Célébration communautaire de la Réconciliation

Bonjour à tous,
Une église près de mon lieu de travail propose la célébration communautaire de la réconciliation.
Qu'en pensez vous ?
Merci de me répondre !

Pour une première réponse très sommaire, ce n'est pas admissible. Pour vous dire dans quel document récent du Magistère cela se trouve, je ne pourrai vous répondre avant de vérifier (pas aujourd'hui... peut-être demain)... mais peut-être quelqu'un pourra pallier à ma réponse incomplète ?

Fraternellement,
Hélène

Salut!

La confession pour être valide doit se dérouler seul avec un prêtre. Cependant, il existe plusieurs paroisses où l'on organise une soirée autour du sacrement du pardon. La préparation est collective: examen de conscience, prière, lecture et chant. Le sacrement est vécu individuellement. Chacun est invité à rencontré un prêtre pour se confesser et recevoir l'absolution.

Pour une référence exacte consultez le Code de Droit Canon.

J'ajoute quelques remarques:

- il est bon de vivre régulièrement le sacrement de la réconciliation. Saint Josémaria recommandait une fois par semaine.

- il est bon de bien préparer sa confession pour pouvoir s'exprimer clairement au prêtre.

- l'on ne doit pas se sentir gêner. Le prêtre a entendu beaucoup de chose... ce n'est pas l'aveu de mes fautes qui va le gêner.

- l'on doit être précis et clair.

a+

alfred

J'avoue être trop classique pour apprécier et admettre ces confessions collectives.
Cette célébration est proposée à l'église de La Défense.
J'en avais entendu parler mais c'est la première fois que j'y suis confronté.
Cf site évêché de Nanterre :
http://catholique-nanterre.cef.fr/faq/reconciliation_communautaire.htm
Bonne journée !

Salut!

L'évêque de Montréal (Mgr Jean-Claude Turcotte) a autorisé, dans le passé, des absolutions collectives la veille de grande fête.

Le Vatican lui a rappelé qu'il ne s'agissait pas de moment "de grave nécessité". Cela a conduiit Mgr Turcotte à ne plus permettre cette pratique.

J'ai trouvé cette lettre de notre Archevêque sur l’absolution collective (24 février 2000)

'Mgr Jean-Claude Turcotte a écrit:

Cette constatation, jointe à diverses interpellations qui m'ont été adressées, m'a incité à révoquer cette autorisation. La faculté d'absoudre collectivement les pénitents aux temps de l'Avent et du Carême est donc retirée. Les vicaires épiscopaux en région vous avaient d'ailleurs fait part de mon intention avant la période du Carême 2001.

Le but de la lettre que je vous adresse aujourd'hui est donc de vous informer officiellement de cette décision. Je sais qu'un certain nombre de pasteurs et de communautés chrétiennes en seront déçus, mais j'estime qu'il est important que nous demeurions solidaires de l'Église universelle en respectant le plus fidèlement possible les normes émises à ce sujet.

Le travail amorcé pour aider les fidèles de notre diocèse à redécouvrir les richesses du sacrement du pardon doit se poursuivre. Nous devons tout spécialement nous appliquer à faire voir quelle est la place et quelle est l'importance de la démarche individuelle qui conduit tout baptisé à s'approcher de Dieu son Père afin de goûter sa tendresse et d'accueillir son pardon. Je fais appel à chacun de vous pour la poursuite de ce travail particulièrement exigeant à notre époque.

http://www.diocesemontreal.org/archeveque/textes_officiels_arc/abs_collective/abs_collectives.htm

a+

alfred

Bonjour à tous

Je demeure dans un petit village de campagne et notre paroisse est fusionnée avec 4 autres paroisses. Chaque église est à environ 35 kilomètres de distance chacune et nous n'avons qu'un seul prêtre pour les 5 paroisses. Nous avons une messe tous les 15 jours seulement.
La célébration communautaire de la Réconciliation a été célébrée plusieurs fois malheureusement à cause du manque de prêtre. Que fait-on des personnes incapables de se déplacer pour aller se confesser a plusieurs kilomètres de leur demeure ??? Je crois que ce genre de confession a justement été pratiquée à cause de la pénurie de prêtre dans les paroisses éloignées des grands centres urbains. J'ai la chance d'avoir une automobile et d'être en bonne santé afin de pouvoir me déplacer pour aller me confesser à un prêtre.

Tant et aussi longtemps que la vocation de prêtrise ne sera pas plus grande plusieurs villages et campagnes seront privés de ce Sacrement si important dans la vie d'un catholique.
Prions pour les vocations chers frères et soeurs en JC

Alice

Bonjour Alice,

Je crois que ce sont ces genres de situations exceptionnelles qui fait que l'Église "tolère" la réconciliation communautaire. Ce sont des cas exceptionnels et l'Église sait faire preuve de patience et de miséricorde. On ne peut bien sûr demander à un prêtre d'être à 4 endroits en même temps et d'écouter la confession de tous les fidèles des 4 ou 5 paroisses. Par ailleurs, les personnes qui le peuvent doivent faire l'effort nécessaire pour pouvoir se confesser individuellement de temps à autres. Cela aide à remettre en valeur ce Sacrement lorsque les fidèles ont soif de pardon et de cette rencontre unique avec le Christ.

Ma réponse est une fois de plus incomplète car je ne suis pas chez moi mais je pourrai compléter, et d'autres aussi, plus tard...

Fraternellement en Jésus-Christ,
Hélène

Salut Alice!

La situation que tu décris est réellement exceptionnelle. À ce moment-là, l'absolution communautaire est une possibilité.

Cette situation est différente en milieu urbain (ie. Montréal) où l'on retrouve un plus grand de prêtre et de paroisse.

a+

alfred.

Bonsoir à tous et toutes,

Chez nous aussi, les célébrations communautaires sont à la mode!

Je suis comme l'Eglise, hors cas exeptionnel, contre ce genre de pratique.

Cette année, dans ma nouvelle paroisse, j'en ai vu une nouvelle forme: il y a un temps de prière, et puis après, une petite procession, où chaque personne vient avouer un péché au prêtre, attention pas plus! Comme si les prêtres n'avaient pas plus de temps pour écouter 4 ou 5 péchés de plus! Ensuite absolution collective! C'est un abus, un de plus, même dans votre cas Alice, c'est un abus, car comme nous l'a redit en mars dernier de vive voix S.E le Cardinal Arinze Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la discipline des Sacrements, le seul cas vraiment valable, est un danger mortel imminent, ex: un avion en train de s'écraser.
Dans votre cas, ce serait au prêtre si c'est possible, d'essayer de faire un effort pour tenir permanence dans chaque village, au moins une heure avant chaque grande fête.

Je connais des prêtres ici qui font l'effort.

Bien sûr tant qu'il y aura les absolutions collectives, les gens iront, c'est toujours moins contraignant, mais je sais pour le vivre, que seul le Sacrement de la Réconciliation avec absolution individuelle et aveu des péchés est vraiment libérateur!

Les gens ont perdu le goût de ce Sacrement, indissociable de l'Eucharistie, aux prêtres de catéchiser ces personnes à ce Sacrement infini de la Miséricorde de Dieu.

Comme rappele notre Très Saint Père Benoît XVI dans la dernière exhortation, le prêtre doit se tenir avant la Messe au confessionnal, pour éviter qu'un fidèle qui aurait eu besoin de recevoir ce Sacrement ne puisse le faire, et soi ainsi priver de l'Eucharistie.

Bonjour à vous tous

Il y a une messe à 9h15 et après la messe le prêtre doit partir aussitôt pour célébrer la messe de 10h30 à une autre église à environ 35 à 45 kilomètres de distance, beau temps ou tempête de neige il doit être à l'heure car les paroissiens n'auront pas d'autre messe avant 15 jours.
Il fait son possible en plus de célébrer les baptêmes, les cérémonie funèbres, les premières communions etc, etc, etc. Il y a une agente de pastoral pour l'aider dans ses tâches mais c'est d'un deuxième prêtre dont nous aurions besoin.
Moi aussi je suis contre ces célébrations communautaires de Réconciliation mais que peut-on faire pour avoir droit comme catholique à la confession individuelle ?
Et contrairement à la croyance populaire notre cas n'est pas exceptionnel en milieu rural mais très courant.
Il y a des paroisses qui pourraient n'avoir qu'un seul prêtre et elles en ont deux. Je crois qu'il devrait y avoir une restructuration à ce niveau car plusieurs paroisses sont défavorisées au détriment des autres.

Fraternellement en JC

Alice

Salut à tous!

Merci el Padrecito pour l'éclairage supplémentaire sur la question.

Notre Église vit des temps difficiles. Prions, je crois que jamais l'Esprit abandonnera son Église malgré les errements de quelques prêtres et évêques.

a+

alfred

Alice,

Effectivement, il est vrai que parfois, on a l'impression que notamment les villes sont largement favorisées par rapport aux campagnes, c'est aussi vrai chez nous, mais telle est la situation à l'heure actuelle, "on" essaie de mettre le paquet sur les jeunes se trouvant en ville, je sais que c'est difficile à vivre.

J'ai passé mes deux premières années de pastorale dans une paroisse de 60 clochers ou villages. Pour cet ensemble immense, trois prêtres, plus trois à la retraite. J'ai vu des gens à qui la Messe manquait, car à certains endroits, ils n'ont pas une Messe par mois, mais j'ai aussi vu des gens prendre la voiture pour aller au supermarché, mais trouver cela trop fatiguant pour aller à la Messe.

Vonarburg,

Heureux d'avoir pu un peu vous éclairer.
La défense des Sacrements, sacramentaux et autres sont des choses qui me tiennent au coeur et aux entrailles.
Comme vous dites, jamais le Seigneur ne nous abandonnera, pour que les appelés aient la force de répondre par l'affirmative à l'Appel du Seigneur, chose qui n'est jamais facile, à cause du monde, et à cause de notre misère "Pourquoi moi, comment pourrais-je?", nous devons prier bien fort.

La Lettre Apostolique en forme de «MOTU PROPRIO» Misericordia Dei sur certains aspects de la célébration du Sacrement de Pénitence.

Aussi l'Exhortation Apostolique Reconciliatio et Paenitentia

Deux documents importants pour comprendre la nécessité de la Réconciliation individuelle.

Fraternellement,
Hélène

Merci pour vos réponses.

Bonjour à tous

Merci beaucoup chère Hélène, ces documents me permettent de mieux comprendre le sacrement de la Réconciliation . Est-il possible de se les procurer car je ne peux les imprimer, j'aimerais les consulter plus souvent. J'ai eu un problème avec mon fournisseur internet depuis hier soir, c'est pourqoi j'ai tardé à répondre sur ce sujet.

Que Dieu te comble de ses bienfaits chère soeur en JC

Alice

Bonjour Alice

Pour ma part, je lis les documents directement à l'écran mais c'est vrai que c'est fatiguant pour les yeux. Il est toujours possible de se les procurer dans les librairies religieuses ou encore auprès de la Conférence des Évêques du Canada via leur site : CECC. J'ai déjà passé une commande pour le Compendium du Catéchisme et c'est sécuritaire...

Union de prière,
Hélène