Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères, au sujet du célibat, je n’ai pas un ordre du Seigneur, mais je donne mon avis, moi qui suis devenu digne de confiance grâce à la miséricorde du Seigneur. Je pense que le célibat est une chose bonne, étant données les nécessités présentes ; oui, c’est une chose bonne de vivre ainsi. Tu es marié ? ne cherche pas à te séparer de ta femme. Tu n’as pas de femme ? ne cherche pas à te marier. Si cependant tu te maries, ce n’est pas un péché ; et si une jeune fille se marie, ce n’est pas un péché. Mais ceux qui font ce choix y trouveront les épreuves correspondantes, et c’est cela que moi, je voudrais vous éviter. Frères, je dois vous le dire : le temps est limité.Dès lors, que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’avaient pas de femme, ceux qui pleurent, comme s’ils ne pleuraient pas, ceux qui ont de la joie, comme s’ils n’en avaient pas, ceux qui font des achats, comme s’ils ne possédaient rien, ceux qui profitent de ce monde, comme s’ils n’en profitaient pas vraiment. Car il passe, ce monde tel que nous le voyons.
(Ps 44 (45), 11a.12, 14-15a, 15b-16, 17a.18)
R/ Écoute, ma fille, regarde et tends l’oreille. (Ps 44, 11a)
Écoute, ma fille, regarde et tends l’oreille :
le roi sera séduit par ta beauté.
Il est ton Seigneur : prosterne-toi devant lui.
Fille de roi, elle est là, dans sa gloire,
vêtue d’étoffes d’or ;
on la conduit, toute parée, vers le roi.
Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège ;
on les conduit parmi les chants de fête :
elles entrent au palais du roi.
À la place de tes pères se lèveront tes fils ;
Je ferai vivre ton nom pour les âges des âges :
que les peuples te rendent grâce, toujours, à jamais !
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent
et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme.
Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. Mais quel malheur pour vous, les riches,
car vous avez votre consolation ! Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim !
Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »
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Cy Aelf, Paris
La chanson dit: "Pour faire un homme, mon Dieu que c'est long ! Et de fait: le temps qui s'écoule nous paraît long, mais pour peu que l'on se retourne, tout le passé nous pariât lointain... C'est que le temps nous entraîne inexorablement vers l'avant. Est-ce un mal ? Ce peut être une peine, mais c'est d'abord notre condition humaine. Nul ne peut vivre du passé ni de l'avenir. Ce que nous avons, c'est le présent. Vivre sa de notre ma, c'est aujourd'hui, c'est maintenant. "Nous n'avons pas été créés avec des yeux à l'arrière de notre marche - ni les hommes, ni les animaux, ni les insectes. Toute la a création va de l'avant - et les scientifiques nous disent que l'univers est toujours en expansion..".
Cette condition de vie, nous ne pouvons pas en changer, mais il nous faut continuer, chaque jour et de bout en bout, comme à la recherche d'un état définitif et bienheureux - c'est l'espérance de tous en ce monde, car nous avons besoin d'absolu et nous recherchons un absolu qu'on appelle le bonheur... ? Pourquoi donc Jésus déclare-t-il heureux celles et ceux qui évoluent avec prudence, dont la vie paraît austère : c'est parce qu'ils ont perçu que le bonheur véritable ne demeure que pour celles et ceux qui aiment - et qui aiment en Dieu. Ces hommes et ces femmes vivent déjà, en espérance, le bonheur définitif auprès de Dieu.
Ce matin, je fais mémoire de mon père défunt, Gabriel qui aura vraiment dû lutter contre l'acharnement thérapeutique d'un médecin qui l'avait entravé dans son lit afin qu'il cesse d'arracher les sondes nutritives. Ce fut son ultime combat - mais lorsque nous sommes venus voir son corps, nous avons été surpris : son visage avait repris sa forme naturelle et nous nous sommes écriés en disant : "On dirait qu'il dort, qu'il va d'une seconde à l'autre à l'autre et nous parler"...
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