Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères, l’Esprit scrute le fond de toutes choses, même les profondeurs de Dieu. Qui donc, parmi les hommes, sait ce qu’il y a dans l’homme, sinon l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît ce qu’il y a en Dieu, sinon l’Esprit de Dieu. Or nous, ce n’est pas l’esprit du monde que nous avons reçu, mais l’Esprit qui vient de Dieu, et ainsi nous avons conscience des dons que Dieu nous a accordés. Nous disons cela avec un langage que nous n’apprenons pas de la sagesse humaine, mais que nous apprenons de l’Esprit ; nous comparons entre elles les réalités spirituelles. L’homme, par ses seules capacités, n’accueille pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu ; pour lui ce n’est que folie, et il ne peut pas comprendre, car c’est par l’Esprit qu’on examine toute chose. Celui qui est animé par l’Esprit soumet tout à examen, mais lui, personne ne peut l’y soumettre. Car il est écrit : Qui a connu la pensée du Seigneur et qui pourra l’instruire ? Eh bien nous, nous avons la pensée du Christ !
(Ps 144 (145), 8-9, 10-11, 12-13ab, 13cd-14)
R/ Le Seigneur est juste en toutes ses voies. (Ps 144, 17a)
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour ;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses œuvres.
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.
Ils annonceront aux hommes tes exploits,
la gloire et l’éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.
Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit,
fidèle en tout ce qu’il fait.
Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent,
il redresse tous les accablés.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et il y enseignait, le jour du sabbat. On était frappé par son enseignement car sa parole était pleine d’autorité. Or, il y avait dans la synagogue un homme possédé par l’esprit d’un démon impur, qui se mit à crier d’une voix forte : « Ah ! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » Jésus le menaça : « Silence ! Sors de cet homme. » Alors le démon projeta l’homme en plein milieu et sortit de lui sans lui faire aucun mal. Tous furent saisis d’effroi et ils se disaient entre eux: « Quelle est cette parole ? Il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent ! » Et la réputation de Jésus se propageait dans toute la région.
Cy Aelf, Parus
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C'est un grand pouvoir que confère le Seigneur donne aux hommes qui placent leur vie entre ses mains et qui, en toute occasion, qui se préoccupent de savoir si leurs actions sont bonnes et si telles choses qu'ils désirent est bonne pour eux selon l'Esprit de Dieu et s'ils sauront les porter. Car, nous le savons, il y a en ce monde un esprit mauvais, l'adversaire du bien, ennemi de Dieu et qui cherche à pervertir ce que Dieu a donné de bon pour l'homme.
Les écritures de ce jour font donnent une image des réalités spirituelles. D'une part, dans la première lecture, saint Paul fait l'éloge de l'Esprit de Dieu, car pas nos propres forces, nos propres capacités, nous ne saurions ni bien nous connaître, ni bien reconnaître ce qui est bon et qu'il faut nourrir en nous. Et lorsque nous dérivons, lorsque nous commettons le mal - ne fut-ce que par des bavardages - nous sentons bien en nous une forme de lourdeur, comme un regret, un chagrin -nous avons attristé l'Esprit . L’Esprit nous le fait sentir et ce sentiment de culpabilité est encore une grâce, afin que nous devenions plus prudent - l'esprit est prompt, prévient Jésus, mais la chair est faible !
Que faut-il retenir ? Non pas que nous sommes surveillés, mais que nous sommes aimés. Notre prêtre nous l'a rappelé notre petite enfance. Nous avions fait quelque chose de travers, mais prenant conscience de la soudaine tristesse de notre mère, nous fondions en larmes jusqu'à ce qu'elle soit consolée. Devenus adultes, c'est bien souvent par Marie que nous reconnaissons comment nous avons contristé le Seigneur.
Mais en tout temps, nous pouvons nous réjouir que notre conscience, du fait de notre baptême, nous fait ressentir : par là il faut aller, mais par l'autre chemin - gare à toi !! !
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