Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 13, 33-37)
Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
« Prenez garde, veillez : car vous ne savez pas quand viendra le moment.
Il en est comme d'un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et recommandé au portier de veiller.
Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin.
Il peut arriver à l'improviste et vous trouver endormis.
Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »
Cy Aelf, Paris
Cette année, j'entre donc dans l'Avent avec cet impératif : "Veillez !". J'ai pu constater aujourd'hui, ce dimanche, combien le fait de me tenir sur mes gardes est important. Depuis le 3 novembre, je n'ai pus touché un verre de vin, et je n'ai plus accepté aucune bière. Et ce dimanche, invité par les propriétaires de ma boutique, qui savent bien que j'ai entrepris ce nouveau jeûne, je me suis vu offrir un verre de vin ou une bière. Je les ai laissés me servir, j'ai levé le verre en hauteur comme pour examiner la qualité de ce vin, et puis je l'ai reposé en disant: "Si j'avais vraiment bu ce verre, vous auriez pu à bon droit me dire que je suis un menteur ou que j'ai la langue fourchue, mais en réalité, j'ai vraiment cessé de boire - y compris de ce "Mouton-à-cinq-pattes", qui est d'une qualité rare, je le reconnais". Ensuite, je me suis excusé de les avoir laissé l'ouvrir... "mais vous en profiterez ce soir, rien n'est perdu".
Je venais de jouer avec eux comme eux l'avaient fait avec moi. Je m'y étais préparé et je veillais, certes ! Ce jeu, je l'avais joué précédemment: invité par une amie à mon anniversaire, trois mois après avoir cessé de fumer, en mai 2004. De la même manière, en fin de soirée, après le repas, elle m'a proposé ainsi qu'à ses amies de "fumer une bonne cigarette" (comme si elle avait oublié qu'elle même m'avait encouragé de cesser de fumer). J'avais donc pris une cigarette, je l'avais allumée mais au moment de la porter à mes lèvres, je j'avais écrasée dans le cendrier en disant: "C'est tout de même dommage que l'on ne puisse pas faire tout à fait confiance à ses amis, vous ne trouvez pas ?"
Nous devons veiller parce que nous sommes faibles, voilà tout. Certes, nous sommes "nés de nouveau" dans le Christ. Mais nous sommes exactement comme des nouveaux-nés. Si nous n'apprenons pas la persévérance, si nous ne désirons pas une sainte patience, notre conversion ne nous a rien appris. Mais à présent, je remercie le Seigneur de m'avoir fait vivre ce que j'écrirais aujourd'hui dans mon commentaire.
Je m'attends à perdre une foule de prétendus amis, dans les trois mois qui viennent - mais qui sait si d'autres ne me suivront pas dans la sobriété parfaite?