Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20,2-8.
Le matin de Pâques, Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : " On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. "
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là,
et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Le raccourci, le lendemain de Noël, entre la fête de la Sainte Famille et cette scène de la Résurrection, m'a laissé tout étonné quelques secondes. Mais si le temps n'était pas seulement linéaire comme nous le connaissons, avec des évènements qui s'ajoutent aux autres, mais qu'il avait cette faculté de s'étaler aussi bien que de se condenser ?
En définitive, qu'il s'agisse de la mangeoire ou de la tombe, que l'on passe du commencement à l'achèvement, il s'agit toujours pour nous du temps de Dieu. Aujourd'hui, c'est donc cette question-là qui attire mon esprit. Le Christ était présent dès la création du monde, et les Juifs l'ont attendu jusqu'à la première année de notre ère. Mais auraient-ils pu L'attendre ainsi s'Il n'était pas déjà présent, Lui, le Verbe, par la voix des prophètes ? Et nous, qui attendons la Parousie comme le merveilleux retour de notre Maître, si nous n'avions pas les sacrements et l'Église, ne serions-nous pas comme ces athées qui, plus ils sentent leur fin, plus ils désirent notre apostasie ?
Hier matin, je fus quasi littéralement jeté de mon lit pour arriver à temps à la messe, parce que Dieu l'a voulu ainsi. Je ne peux pas le dire autrement, Il l'a voulu ainsi, car le délai était très court: si j'avais eu seulement à réfléchir comment m'organiser pour parvenir au moment où le prêtre s'est approché de l'autel, j'aurais manqué ma messe. On me prendra pour un fou, tant pis, mais je suis persuadé que sur les vingt-cinq dernières années, je suis parvenu à mon rendez-vous avec le Seigneur en franchissant une sorte de raccourci de temps terrestre, ou bien parce que celui s'est "étiré". J'ai toujours cru (cela tient au moment de ma conversion) que Dieu a pouvoir sur tous les événements du monde.
S'il existe des ouvrages qui parlent de ces occasions de "temps altérés", sachez que je serais très heureux de les connaître!
Toujours est-il que ce Noël glacial et solitaire a réveillé une ardeur en moi: je ne cherche plus à comprendre, mais j'avance !