Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,1-12.
Jésus arrive en Judée et en Transjordanie. De nouveau, la foule s'assemble près de lui, et de nouveau, il les instruisait comme d'habitude.
Des pharisiens l'abordèrent et pour le mettre à l'épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus dit : « Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui répondirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d'établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua : « C'est en raison de votre endurcissement qu'il a formulé cette loi.
Mais, au commencement de la création, il les fit homme et femme.
A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère,
il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils ne font qu'un.
Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison, les disciples l'interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur répond : « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d'adultère envers elle.
Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable d'adultère. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Encore de nos jours, comme il est difficile aux hommes (et aux femmes) d'accepter cette parole: "« Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d'adultère envers elle. Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable d'adultère. » C'est d'autant plus difficile à admettre que l'adultère aux yeux de Dieu est placé sur le même plan que tout le reste. Dans l'Épitre aux Romains, saint Paul est tout à fait clair: "Ne savez-vous pas que ceux qui commettent l'injustice ne recevront pas le royaume de Dieu en héritage ? Ne vous y trompez pas : les débauchés, les idolâtres, les adultères, les dépravés et les pédérastes, les voleurs et les profiteurs, les ivrognes, les diffamateurs et les escrocs, ne recevront pas le royaume de Dieu en héritage.
Et donc un voleur n'est pas meilleur aux yeux de Dieu qu'un adultère, et un escroc recevra le même salaire qu'un idolâtre - contre une telle rigueur, beaucoup se révoltent et disent que c'est mettre "tout le monde dans le même sac" ! Eh bien oui: le Christ a donné sa vie pour tous, et nous sommes tous objets de miséricorde. Cependant, si nous refusons de nous convertir pour obtenir miséricorde, alors il n'y a aucune autre issue que le châtiment éternel.
Aussi bien, je m'étonne que les partisans de la modernité aient fait du préservatif leur cheval de bataille contre l'Église, puisqu'ils ont déjà obtenu la seconde mort pour le plus grand nombre en adoptant des lois qui permettent le divorce, l'avortement, l'union et l'adoption homosexuelles ainsi que l'euthanasie et le suicide assisté.... tout cela dans la logique de l'Évangile, bien entendu.
Mais comment changer ce que dit le Christ ? On ne sait pas. On l'a bien crucifié une fois, mais il parle toujours. Les Romains ont fait des martyres pendant les trois premiers siècles, mais peine perdue. Aujourd'hui, la nouvelle tactique semble de détourner de la foi les enfants dès leur plus jeune âge. Mais là encore, Dieu touche les cœurs quand et où il le veut, et d'un ennemi acharné, il fait un disciple du jour au lendemain. D'ailleurs, j'en suis témoin, moi qui, après avoir renié ma foi, fus un jeune universitaire parti à la conquête du pouvoir via l'économie, la politique... et certains couloirs de la diplomatie ? Comme j'étais avide ! Mais je savais très bien que j'étais en train d'asphyxier mon cœur, j'en étais conscient, bien sûr - car je comprenais très bien que, dans toutes ces conspirations, il n'y aurait jamais de place pour un amour vrai.
La barre semble donc placée très haut pour ceux qui se perdent, mais ceux qui se sauvent la franchissent aisément