Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,6-11.
Un autre jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était paralysée.
Les scribes et les pharisiens observaient Jésus afin de voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l'accuser.
Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l'homme qui avait la main paralysée : « Lève-toi, et reste debout devant tout le monde. » L'homme se leva et se tint debout. Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de la perdre ? » Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l'homme : « Étends ta main. » Il le fit, et sa main redevint normale.
Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu'ils allaient faire à Jésus.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Pourquoi un rabbin ferait-il un miracle - au nom de Dieu ! - le jour du sabbat ? Dans cet évangile, les scribes et les pharisiens ont vraiment le mauvais rôle : ils croient en Dieu mais ne croient pas qu'un homme puisse avoir reçu de Dieu les pouvoirs qu'ont pourtant eu leurs prophètes. Cependant, Jésus ne les dénonce pas vraiment, puisqu'il laisse le malade se guérir tout seul. Il ne le touche pas mais lui dit simplement: "Étends la main".
Dans ce passage de l’Évangile se reproduit ce mystère de l'incompréhension des hommes devant Dieu. Comment peut-on dire : "Je crois", et en même temps dire: cet homme-là, cette femme-là, ce peuple-là n'est pas des nôtres - et, tous, ils ne sont pas de Dieu ?
J'ai souffert beaucoup ce matin, tout en étant heureux (puisqu'il est possible d'être heureux dans la souffrance), en un jour "impossible" (jour de braderie en ville - et jour où l'on est venu m'installer un adoucisseur d'eau dans ma cave...), jour où le chaos semble s'étendre dans le monde, malgré un très beau soleil. Je voudrais bien me retirer de tout cela mais je ne sais pas comment faire. Je ne comprends pas que les juifs furent "remplis de fureur" en l'occasion de la délivrance de l'un des leurs. Comment me traitera-t
J'ai appelé ma vieille tante qui prie beaucoup et je lui ai demandé: "Est-ce que tu as le sentiment d'une présence lorsque tu pries ?" Elle m'a répondu que oui. "Et moi non. J'ai beau prier une moitié de ma nuit, je ne ressens rien. Je suis comme un rocher perdu au milieu de l'océan, je suis un récif battu par les vagues, je reçois des gifles d'angoisse, je reste comme un morceau de marbre, une pièce de fer, j'ai la foi dure et j'ai le sentiment qu'elle rouille". Elle m'a répondu: "C'est parce que tu fais du bien autour de toi. Le bien est payé par la souffrance en ce monde". Cette réponse m'a fort étonné. Je lui ai demandé d'expliquer. Elle a dit encore: "Dieu ne permet pas que l'on reçoive une quelconque récompense pour le bien que l'on fait sur la terre"... Et après coup, je l'ai rappelée pour lui dire que je n'ai pas de consolations, mais par contre, j'ai des "directives" et pour l'instant, cela suffit.
Voici donc le pire et le plus faible commentaire d'Evangile que j'ai pu écrire depuis des années et je vous remercie d'avance de m'en excuser...