Jean-Paul II béatifié le 1er mai 2011

C'est une très bonne nouvelle !

http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/jean-paul-ii-sera-beatifie-le-1er-mai-2011-14-01-2011-13111_16.php

Quelle heureuse nouvelle!

Le premier jour du mois de Marie, voilà qui est vraiment très bien.

Dernier message de Jean-Paul II : La Miséricorde Divine

Le joyeux Alléluia de Pâques résonne encore aujourd'hui.
La page de l'Evangile d'aujourd'hui, de Saint Jean, souligne
que le ressuscité, le soir de ce jour-là, est apparu aux apôtres
et "leur a montré ses mains et son côté" (Jn 20, 20), c'est-à-dire
les signes de sa douloureuse Passion, imprimés de façon indélébile
dans son corps même après la Résurrection. Ses plaies glorieuses,
qu'il a fait toucher à Thomas l'incrédule huit jours plus tard,
révèlent la Miséricorde de Dieu, qui "a tant aimé le monde qu'il
lui a donné son Fils" (Jn 3, 16). Ce mystère d'amour est au centre
de la liturgie d'aujourd'hui, en ce dimanche in Albis, dédié au
culte de la Miséricorde Divine. A l'humanité qui parfois semble
perdue et dominée par le pouvoir du mal, de l'égoïsme et de la
peur, le Seigneur ressuscité offre le don de son amour qui pardonne,
réconcilie, et rouvre l'âme à l'espérance. C'est un amour qui convertit
les cœurs et donne la paix. Combien le monde a besoin de comprendre
et d'accueillir la Miséricorde Divine !

Seigneur, qui par ta mort et ta résurrection révèle l'amour du Père,
nous croyons en toi et avec confiance nous te répétons aujourd'hui :
"Jésus, j'ai confiance en toi. Aie Miséricorde de nous et du monde entier".

La solennité liturgique de l'Annonciation, que nous célébrerons demain, nous pousse à contempler avec les yeux de Marie,
l'immense mystère de cet Amour Miséricordieux qui jaillit du Cœur du Christ. Puissions-nous, aidés par elle, comprendre
le vrai sens de la joie pascale, qui se fonde sur cette certitude : celui que la Vierge a porté dans son sein, qui a souffert et qui est
mort pour nous, est vraiment ressuscité. Alléluia !

Jean-Paul II
Message posthume pour le Dimanche 3 avril 2005, Fête de la Miséricorde Divine.
Source : Marie de Nazareth

Le témoignage de Soeur Simon-Pierre, miraculée par l'intercession de Jean-paul II

https://www.dailymotion.com/video/xgk6xh_la-miraculee-de-jean-paul-ii-au-service-de-la-vie_news

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

Merci à vous chère Hélène pour cette nouvelle !

Voici la vidéo complète de l'entretien de Kto avec Soeur Marie Simon Pierre guérie par l'intercession du Pape Jean-Paul II

http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/nouveautes/entretien-entretien-avec-soeur-marie-simon-pierre/00049462

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

Merci beaucoup, cher ami de la Miséricorde

J'ai beaucoup hésité à écrire ceci, mais si je ne partage pas mes doutes et me contente de me complaire dans mes facilités et mes certitudes, je ne crois pas que je serai un membre utile à Ephata... ni que je serai en posture de me laisser aider par vous, mes frères et soeurs...

Je doute.
J'aime beaucoup Jean-Paul II, j'admire sa force unifiante, sa douceur aimante, son action pour la réunion de chrétiens. Mais une béatification si rapide, précipitée -au vu des précautions usuelles- ne fait que renforcer mon doute. Attention, je sais déjà que je me trompe et que je dois m'en remettre au décisions de notre sainte Mère L'Eglise, mais là, j'ai un peu plus de mal que d'habitude.
Je sais les bienfaits de JP II, mais je sais aussi ses erreurs et ses faiblesses. Erreurs historiques, faiblesse humaines, qui ne rendent ce pape que plus cher à mes yeux... et plus proche des croyants. J'ai l'impression que l'Eglise cherche à capitaliser sur ce ce capital sympathie, sur cette humanité accessible de ce pape si proche des fidèles, et surtout des jeunes. C'est d'ailleurs les seuls commentaires que j'en ai entendu par l'église elle même : "cela dynamisera notre message", "ça va donner espoir aux fidèles", "ça renforcera la position de l'église", "JP II sera un porte parole très efficace...". J'ai l'étrange sensation d'une instrumentatlisation de ce pape incroyable, lumineux... comme bien des papes qui n'ont pas été béatifiés. De même, tous les papes ont, j'en suis convaincu, l'oreille de notre Seigneur. Guérisons, intercessions... a ce compte, il faudrait béatifier tous les papes.

Et pourtant, je sais que je me trompe triplement :
Un, je suis dans une posture qui frise la désobéissance, là ou une confiante acceptation est règle.
Deux, je poste ce message, alors que je devrais sans doute éviter de ternir par mon doute cet événement somme toutes positif.
Trois, je lis de la joie, du bonheur à l'annonce de cette nouvelle, et je ne la vis pas, ce qui n'est certainement pas ce que le Seigneur veut pour moi!

Help?

Damien H,
Ne vous culpabilisez surtout pas ! Vous n'êtes pas le seul à avoir des doutes sur cette si rapide béatification. Vous savez, si je participe à certains forums d'inspiration catholique, j'en lis beaucoup d'autres ! Ce n'est pas pour rien que j'ai choisi mon pseudo (qui est aussi mon adjectif lorsque j'ai été totémisée du temps de ma jeunesse scoute ) et nombreux sont les forumeurs qui émettent des doutes. Pour ma part j'en suis très heureuse. J'ai beaucoup aimé Jean-Paul II car ce pape qui venait de loin a apporté un sang nouveau à cette Eglise qui, disons le, se laissait un peu vivre. Quand je dis Eglise, je ne parle pas seulement de l'Eglise-Institution mais aussi de nous tous les catholiques. Jean-Paul II lui a donné ce nouveau souffle. Lors de ses nombreux voyages, il a non seulement parlé de la Foi mais il s'est impliqué dans la vie de l'Homme, et il ne s'est pas gêné pour dire "leurs faits" aux différents Chefs d'Etat de toutes les tendances et Dieu sait si on le lui a reproché de mélanger Foi et Politique ! On oublie que le Pape est aussi un Chef d'Etat, temporaire certes, mais c'est lui qui dirige l'Etat le plus petit du monde, le Vatican. Or le Vatican compte aussi une population de nombreux travailleurs, non seulement ceux qui travaillent à St Pierre ou à Castelgandolfo, mais aussi ceux qui sont employés dans les Basiliques et les Musées qui dépendent de la Cité du Vatican.
Ce pape savait ce qu'est le travail, il a en fait l'expérience dans sa jeunesse en Pologne, il savait ce que voulait dire le mot "oppression", il l'avait vécue. On ne pouvait pas lui raconter des "salades". Si les barrières du communisme sont tombées et que les Droits de l'Homme ont été un peu plus respectés (hélas pas de partout), il y est tout de même pour quelque chose ! Mais lorsque l'Eglise déclare qu'Untel mérite d'être élevé sur les autels, c'est que grâce à lui, l'Eglise a avancé. C'est à Jean-Paul II que l'on doit les JMJ, la Rencontre Interreligieuse d'Assise, les différents entretiens avec les autres autorités religieuses, non seulement les chrétiennes, mais aussi les musulmans et les juifs. Il avait de nombreux amis juifs en Pologne. Il en a vu beaucoup partir dans les camps de la mort durant la dernière guerre. Dans son pays natal, il allait souvent prier à la synagogue. "Ils sont nos frères aînés dans la foi" a t'il souvent déclaré. Et puis c'est un saint contemporain dont nous pourrons raconter l'histoire à nos enfants !
"Santo subito" (saint tout de suite) avaient scandé les fidèles sur la Place St Pierre le jour de ses obsèques ! Le 1er mai prochain, son successeur le proclamera Bienheureux. Merci "Giovanni Paolo" comme aimaient à vous appeler les jeunes et les moins jeunes pour tout ce que vous avez fait lors de votre pélerinage terrestre, continuez à veiller sur nous, afin que la Barque ne coule pas.

Damien, je rejoins le fureteur en vous disant simplement de ne pas vous en faire si vous n'éprouvez pas spontanément de la joie à cette nouvelle. Ce n'est pas obligatoire! Pour ma part, je suis heureux que Jean-Paul II soit béatifié, mais je sais qu'il y a des catholiques qui ne le sont pas du tout et ne se contentent pas comme vous de ressentir un doute, et même ceux-lè je ne peux pas automatiquement prétendre qu'ils sont tous de mauvaise foi! Le curé d'Ars, si je me rappelle bien, disait un jour que certains saints n'auraient pas pu s'entendre avec d'autres saints, et cela remonte à loin; il semble que saint Marc n'ait pas pu s'entendre avec saint Paul et il a plutôt travaillé ensuite avec saint Pierre. Les facteurs humains jouent même si la grâce intervient.

Je sais que beaucoup de gens critiquent la rapidité de cette béatification, mais il faut savoir que le processus judiciaire (ni plus ni moins) que nous connaissons aujourd'hui ne remonte pas plus haut qu'aux lendemains du Concile de Trente, quand l'Église a voulu structurer et garantir la manière de reconnaître de nouveaux saints. Auparavant, il pouvait arriver qu'un personnage renommé pour ses vertus soit canonisé très rapidement, quasiment par suffrage populaire. Depuis quatre siècles, on s'est habitué dans l'Église latine à ce que les "procès" de béatification et de canonisation prennent des décennies, sinon des siècles pour aboutir. Il y a comme un retour du balancier oû l'Église semble disposée maintenant à reconnaître de nouveau, parfois, la voix du Saint-Esprit dans le consensus populaire, ou sensus fidei. Mère Teresa de Calcutta avait bénéficié déjà de cette sorte d'assouplissement. Je crois qu'on peut avoir des réserves sur ce point sans manquer d'esprit filial envers l'Église.

Merci à vous deux pour vos réponses, qui apportent des éclairages aidants sur mon doute et ma réflexion.
Je sais bien que le facteur humain ne disparaît pas avec la sainteté, mais je ne m'étais pas posé la question pour JP II.

En fait, ça me met face à la question "qu'est-ce qu'un saint?" tout comme "qu'est ce qui fait d'un saint, un saint?". Le plébiscite? L'amour populaire? Un saint est-il détaché de ses erreurs par la béatification? Est-il "fait" par l'église? Si c'est le cas, je comprends que le manque de discernement, comme les fautes puissent être écartés, comme pardonnés au vu des autres actes, positifs et à haute valeur religieuse ceux-là.

Peut-être suis-je trop romantique et enflammé. Je voyais la sainteté comme un état, que l'église constatait. J'envisageais même le plébiscite comme absolument hors sujet sur ce thème. Et si je ne cherche pas la perfection dans nos saints (le facteur humain si justement rappelé par tardivel), j'ai beaucoup de mal à passer outre certains manques de discernement et de courage... mon coeur à sans doutes besoin de s'ouvrir encore... merci encore de ne pas me juger, et de me montrer votre voie.

AIC,


Damien

DamienH a écrit:

En fait, ça me met face à la question "qu'est-ce qu'un saint?" tout comme "qu'est ce qui fait d'un saint, un saint?". Le plébiscite? L'amour populaire? Un saint est-il détaché de ses erreurs par la béatification? Est-il "fait" par l'église? Si c'est le cas, je comprends que le manque de discernement, comme les fautes puissent être écartés, comme pardonnés au vu des autres actes, positifs et à haute valeur religieuse ceux-là.

Peut-être suis-je trop romantique et enflammé. Je voyais la sainteté comme un état, que l'église constatait. J'envisageais même le plébiscite comme absolument hors sujet sur ce thème. Et si je ne cherche pas la perfection dans nos saints (...), j'ai beaucoup de mal à passer outre certains manques de discernement et de courage...

Il n'est pas question de vous juger (franchement qui serais-je pour ça), mais parler de "manque de courage" à propos de Jean-Paul II, j'avoue ne pas comprendre... C'est après tout le premier pape depuis des siècles qui a personnellement connu la persécution, et qui a risqué sa peau en exerçant son ministère, comme au temps des Apôtres. "Manque de discernement"? Peut-être. C'est quelque chose à peser dans la balance. Oui, la sainteté est un "état", que l'Église constate après enquête. Non ce n'est pas l'amour populaire qui fait le saint, non le saint n'est pas purifié de ses erreurs par la béatification. La béatification est prononcée après l'équivalent d'un jugement, qui prend en compte tous les éléments: vertus, défauts, renommée, etc. Il reste que des saints, il y en a sûrement beaucoup plus que dans le calendrier "officiel". L'Église a l'embarras du choix. C'est pour ça qu'il y a des conditions, pour faire un tri. Et il y a aussi, certainement, un souci d'enseignement qui peut expliquer qu'un tel soit proposé à un moment donné.

Je suis en train de lire un livre sur la vie des saints, un gros dictionnaire en anglais. En passant d'une courte biographie à une autre, j'ai été amené à comparer la conduite, en particulier, de différents martyrs : certains qui prirent tous les moyens pour échapper à la mort, d'autres qui furent ni plus ni moins téméraires en provoquant leurs persécuteurs ; mais les uns et les autres sont aujourd'hui célébrés. On pourrait dire, si on le prenait négativement, que les uns firent montre de peu de vertu au départ, ou que les autres furent dangereusement présomptueux... mais l'important est qu'à la fin, ni la pusillanimité initiale ni l'excès de zèle ne les ont empêchés de témoigner du Christ. Quelle leçon est-ce que j'en retire? Au fait, je n'arrive pas à en conclure qu'une attitude est meilleure que l'autre, mais seulement que l'amour de Dieu les a menés jusqu'au bout de leur témoignage.

Citation :

à la fin, ni la pusillanimité initiale ni l'excès de zèle ne les ont empêchés de témoigner du Christ. Quelle leçon est-ce que j'en retire? Au fait, je n'arrive pas à en conclure qu'une attitude est meilleure que l'autre, mais seulement que l'amour de Dieu les a menés jusqu'au bout de leur témoignage.

Merci, merci, merci. Voila ma clef de lecture, ma sortie par le haut. Je ne sais rien de la vie "vraie" de JP II, ni de sa fin au sens spirituel. Le fait que je sache ses manquements sur certains domaines ne fais pas de moi un expert et ne dois pas faire de moi un juge. Et je ne vais certainement pas lancer ici un débat sur les sujets pour lesquels je le sais défaillant. Car en fait, je le redis, je le comprends, je ne sais pas grand chose, je ne sais rien. Me rassurer en m'agrippant à quelques certitudes négatives... quel manque d'ouverture, de compassion et d'humilité. Quelle lâcheté.
Mea culpa et merci encore pour le doux wake-up call, bien cher Tardivel!