Ethique, libération et exorcisme

J'ai participé à un colloque auquel étaient présents bon nombre de prêtres exorcistes.
Parmi ces derniers, une bonne moité s'enorgueillissaient de n'avoirs JAMAIS pratiqué leur ministère, de n'avoir jamais fait de rituel d'exorcisme de leur vie. Et je parle de décennies de pratique! Tous les consultants étant renvoyés sans aucune prise en compte de leur demande vers des psychiatres. Et ces prêtres de dire qu'il ne voulaient pas augmenter la confusion de ces personnes. Qu'un "notre père" se termine par "et délivre nous du mal", que c'est bien suffisant.

L'existence du mal et du démon est remise en cause dans notre église, et bien des prêtres sont plus laïcs que religieux sur ce thème. Des gens ont eu à subir des internements hospitaliers, suite à ce genre de démission. D'autres sont tombé dans des sectes, ou se sont tournés vers des issues new-age prêtes à les écouter... qu'en pensez-vous. Est-il moralement justifiable et éthique pour un prêtre, ayant accepté la charge d'exorciste proposée par son évêque de systématiquement se défausser ainsi? Avez-vous eu à subir ce type de posture ou connaissez-vous des gens qui se sont heurtés à ce type de mur?

J'avais lu un livre d'une française qui avait demandé de l'aide à un prêtre exorciste, et elle avait eu beaucoup de mal à recevoir l'écoute et l'aide. Il faut que je retrouve son nom...Fabienne...quelque chose...une dentiste qui racontait comment elle avait été persécutée par le Malin pendant de nombreuses années..

Le père Joseph-Marie avait reçu la tâche d'aller donner des conférences à Florence devant une belle brochette de prêtres exorcistes et, apparrement que 85 % d'entre eux ne croyaient pas au démon !

Faut pas s'étonner qu'il ait le champ libre pour oeuvrer sournoisement... et même pas subtilement dans beaucoup de cas.