Bien avant que je découvre mon premier forum sur le Net, j'écrivais pour une feuille paroissiale locale, sous la supervision de l'Abbé L. qui fut aussi mon confesseur. Je me souviens qu'en début juillet, un peu comme aujourd'hui, j'avais écrit (sous son nom à lui, curé) quelque chose qui l'avait un peu choqué au début - mais qu'il avait imprimé tel quel ensuite.
Je m'étais étonné que l'église se vide de plus en plus au fur et à mesure des départs en vacances, puisque l'on m'avait rassuré en me disant: "Mais c'est très bien ainsi: au cours des dimanches qui viennent, en juillet et en août, nous aurons l'occasion de rencontrer des fidèles venus de l'étranger." Quel bel optimisme ! Dans la pratique, nous restâmes une dizaine d'irréductibles à la messe du dimanche, mais ensuite, en août, le prêtre officiant étant tombé malade, il n'y eut qu'une autre messe d'été - celle du 15 août.
J'avais donc écrit que pour beaucoup de fidèles chez nous, il y avait le Dieu du temps de travail durant l'année, puis le soleil en été. Et je m'étonnais: je ne comprenais pas que pour les hommes et les femmes, il soit si simple de comprendre qu'il est bon d'aller exposer son corps aux rayons du soleil... mais qu'il soit si difficile de comprendre qu'en été comme en hiver, en tous temps, il est bon davantage d'exposer son âme aux rayons du Saint-Sacrement.
Ce forum lui-même est pratiquement vide. J'ai fait le tour des autres sites sur lesquels je me rends chaque jour, et j'ai bien pu constater qu'il reste les "indéracinables" - sans doute ceux qui, comme moi, ne partiront pas encore en congés cet été, parce qu'ils ne peuvent pas être certains qu'un malade parmi leurs proches sera vraiment bien traité durant leur absence.
Je me félicite que le bon Pape Jean-Paul II ait proclamé saint le fondateur de l'Opus Dei, pour qui le travail était un mode de sanctification par excellence !
Etienne