En parcourant un des ouvrages de Pierre Bellemare ("Ils l'ont fait !), j'ai découvert que le pompier des puits de pétrole, Red Adair, dans les années 50, avait éteint son premier feu en commençant par puiser de l'eau - en plein Sahara marocain, à huit cents mètres de profondeur. Il avait besoin de cette eau pour asperger continuellement les caisses contenant de la dynamite destinée "souffler" la gigantesque flamme. En soi, l'histoire est intéressante, mais elle me fait mal, à présent. La compagnie française qui exploitait ce puits avait consenti un coût de trente millions de francs français pour creuser et trouver de l'eau. Ces trente millions n'étaient rien en comparaison des quinze milliards que rapporterait le gaz enfoui sous le sol marocain.
Ils ont donc eu besoin d'eau et ils ont creusé. Nous sommes en 2010, la nappe phréatique est toujours là, mais le désert s'est étendu, car personne n'a plus voulu investir dans l'eau... et dire qu'aujourd'hui, on veut tous nous convaincre de faire des sacrifices pour la planète ?
Quelle est la part du péché de l'homme dans toutes ces affaires ?