Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph
Fête de St-Etienne
Livre de l'Ecclésiastique 3,2-6.12-14.
Le Seigneur glorifie le père dans ses enfants, il renforce l'autorité de la mère sur ses fils.
Celui qui honore son père obtient le pardon de ses fautes,
celui qui glorifie sa mère est comme celui qui amasse un trésor.
Celui qui honore son père aura de la joie dans ses enfants, au jour de sa prière il sera exaucé.
Celui qui glorifie son père verra de longs jours, celui qui obéit au Seigneur donne du réconfort à sa mère.
Mon fils, soutiens ton père dans sa vieillesse, ne le chagrine pas pendant sa vie.
Même si son esprit l'abandonne, sois indulgent, ne le méprise pas, toi qui es en pleine force.
Car ta miséricorde envers ton père ne sera pas oubliée, et elle relèvera ta maison si elle est ruinée par le péché.
(AELF)
Je suis heureux que cette fête de la Sainte Famille tombe justement le jour où l'Eglise fête aussi saint-Etienne, ce qui m'a sauté aux yeux, bien sûr. Y a-t-il un message caché, un peu comme si les grâces obtenues par ceux et celles qui honorent père et mère sont nécessairement accompagnées du don de soi jusqu'au sacrifice ? La fête de Noël, je l'ai passée à jeun, couché et malade (du simple fait d'un cassoulet que j'avais gratiné... je n'ai certes plus l'estomac d'avant !) J'ai donc suivi la messe de Noël à la radio et j'ai pu communier car j'avais demandé une hostie pour ma mère - mais elle avait pu communier avant moi. Pendant que je me remettais péniblement - je n'ai pu avaler que de l'eau durant plus de quarante heures, les grandes ripailles ont eu lieu.
Je me suis senti vexé, et puis, j'ai eu comme une intuition: il était bien préférable pour moi de passer Noël à prier que de participer à la Noël du traditionnel grand repas de famille ! Cette dernière 'tradition' commence d'ailleurs à s'effacer elle aussi: pourquoi les enfants et les petits-enfants devraient-ils voyager un peu pour se retrouver autour d'une table avec les vieux ? C'est devenu très ringard, tout çà ! En outre, le prophète de la météo qui sévit tant à la radio que sur les chaînes de télé avait dit au peuple d'éviter de prendre la route, d'autant plus que les responsables, un peu partout, avaient oublié de commander de quoi sabler les routes... Du coup, beaucoup de gentilles grand-mères et arrière grands-mères n'ont pas même reçu un coup de téléphone réconfortant de leur progéniture.
Les cauchemars ont suivi, le sentiment d'inutilité totale et le pressentiment que ce sera pire encore. Mais ce matin, révéillé à 8h, j'ai sauté du lit et j'étais, pile à l'heure, à l'Eucharistie du plus lointain village où je me rends le dimanche depuis quelques mois. Je n'avais pas eu une seconde à perdre, mais la question de la météo ne pas inquiété: j'ai foncé puisque j'étais poussé de l'intérieur. Les routes, effectivement, étaient tantôt déneigées, tantôt des patinoires où il ne valait mieux pas dépasser 20 km/h. Mais d'y être ce fut une vraie victoire sur les ténèbres - celles-la mêmes dont il est dit qu'elles n'ont pas reçu la Lumière, mais à ceux qui l'ont reçue, elle a reçu le pouvoir de devenir enfants de Dieu.
Me voici remonté: je suis toujours enfant de Dieu, quel bonheur ! Le pouvoir de devenir enfant de Dieu, c'est celui qui est donné à tous ceux et toutes celles qui, tenant compte de la Parole de Dieu plus que des bruits du monde, qui obéissent au souffle qui les fait lever, prendront encore des risques et s'exposeront plus encore. C'est la force que je ressens depuis ce matin, renouvelée. Je sais aussi que le Christ, lorsque l'homme dit qu'Il a opéré une guérison, en réalité Il a fait une création nouvelle. Beaucoup de ceux et celles que j'ai rencontrés sont, sans l'avoir reconnu pleinement, devenus des créations nouvelles, toutes destinées pour le Royaume !.
.