Notre-Dame des Douleurs, mémoire
Lettre aux Hébreux 5,7-9.
Le Christ, pendant les jours de sa vie mortelle, a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la mort; et, parce qu’il s’est soumis en tout, il a été exaucé. Bien qu'il soit le Fils, il a pourtant appris l'obéissance par les souffrances de sa Passion ; et, ainsi conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 19,25-27.
Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Je ne suis guère étonné de découvrir ces lectures aujourd'hui. De nouveau, il n'y a pas de messe ce matin, mais seulement ce soir, messe anticipée du dimanche, en sorte que la plupart des fidèles n'auront pas d'homélie sur ce thème en cette occasion. Or, moi qui oublie toujours cette suppression des messes du samedi matin, je me suis retrouvé une fois de plus devant la porte close. J'ai heureusement mon chapelet en poche et j'irai prier sur le parking devant chez moi, lequel est peu encombré ce matin.
Cette commémoration de Notre-Dame des Douleurs tombe juste à point pour moi qui vais me relever de nouveau et reprendre ma marche avec prudence. J'ai constaté ces derniers jours, autour de moi, que les hommes ont choisi de vivre les yeux fermés et d'avancer au hasard. C'est vraiment cette impression: on avance dans le noir, à l'aveugle, les bras tendus vers un obstacle imprévisible. J'ai remarqué que l'on s'est mis à parler politique à la table de la maison de repos - et de table à table, ce qui n'est pas l'usage. Et la finale est toujours la même: "Cela finira mal, mais nous ne serons plus là pour le voir..." Eh bien, que nous ne soyons plus là pour "le voir" est une pirouette de l'esprit pour s'auto-rassurer. Quoi qu'il arrive, nous le vivrons !
Notre-Dame des Douleurs, priez pour nous, afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ !