Sujet: Jésus condamné à cause de Lazare Sam 31 Mar 2012 - 5:53
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 11,45-56.
Quand Lazare fut sorti du tombeau, les nombreux Juifs qui étaient venus entourer Marie sa sœur et avaient donc vu ce que faisait Jésus, crurent en lui.
Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu'il avait fait. Les chefs des prêtres et les pharisiens convoquèrent donc le grand conseil ; ils disaient : « Qu'allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous continuons à le laisser agir, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »
En ressuscitant Lazare, Jésus a vraiment manifesté que ce qu'il dit est la vérité: qui peut relever un homme de la mort et le faire sortir de son tombeau. Ah, on pourra bien me dire que Jésus en avait ressuscité d'autres et que ce n'était pas probant (du fait qu'il s'agissait peut-être de "quasi-morts"), mais dans le cas de Lazare, les funérailles avaient eu lieu, le tombeau avait été refermé, la décomposition - en pays chaud !) avait déjà rongé les chairs mortes et lorsqu'on a fait rouler la pierre sur l'ordre du Seigneur, cela ne devait pas sentir la rose !
Eh bien, que dirais-je: chaque fois qu'une occasion se présentait, les Juifs avaient réclamé un grand signe du ciel : ne l'ont-ils pas obtenu? Car qui donc, dans toute l'histoire de l'humanité a ressuscité un mort de la manière dont Jésus l'a fait ici ? J'irais plus loin encore: à ma connaissance, il n'existe pas de récit semblable dans aucune mythologie. Les Égyptiens croyaient au 'séjour des morts', comme les Grecs - mais un mort qui revient chez les vivants, sur ses deux pieds ? "Allons donc ! Restons sérieux !"
Bref, les Juifs ont obtenu ce qu'ils demandaient et même plus. Et cette fois, ils y croient: mais au contraire que ce dernier signe entraîne leur adhésion, c'est le contraire qui se produit. Ils se disent: "Si nous reconnaissons un tel homme, c'en est fini de notre domination sur le peuple et les Romains prendront le relais !" Et donc, même si Jésus est Dieu, il faut tuer Jésus. Et Caïphe confirme bien que c'est la solution la plus pratique: "« Vous n'y comprenez rien ; vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu'un seul homme meure pour le peuple, et que l'ensemble de la nation ne périsse pas. »
Cela ne m'étonne guère qu'en ce samedi, je me suis levé avec peine. Mais nous n'avons pas de messe le samedi, à moins de nous déplacer à plusieurs kilomètres. Avec ce texte, je commence à me plonger dans l'atmosphère particulière qui précède Pâques... mélange de paganisme, de tristesse et de foi. Ce matin, j'ai déjà entendu, chez un commerçant, une cliente qui disait: "Les enfants se sont envolés hier vers les Caraïbes et j'ai toute la maison à moi, y compris la piscine et le jacuzzi !" ... Ce sont les premières paroles que j'ai entendues ce matin. Je sais bien que je suis croyant en pays païen. Un peu malade la nuit dernière, la prière a empli tout mon esprit depuis deux heures du matin jusqu'à me lever. Et c'était doux,je me sentais aimé. Chacun ses vacances !