamentaux.
S'agissant de la Déclaration de 1948, il faut bien comprendre que les mêmes droits fondamentaux peuvent donner lieu à des codifications différentes selon les différentes traditions juridiques des pays. Les nations peuvent traduire diversement le même respect qu'elles ont des droits fondamentaux de l'homme.
Ce que nous venons d'évoquer est ce que l'on appelle la tradition réaliste. Cette tradition s'incline face à la réalité d'êtres concrets: vous, moi et l'universalité des êtres humains. Cette même tradition commande tout l'édifice des nations démocratiques, pas seulement l'édifice juridique, mais aussi l'édifice politique qui se fondait aussi sur la reconnaissance que tous les hommes sont égaux en dignité. Voici qu'à l'heure actuelle, la Déclaration de 1948, qui s'inspire de façon nette et explicite de la tradition réaliste, et qui a été rédigée avec la collaboration d'un des Brésiliens les plus illustres de l'histoire, Alceu Amoroso de Lima, est contestée.
Zenit - Quel type de contestation ?
Mgr M. Schooyans - Une contestation qui vient de l'influence de la théorie positive du droit, élaborée principalement par un auteur du nom de Kelsen (1881-1973). Sous l'influence de Kelsen s'est propagée une nouvelle conception du droit et, donc, des droits de l'homme. Tout ce qu'on a pu expliquer concernant les droits innés de l'homme qui, parce qu'il est homme, a des droits inhérents à sa nature, est contesté. Tout cela est nié, mis entre parenthèses, bafoué, oublié. Seules subsistent les normes juridiques, seul subsiste le droit positif, à l'exclusion de toute référence aux droits qui sont inhérents à la nature de l'homme. Dans ce contexte, seules les décisions juridiques méritent étude et respect. A présent, ces ordres juridiques, ces dispositions établies dans les codes, peuvent changer au gré des intérêts de celui qui a pouvoir de les définir. Ils sont le pur produit de celui qui détient le pouvoir, de celui qui réussit à imposer sa vision de la nature de tel ou tel droit humain. Il saute aux yeux que la vision purement positiviste des droits de l'homme dépend pour finir du libre-arbitre de celui qui peut faire prévaloir sa propre conception des droits de l'homme, puisqu'il n'existe plus aucune référence à la vérité, à la réalité de l'homme.
Zenit - Quelles sont les conséquences ?
Mgr M. Schooyans - Elles sont tragiques. Le positivisme juridique a ouvert et ouvre la voie à toutes les formes de dictature. Comme Kelsen lui-même le constatait, il régnait dans l'Union soviétique de Staline un Etat de droit, car il y avait des lois. C'était un dictateur, mais il faisait la loi. Mais quelle loi ? La loi qui était l'expression de sa volonté, de sa brutalité. Sans aucune référence à des droits qui seraient naturels, qui seraient l'objet d'une vérité à laquelle tout le monde adhère, une vérité fulgurante qui s'impose. La loi du temps de Staline était l'expression de la volonté du plus fort. Aujourd'hui, la loi qui autorise l'avortement, qui autorise l'euthanasie, n'est pas autre chose. C'est une loi qui permet le triomphe du plus fort, qui déclare: puisque telle est ma volonté, nous décidons qui a le droit à l'existence et qui ne l'a pas.
Cette mentalité s'est infiltrée dans certaines des agences de l'ONU. Et l'ONU se comporte aujourd'hui comme une super-puissance mondiale, transnationale, dans la droite ligne de Kelsen. Cette dernière déclare que les lois nationales, celles que nous connaissons dans nos codes nationaux, doivent être soumises à l'approbation, la validation, d'un centre de pouvoir pyramidal. La validité des lois nationales dépend de la validité consentie, concédée par le pouvoir supranational aux codes nationaux, particuliers. Ce qui signifie que les nations sont totalement dessaisies de leur souveraineté et les êtres humains de leur autonomie. On assiste à tout cela quotidiennement, dans les débats parlementaires. Bon nombre de parlements en sont réduits à n'être que des théâtres de marionnettes qui appliquent les décisions venant de l'extérieur, exécutent la volonté de celui qui impose ses décisions, en achetant s'il le faut leurs votes, en recourant à la corruption.
C'est ce qui se passe sous le simulacre de la mondialisation, qui mérite toute notre vigilance. En effet, dans l'esprit de ceux qui adhèrent à cette conception purement positiviste du droit, la loi n'est pas au service des hommes ni de la communauté humaine; elle est seulement au service de tel ou tel centre de pouvoir. Ce peut être une nation comme les Etats-Unis, mais ce peut être surtout l'alliance des volontés qui complotent aux Nations unies, avec l'appui de nombreuses ONG, et aussi de quelques sociétés secrètes, comme la franc-maçonnerie. Ce qui montre que le droit international a tendance aujourd'hui à prévaloir sur les droits nationaux, à les écraser, car ceux-ci sont peu à peu désactivés. C'est terrible! Nous sommes entrain d'assister à l'émergence d'un droit international tyrannique parce que purement positiviste, ignorant les droits humains inaliénables proclamés en 1948. Et cela n'est pas perçu...
[Fin de la première partie]
Propos recueillis en portugais par Alexandre Ribeiro
Traduit du portugais par E. de Lavigne Source : Zenit.org | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: L'ONU devenue une menace pour l'Homme ? Mar 20 Jan 2009 - 8:12 | |
| - Citation :
- Les droits de l’homme sont menacés par l’ONU, selon Mgr Schooyans (II)
ROME, Lundi 19 janvier 2009 (ZENIT.org) - Soixante ans après la signature de la Déclaration universelle des droits de l'homme (10 décembre 2008), la plus grave menace contre le document et les principes qui y sont proclamés vient de l'organisation même qui est à l'origine du texte : l'ONU.
C'est en substance ce qu'affirme Mgr Michel Schooyans, spécialiste de philosophie politique et de démographie dans un entretien à ZENIT.
Mgr Schooyans est membre de l'Académie pontificale pour la vie, de l'Académie pontificale des sciences sociales et professeur émérite à l'université catholique de Louvain (Belgique).
Nous publions ci-dessous la deuxième partie de cet entretien. Pour la première partie, cf. Zenit du 18 janvier.
Zenit - Un nouveau type de totalitarisme?
Mgr M. Schooyans - Oui, parce que désormais la souveraineté des nations n'est plus qu'une simple façade. Kelsen l'explique très bien: le droit international, qui dicte sa loi aux nations, doit être lui-même validé, approuvé, par le sommet de la pyramide, par l'instance suprême. Prenons un exemple: au moment même où nous parlons, il y a un débat au siège des Nations unies sur l'introduction ou non de l'avortement en tant que « nouveau droit de l'homme ». Ce serait une nouvelle version de la Déclaration de 1948. Une modification catastrophique, car elle introduirait subrepticement un principe purement positif dans une déclaration qui est anthropologique et morale. Là se placerait également le droit à l'euthanasie. Il ne resterait plus à chaque nation qu'à ratifier ces « nouveaux droits humains » émanant de l'instance suprême. Ce qui signifie que, comme la référence aux droits naturels de l'homme aura été désactivée, cette nouvelle Déclaration se transformerait en un document juridique purement positif, qui serait appliqué par toutes les nations adhérant au nouveau texte de la Déclaration ou à tout autre document similaire.
C'est déjà quasiment fait, et tout simplement effrayant. Et cela va plus loin. La Cour pénale internationale, qui a été instituée il y a quelques années, va avoir comme domaine de compétence de juger les nations ou organismes qui refuseraient de reconnaître ces « nouveaux droits » inventés ou à inventer. L'Eglise catholique est l'une des cibles possibles de cette Cour internationale. Il s'en est déjà trouvé il y a quelques années pour dire que le pape Jean-Paul II pourrait être sommé de comparaître devant le Tribunal international pour s'être opposé à un « nouveau droit », ou un « droit » de la femme à l'avortement. Une même menace plane sur Benoît XVI. Et c'est pareil dans le domaine de l'éducation avec l'idéologie du genre (gender). En vertu d'un « nouveau droit de l'homme », les personnes pourraient choisir leur genre, pourraient changer de genre. Le genre doit alors être enseigné dans les écoles. C'est l'endoctrinement idéologique à grande échelle, au point que celui qui ne souscrirait pas à cette idéologie serait pénalisé par une Cour internationale.
Zenit - Il y a donc un débat sur une modification du texte de la Déclaration ?
Mgr M. Schooyans - La Déclaration de 1948 énonce des principes fondamentaux. Il s'agit de vérités premières, fondatrices. Nous reconnaissons ce fait, que tous les êtres humains naissent avec le droit à la vie, à la liberté, à la propriété, à se marier, à s'associer, à s'exprimer librement, et que tout cela ne découle pas de la volonté arbitraire des hommes. Avant même d'entrer dans une société politique, organisée, l'homme possède déjà des droits humains fondamentaux. Et les droits précèdent la loi. Mais l'homme a besoin que la société s'organise pour que ces droits soient appliqués, respectés et que les infractions soient éventuellement sanctionnées. Tout cela est actuellement entrain d'être remis en question. Des campagnes de signatures circulent. Il y a des pétitions en faveur de l'avortement, d'autres contre. Mais ceux qui crient le plus fort sont les partisans de l'introduction d'une modification de la Déclaration de 1948 qui dénaturerait la Déclaration, comme d'ailleurs l'ONU elle-même.
Zenit - Est-ce le fruit uniquement de la manipulation du pouvoir ou également d'un « obscurcissement des consciences », pour reprendre une expression de Benoît XVI?
Mgr M. Schooyans - Benoît XVI a des raisons on ne peut plus solides pour insister sur le rôle et la noblesse de la raison. Tout ce dont nous venons de débattre sont des problèmes d'anthropologie et de morale naturelle. Remarquez que la défense de l'être humain ne constitue pas un privilège de l'Eglise; elle fait partie du patrimoine des grandes traditions morales de l'humanité. La nécessité de défendre l'homme, de reconnaître sa dignité, est quelque chose d'accessible à tout le monde moyennant un bon usage de la raison. Malheureusement, nous assistons à une sorte de perversion de la raison même. On se sert de la raison pour la prendre à ses propres pièges. L'homme est capable d'être manipulé; il est capable d'être dominé. En portugais, il y a une très jolie expression pour le dire, utilisée semble-t-il dans le candomblé : on peut « fazer a cabeça de alguém », embobiner quelqu'un, lui laver le cerveau. C'est exactement cela. La raison d'un individu ou d'un peuple peut être déconnectée. C'est alors que vous pouvez lui bourrer le crâne avec des idées complètement loufoques et folles. C'est le cas de l'avortement et de l'euthanasie.
En Belgique, l'avortement était criminalisé par la loi de 1867. Ceux qui ont demandé d'adopter cette loi n'étaient pas les catholiques, mais bien les libéraux qui, à l'époque, étaient de tendance plutôt maçonnique, encore aujourd'hui d'ailleurs. Ce sont eux qui ont fait cette loi. Les catholiques ont approuvé, mais l'initiative est venue des libéraux, alors majoritaires. Cela signifie que la raison fonctionnait. Leur raison avait découvert qu'il était évident que l'être humain devait être protégé avant sa naissance. C'est une question de raison. Les temps ont changé. On peut altérer la capacité de raisonnement. Nous assistons aujourd'hui à diverses manœuvres qui vont dans ce sens. En témoignent les cas de l'avortement, de l'euthanasie, du genre. Il y a le problème de l'homosexualité: il y a encore 30 ans, qui aurait pensé à promouvoir un « nouveau droit » à l'homosexualité? La raison humaine est capable de génie, mais c'est aussi une faculté délicate, vulnérable, fragile, une faculté qui peut être démobilisée, hibernée. La pire forme d'esclavage est l'esclavage mental, l'esclavage de la raison, qui comporte un « bonus » (en prime): le naufrage de la foi, car il n'y a pas d'acte de foi qui ne soit fondé sur la raison. Alors si vous entrez dans cette confusion mentale de déclarer que l'avortement est un droit, l'euthanasie est un droit, vous entrez dans un processus qui finit par corrompre non seulement votre raison, mais aussi votre foi.
Propos recueillis en portugais par Alexandre Ribeiro
Traduit du portugais par E. de Lavigne Source : Zenit.org | |
| | | Françoise Modératrice
| Sujet: Re: L'ONU devenue une menace pour l'Homme ? Mar 20 Jan 2009 - 13:24 | |
| Je pense à nos générations à venir et j'en ais mal au ventre Et du coup j'ai envie de militer tient...je vais signer chez les pro-vie . Les générations futures auront de belles références..quel malheur! | |
| | | Korrigan Nouveau
| Sujet: Re: L'ONU devenue une menace pour l'Homme ? Dim 1 Fév 2009 - 11:38 | |
| Merci pour ces textes qui donnent à réfléchir... | |
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| Sujet: Re: L'ONU devenue une menace pour l'Homme ? | |
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| | | | L'ONU devenue une menace pour l'Homme ? | |
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