Depuis ce matin, je m'imagine le nombre de téléspectateurs devant leurs télévisions, qui attendent la reddition du tueur de Toulouse - ou l'assaut des forces de l'ordre. Mais de mon côté, du fait de la nuit blanche passée à souffrir de l'épaule, je n'ai pas pu assister à ma messe et je me suis promis de ne pas céder à la tentation de lire les dépêches toutes les dix minutes.
Il y a donc cette actualité, et il y a celle (qui s'achève) des hommages rendus aux enfants morts dans l'accident de car en Suisse. Et demain ? Qu'est-ce que ce sera ? A partir de midi, toujours bien 'tenu en éveil' par des élancements tout au long du bras droit, j'ai parcouru en long et en large, un chapelet entre les doigts, le parking de la surface commerciale. Je voudrais bien que ma vie change un jour comme aujourd'hui, je voudrais renouveler au Seigneur mon Oui des premiers jours de ma conversion.
Lorsque j'étais soldat, une chose m'avait frappée. Il y avait, au sein de la caserne, un bureau du G2 (renseignements), où un soldat montait la garde en permanence: durant la journée, avec d'autres, il effectuait des rondes; et la nuit, lui ou un autre, était de garde à l'intérieur du bâtiment. S'il y avait vingt ans que ce service existait, depuis vingt ans il n'avait jamais été sans surveillance... Or, s'il est possible à des soldats de veiller durant autant d'années des secrets qui perdaient régulièrement toute valeur... combien je devrais moi, veiller à ne pas me distraire de ce que j'ai reçu du Seigneur !
Et Jésus dira bientôt à ses disciples: "Demeurez éveillés car l'eprit est prompt mais la chair est faible !"
Ne vivons-nous pas un temps d'agonie ?