Acclamation : Alléluia. Alléluia. Jean a vu le Seigneur venir à lui, et il dit : Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. Alléluia. (cf. Jn 1, 29)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc ((Mc 1, 7-11)
Jean Baptiste proclamait dans le désert :
« Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés dans l'eau ; lui vous baptisera dans l'Esprit Saint. »
Or, à cette époque, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et se fit baptiser par Jean dans le Jourdain.
Au moment où il sortait de l'eau, Jésus vit le ciel se déchirer et l'Esprit descendre sur lui comme une colombe.
Du ciel une voix se fit entendre : « C'est toi mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai mis tout mon amour. »
Cy Aelf, Paris
L'acclamation est importante, tout comme la comme la mise en parallèle avec les autres évangiles du baptême, notamment celui de saint Luc: "Comme tout le peuple se faisait baptiser et que Jésus priait, après avoir été baptisé lui aussi, alors le ciel s'ouvrit.
L'Esprit Saint descendit sur Jésus, sous une apparence corporelle, comme une colombe. Du ciel une voix se fit entendre : « C'est toi mon Fils : moi, aujourd'hui, je t'ai engendré. »
Dans l'une et l'autre lecture, pour peu qu'on y réfléchisse, on comprend que Jésus vient au baptême de purification, après que les autres y aient abandonnés leurs fautes. Jésus, pour le moins d'une manière symbolique, vient au baptême par l'autre bout: en se plongeant dans les eaux du Jourdain "Il ôte et prend sur Lui les péchés que les autres y ont abandonnés", comme écrivit Lanza del Vasto dans son 'Commentaire de l’Évangile'. C'est à ce moment précis qu'il devient l'Agneau de Dieu - l'agneau pur et sans défaut, tout semblable à celui que les esclaves juifs en Égypte avaient sacrifié, et dont ils avaient marqué leurs portes, la veille de leur fuite, c'est-à-dire lors de la première Pâques. C'est ainsi que l'Ancien Testament confirme le Nouveau.
Le prêtre a insisté sur le fait qu'il n'existe pas d'autre moyen pour un homme de se purifier: il lui faut "revêtir" le Christ. Il nous a rappelé que les saints, dans leur désir d'appartenir à Dieu totalement ont parfois employé des méthodes humaines 'impressionnantes' que le Seigneur a permis sans toutefois les approuver. Je me souviens, par exemple, que Jésus était intervenu auprès de sainte Faustine en lui interdisant des pénitences trop dures, non approuvées par son directeur spirituel. C'est qu'en fait la seule purification qui vaille au regard du Père, c'est le sacrifice offert par son Fils. Nous sommes et restons des pécheurs que le Père a pardonnés par l'eau et le sang qui ont jailli du côté du Christ en signe de Miséricorde. C'est l'Esprit qui en témoigne et son témoignage est vérité.
Au moment où commence cette nouvelle semaine, je me suis dit: "Une nouvelle semaine, mais une semaine dans le temps de Dieu, non plus dans celui du monde". La différence n'apparaît pas, mais elle est vraie dans le cœur et dans l'esprit. Heureux ceux qui ont cru, bienheureux ceux qui croiront !