Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,1-4.
Comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du trésor.
Il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes.
Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde.
Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Donner, c'est bien. Donner beaucoup, c'est mieux. Donner tout ce que l'on possède, c'est d'un instant à l'autre, vivre dans le Christ, et pour et par le Christ. La vie complètement donnée est rare, bien sûr, car l'homme a plus la peur de manquer qu'il a la foi. La richesse est donc un obstacle au don total.
Dans son homélie, le prêtre a rapporté que, s'il y a des rassemblements de "commentateurs critiques" à la sortie des messes, il y a aussi des prêtres qui expriment un sentiment très négatif en voyant le peu qui est donné durant les quêtes. Nombre de fidèles, a-t-il précisé, viennent à la messe une fois par semaine avec une foi depuis longtemps diminuée, mais en consommateurs avertis : "ils veulent la perfection au plus bas prix - comme prometttent les publicités."
En réalité, il y a incompréhension des deux côtés, preuve que l'esprit du monde s'infiltre partout pour diviser. Il nous a assurés que les prêtres ont effectivement tout donné dès le séminaire et continuent de donner, certains jusqu'à la veille de leur mort. Et la prière que l'on formule chaque semaine pour obtenir de Dieu "beaucoup de saints prêtres" doit être associée à un engagement concret de chacun.
Nouvelle remarque d'un prêtre âgé qui ose parler clairement et que je commence à apprécier à sa juste valeur. (Je crains qu'il ne soit lui-même malade...)