L'Evangile de ce jour me permet de développer une question que je m'étais posée la semaine dernière... j'ai "reffouillé" la question...
Jésus disait à la foule :
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »(Lc 6, 36-38)
Donnez et vous recevrez ! Dans mon courrier, chaque jour, se multiplient les demandes de dons financiers: Croix Rouge, Médecins Sans Frontières, Aide à Toute Détresse, Banque alimentaire, Recherche contre le cancer et les maladies orphelines, Haïti, le Sahel, les enfants aveugles d'Afrique, etc. Submergé, je ne peux plus répondre à tout. J'ai choisi un organisme catholique. Avec la crise financière, le nombre de jeunes aux chômage n'a cessé de croître, et je dois refuser chaque jour des lots qu'il y a six mois à peine, je cherchais sans répit. Les collections complètes sortent des bibliothèques à toute vitesse et me sont proposées à des prix parfois dérisoires, moins cher que tout ce que j'aurais pu espéré... et il faut dire non, car les achats déborderaient largement les ventes, et je manque de place. Ce n'est que ma situation personnelle.
Au niveau des Etats, je dois constater que la rapacité et l'adoration de Mammon, le démon des richesses, se sont élevées au-delà de tout depuis moins d'un siècle. Je voudrais vous faire part d'une découverte que vous pouvez vérifier par vous-mêmes. Au début des années soixante, Red Adair, le fameux "pompier du pétrole", avait réussi son plus bel exploit en "soufflant" la torche en feu d'une fuite de gaz, à Gassi Touil, au coeur du Sahara marocain (alors français). Il n'était pas question de rater son coup car le gaz s'enflamme beaucoup plus facilement que le pétrole : il suffit d'un peu d'électricité statique. Le vent brûlant du désert en est chargé. Il faut donc y aller fort et le plus rapidement possible.
Red Adair se met donc au travail. Mais il réclame d'abord de l'eau. En effet, la méthode utilisée consister à souffler la flamme (comme on souffle une bougie) à l'aide d'explosifs. Ceux-ci sont transportés jusqu'au pied de la colonne de feu (qui s'élève ici à cent trente-cinq mètres de haut) par une grue montée sur des chenilles - mais le paquet de TNT et la grue doivent constamment être arrosés jusqu'au dernier moment. Il faut donc de l'eau, autant qu'il en est possible.
Mais où trouver de l'eau, en plein Sahara ? Il suffit de creuser, il y a des nappes phréatiques partout sous le désert. Il suffit de creuser profondément. Les responsables de la compagnie de gaz ont vite fait le calcul: 30 millions de francs français de l'époque, mais la valeur du gisement de gaz est évalué à 5 milliards ! On creuse donc, l'eau j'aillit, le gigantesque briquet est éteint.
J'ai trouvé ce fait divers dans un des livres de Pierre Bellemare, et mes recherches sur le web l'ont confirmée:
http://www.ina.fr/economie-et-societe/e ... il.fr.html
Ensuite, en songeant au carême de partage, au salut de la planète, aux investissements durables, je suis tombé dans la tristesse. Car il faut bien songer que tous ces pays arabes ont gagné des milliards de dollars chaque mois, durant des années, au point que l'on vient de terminer à Dubaï la plus haute tour du monde... et le site de tourisme le plus grandiose. La tour constitue le point central d'un nouveau quartier en développement, Downtown Burj Dubai, dont le coût total est estimé à 20 milliards de dollars US. Lorsque je me suis dit: combien de puits d'eau aurait-on pu construire dans ce seul pays, pour vaincre le désert ? Les Israéliens l'ont fait ! Voici un exemple de tout ce que l'on peut faire pousser dans un désert:
http://ysa.uniterre.com/21378/7+bis+-+L ... ot%3B.html
Combien de Jardins "Ein Gedi" auraient pu être sortis des sables si l'on avait voulu ?
De tout cela, j'ai déduit qu'il n'y a pas eu et qu'il n'y a pas encore de vraie politique contre le réchauffement climatique et la faim dans le monde. Il n'y a encore que l'égoïsme et l'intérêt privé. C'est à partir de cette pénible constation que je me dis: le salut de la planète dépend entièrement, désormais, de la miséricorde divine et d'un repentir global... comme à Ninive.. A nous de le mettre en pratique envers nos voisins, c'est-à-dire en fait: procurer à Jésus les cinq pains et deux poissons qui permettent de nourrir des milliers d'hommes...