Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,28-34.
Un scribe, s'avança vers Jésus et lui demanda : " Quel est le premier de tous les commandements?"
Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.
Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui.
L'aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. »
Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n'osait plus l'interroger.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Ce scribe vient de faire l'expérience de la grâce. Il a touché du doigt qu'une réalité tout a fait abstraite en apparence peut devenir pour l'homme une manière de vivre. Or, qu'y a-t-il de plus abstrait que l'énoncé d'une loi ? Prenons une loi de la physique: "Tout corps plongé dans un liquide subit une poussée verticale de bas en haut égale au poids du liquide déplacé." C'est clair, mais qui est concerné, sinon celui qui enseigne et celui qui apprend ? Eh bien, tout homme qui navigue, comme Pierre et les autres disciples. Ce ne sont pas eux, familiers du lac de Galilée - dont les eaux peuvent se révéler très susceptibles, qui monteraient dans n'importe quelle barque ! Car le principe d'Archimède s'applique très concrètement dans la construction des bateaux comme des navires, comme je l'ai trouvé exposé ici:
http://www.voile-cotiere.com/comment/in ... ?clef=1000
L'exemple que j'ai donné vaut ce qu'il vaut, mais il ne rend pas compte de la Joie surgie d'un instant à l'autre dans l'esprit de cet homme, qui a vu soudain "toutes choses nouvelle". En citant Jésus, sa bouche s'ouvre et il témoigne que l'enseignement de Jésus est véritable. Il montre que l'amour de Dieu se pratique de manière absolue dans l'amour du prochain: " Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui. L'aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices". Et Jésus lui confirme qu'il a bien compris ce qu'il voudrait que tous comprennent dans l'assemblée: le royaume de Dieu est tout proche de ceux qui s'ouvrent à l'Amour.
Comment ne pas rappelé ici l'échange que j'ai eu, dans la soirée d'hier, avec 'Fée Violine', sur le forum Marthe et Marie ? Je m'étais souvenu qu'en 1929, le rabbin Herbert S. Goldstein a demandé à posé une question directe à Einstein : «Croyez-vous en Dieu ? » et ce dernier a répondu: « Je crois au Dieu de Spinoza qui se révèle lui-même dans l’ordre harmonieux de ce qui existe, et non en un Dieu qui se soucie du destin et des actions des êtres humains. »
Comme le scribe de l'Évangile d'aujourd'hui, Einstein n'était pas loin de la vérité, car s'il avait bien lu Spinoza, il serait allé plus loin. Prêtez l'oreille, écoutez : car ce qui suit, bien qu'énoncé dans un langage de philosophe, donne des raisons de croire plutôt que des raisons de douter !
http://www.akadem.org/sommaire/themes/p ... ule_62.php.
J'ai éprouvé beaucoup de bonheur à écouter cette philosophe approcher elle-même du Royaume en explicitant la pensée de Spinoza. Puissions-nous toujours éprouver de telles joies !
en cas de corruption du lien, naviguez sur :
http://www.akadem.org/
et cherchez Jacqueline Lagree