Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,37-41.
Comme Jésus parlait, un pharisien l'invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et se mit à table. Le pharisien fut étonné en voyant qu'il n'avait pas d'abord fait son ablution avant le repas.
Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l'extérieur de la coupe et du plat, mais à l'intérieur vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté.
Insensés ! Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ?
Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris[/b]
C'est tout à fait de notre monde de promulguer des lois qui offrent toutes les apparences de la justice et de l'équité mais qui ne tiennent aucun compte de la volonté de Dieu. A propos de la purification de la coupe et du plat, c'est en substance ce qu'a dit le prêtre lors de sa courte homélie matinale. Et j'ai beaucoup aimé cette pensée, car elle m'a ouvert des horizons.
Oui, chaque jour que nous vivons est réglementé par des nécessités ou des convenances : cela concerne aussi bien le travail que les vacances, nos relations avec autrui, notre apparence, le paiement des factures, les loisirs, la télé, les rencontres... et jusqu'à la messe du dimanche, si nous la considérons comme faisant partie d'un même ensemble.
Mais est-ce suffisant, est-ce satisfaisant, le Seigneur y trouve-t-il sa part ? Jésus répond que non et qu'en réalité, nos lois, nos convenances, nos mœurs et nos habitudes, si nous nous contentons de suivre ce que le monde propose, nous n'avons rien compris et nous ne sommes pas dignes du Royaume. La solution que Jésus propose à ce pharisien, c'est tout simplement de donner en aumônes. Plus tard, dans sa première épître, saint Pierre citera parmi les fruits spirituels de l’aumône: le pardon des péchés. « La charité – écrit-il – couvre une multitude de péchés » (1 Pierre chap 4).
Je suis reparti en me réjouissant de certains événements qui se sont produits dans ma vie depuis 2008. Par exemple: le jour où j'ai supprimé mon abonnement au câble de télévision. Ce jour-là, sans y avoir vraiment songé, j'ai rompu avec une multitude de distractions. En ces jours d'octobre 2011, j'aurais passé mes soirées, non à prier ou simplement me recueillir, mais à me sentir "comme en famille" en regardant sur mon grand écran la fiction du jour ou l'un ou l'autre reportage. Cela n'a l'air de rien, mais échapper au matraquage médiatique quotidien m'a réellement permis de me rapprocher de Dieu. La télé constituait un véritable obstacle. (J'ajoute que je viens de découvrir la possibilité d'une heure d'adoration du Saint-Sacrement, chaque jour entre 19 et 20 heures et j'en rêvais depuis longtemps !).
Nous vivons donc en ce monde par notre corps et notre travail, mais sans laisser le monde avoir prise sur notre vie de croyant.