Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,13-17.
On envoya à Jésus des pharisiens et des hérodiens pour le prendre au piège en le faisant parler,
et ceux-ci viennent lui dire : « Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens, mais tu enseignes le vrai chemin de Dieu. Est-il permis, oui ou non, de payer l'impôt à l'empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? »
Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve ? Faites-moi voir une pièce d'argent. »
Ils le firent, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? De l'empereur César », répondent-ils.
Jésus leur dit : « A César, rendez ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d'étonnement à son sujet.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
La réponse de Jésus à cette question piège est tellement inattendue qu'en effet, on en reste rempli d'étonnement. Dans son 'Commentaire de l’Évangile', Lanza del Vasto avait ajouté : il est très important de rendre à César l'effigie de César car quant à l'homme il possède une autre effigie. Car il a été crée "à l'image et selon la ressemblance de Dieu" - voilà ce qui, seul, compte.
Jésus a-t-il ici maudit l'argent ? Non, mais il l'a remis à sa place, de même, il ne prend pas position en faveur d'un quelconque système politique qui frappe sa monnaie et en fait un instrument de puissance et de domination sur les hommes.
A partir de là, le lien avec la première lecture est assez évident. Nous, qui avons "revêtu le Christ" ne sommes pas destinés à vivre selon le système politique et économique dans lequel nous sommes nés. Mais il est important que nous nous efforcions de vivre selon cette effigie reçue de Dieu; ce qui implique, je cite saint Pierre : "Pratiquez l'hospitalité... mettez le don de la grâce au service des autres... et par les souffrances, communiez à celles du Christ pour le jour où sa gloire se révèlera".
Vous et moi vivons dans le monde, mais nous ne sommes déjà plus du monde. J'ai encore traversé un temps de douleur, ce dernier week-end, car j'ai revu une ancienne amie et j'aurais bien voulu rester "en route" jusqu'aux petites heures... J'ai dû me faire violence pour quitter le groupe, et comment dire ?, une fois rentré (seul) chez moi, le souvenir du 'bon vieux temps' - qui est un sacré menteur, je l'ai combattu par la prière jusqu'à ce que je rende au passé ce qui est au passé.
Je veux vivre dans le Christ, maintenant et jusqu'à Le rejoindre. A l'Eucharistie, ce matin, la Joie était au rendez-vous !
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