Cet après-midi, il m'est arrivé cette chose étrange et merveilleuse: de prier en n'ayant pour demande en tête que la volonté de Dieu. Comme ce fut difficile au début ! J'ai vraiment eu le sentiment de prier dans le vide, sans objet et d'avoir perdu de mon bon sens... Mais au bout de dix à quinze minutes, cette impression s'est effacée et à laissé la place à la joie. Je m'étais en quelque sorte oublié moi-même dans la prière, j'avais été "avalé" par elle, pour ne devenir qu'une "voix-qui-prie". Et ce que je n'ai pas demandé, je l'ai obtenu ! Car il n'y a rien de plus heureux que de s'oublier soi-même tout à fait. Depuis quand cela ne m'était-il plus arrivé ? Ce devait être lors d'un contrôle fiscal, quand j'ai voulu démontrer que l'un de mes calculs était juste, puisque je savais effectuer le même raisonnement et retrouver les mêmes chiffres, en commençant aussi bien par la fin que par le début. La différence, c'est que cette fois-là, j'avais dû lutter beaucoup, tandis qu'aujourd'hui, je n'ai pas vraiment combattu: je me suis quitté moi-même et j'ai fait un petit tour dans le jardin du bon Dieu. Je vous assure qu'il y règne un beau printemps - que ce soit sous le soleil ou sous la pluie ! Je découvre ainsi que la vraie prière est en même temps abandon et rencontre, oubli et liberté, légèreté et profondeur. Que dire de plus ? Merci, mon Dieu !