Septième dimanche du temps ordinaire
Livre d'Isaïe 43,18-19.21-22.24b-25.
Parole du Seigneur : Ne vous souvenez plus d’autrefois, ne songez plus au passé.
Voici que je fais un monde nouveau : il germe déjà, ne le voyez-vous pas ? Oui, je vais faire passer une route dans le désert, des fleuves dans les lieux arides.
Ce peuple que j'ai formé pour moi redira ma louange.
Toi, Jacob, tu ne m'avais pas appelé, tu ne t'étais pas fatigué pour moi, Israël !
Tu n'avais pas fait de dépenses pour m'offrir des aromates, tu ne m'avais pas comblé de sacrifices succulents. Au contraire, par tes péchés tu m'as traité comme un esclave, par tes fautes tu m'as fatigué.
Mais moi, oui, moi, je pardonne tes révoltes, à cause de moi-même, et je ne veux plus me souvenir de tes péchés.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 2,1-12.
Jésus était de retour à Capharnaüm, et la nouvelle se répandit qu'il était à la maison.
Tant de monde s'y rassembla qu'il n'y avait plus de place, même devant la porte. Il leur annonçait la Parole.
Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes.
Comme ils ne peuvent l'approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés. »
Or, il y avait dans l'assistance quelques scribes qui raisonnaient en eux-mêmes :
« Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
Saisissant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu'ils faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenir de tels raisonnements ?
Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire au paralysé : 'Tes péchés sont pardonnés', ou bien de dire : 'Lève-toi, prends ton brancard et marche' ?
Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre,
je te l'ordonne, dit-il au paralysé : Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. »
L'homme se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n'avons jamais rien vu de pareil. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Cet Evangile du paralytique, qui se lève, prend son brancard et rentre chez lui, je l’ai déjà tant commenté au cours des huit dernières années, que je me demande parfois ce que je pourrais en dire encore. Mais cela vient, bien sûr, car la Parole est vivante et nourrit sans fin la méditation. Aujourd’hui, ce que j’en ai retenu, c’est que du point de vue de Jésus, la guérison du malade – qui, pour tous les hommes présents, est un fait extraordinaire, inimaginable… est quelque chose de beaucoup moins important que de dire : « Courage, mon fils, tes péchés te sont pardonnés ». En agissant ainsi, Jésus accomplit la promesse qu’a fait Dieu de pardonner les fautes de son peuple et de n’en plus s’en souvenir (c’est le texte de la première lecture): "Mais moi, oui, moi, je pardonne tes révoltes, à cause de moi-même, et je ne veux plus me souvenir de tes péchés."
En agissant ainsi, Jésus manifeste également Qui Il est – et d’ailleurs les pharisiens présents ne s’y trompent pas, puisqu’ils se disent : « Mais enfin, Dieu seul a le pouvoir de remettre les péchés ! ». Eh bien, ils seront condamnés à cause même de la justesse de leur raisonnement. Puisque personne hormis Dieu ne peut remettre les péchés, alors c’est que Jésus est Dieu. Ils ont donc vu juste, mais ils ont aussitôt fermé leurs cœurs à cette vérité. Et en cela, ils sont inexcusables. Ils seront jugés à partir de leur propre raisonnement et encore plus du fait qu’ils savaient !
Je suis revenu de la messe dans la joie. Toujours seul, souffrant d’un muscle froissé que j’attribue à ma perte de poids, mais rempli d’une joie qui ne saurait pas être strictement humaine. Ma joie ne pouvait certes venir de que du sacrement, parce que pour le reste : une église froide, avec moins de quinze fidèles dans une assemblée qui comprenait une centaine de fidèles chaque dimanche il y a deux ans à peine !, une chorale réduite à un chanteur dont la voix évoque le raclement d’une cuiller au fond d’une casserole (si !), une jeunette qui fait la collecte en faisant claquer ses talons hauts …dépassant d’un Jean extrêmement moulant… voilà, mais il peut bien en être ainsi, peu importe : car Jésus demeure Jésus et cette messe – très pénible pour le reste, m’a apporté toute la force et la Joie dont j’ai besoin aujourd’hui.
Puisse le Seigneur garder ma mère parmi nous encore un temps, car elle est ce qui reste de l’unité familiale, puisse le Seigneur demeurer auprès de ceux qui L’aiment où qu’ils soient et quelles que soient leurs conditions d’existence ou de survie !