Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 8,19-21.
La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu'à lui à cause de la foule,
On le fit savoir à Jésus : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. » Il leur répondit : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
En disant ces mots, que vous en semble ? Que Jésus place sa mère au second plan ? Mais non, tout du contraire. C'est elle qui, la toute première à prêté aux paroles de l'ange une attention de tout l'être. Et Jésus, comme il en a l'habitude, saisit une parole qu'il entend pour en prolonger la perspective. Il dit : "Qui d'entre vous veut-il devenir de mes frères ? Qui d'entre vous, femmes, veut devenir pour moi comme une mère ? Ecoutez la parole de Dieu et mettez-là en pratique et vous serez, pour moi, une mère et des frères. !"
Mais une fois de plus, voici une parole nouvelle, qui ne va pas manquer de contrarier les scribes, les pharisiens, les docteurs de la Loi. En effet, toute la société juive est construite d'après la filiation. Il est important, il est même essentiel, que l'on donne des enfants à sa tribu d'origine et que le nom soit perpétué ! Mais en parlant comme il vient de le faire, Jésus ouvre la porte à tous les hommes, toutes les femmes qui écouteront son enseignement et le mettront à l'oeuvre ! Que de bouleversements en une seule phrase !
J'écrirai qu'aimer Jésus au point de considérer mon prochain comme étant de ma propre famille... reste encore pour moi une étape à franchir. Je le dis par humilité. Je suis attaché aux membres de ma famille, et encore: ceux et celles qui m'ont rejeté et qui me tiennent à l'écart, me blessent plus encore que les autres ... qui m'approuvent selon leur propre idée de famille. Cependant, les années passent, il a déjà trois fêtes de Noël et Nouvel An que j'ai passées dans une solitude complète... si ce n'est que j'ai participé à des veillées publiques.
"L'homme est quelque chose qui doit se dépasser" à dit Nieztsche. Il ne s'est trompé que de quelques lettres: l'homme est quelque chose qui a besoin de se détacher...
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